Un amour presque parfait

Chapitre 28

Nous passons le reste de la soirée devant la télévision. Dehors, le ciel gronde. La pluie ne s'arrête que tard dans la nuit. Grâce à ce temps pluvieux, Naruto et moi avons passé la nuit ensemble. Le lendemain, nous nous réveillons enlacés l'un contre l'autre sur mon canapé. Mes yeux lourds de fatigue s'ouvrent et tombent aussitôt sur le visage du blond qui dort encore. Je dépose un bisou sur ses lèvres avant de me lever en évitant de faire le moindre bruit. Malheureusement, mon orteil heure le pied en bois de la table basse. Je serre mes dents tout en étouffant un grand cri de douleur. Merde ! J'ai le petit orteil en feu. La douleur est atroce. Je jette un coup d'œil vers Naruto qui semble n'avoir rien entendu. Il se retourne sur le canapé et s'enveloppe dans la couverture.

C'est en boitant que j'arrive dans la salle de bain. Je me débarbouille puis, je nous prépare un petit déjeuner copieux. C'est la première fois qu'on va en partager un d'ailleurs et j'ai vraiment envie de marquer le coup. Je me donne donc à donc dans la cuisine. J'y mets beaucoup d'amour et je crois que c'est la toute première fois que voisinée m'épuise autant. Une fois que tout est prêt, je dresse une table aux allures d'un repas romantique. Je m'amuse à plier les serviettes de table en forme de signe et j'étale des pétales de roses sur la table. Ensuite, je retourne dans le salon. Naruto dort paisiblement comme un bébé. Je m'en veux de devoir le réveiller mais il est temps pour lui de dire au revoir au monde des rêves. Il doit aller travailler et en plus, un petit déjeuner délicieux nous attend. Je m'accroupis à côté de lui puis, je le secoue timidement en murmurant son nom. Quelques secondes plus tard, ses yeux s'ouvrent et restent scotchés sur mon visage. Je rougis. Le blond m'offre un regard pétillant. Bien que ses yeux soient gonflés par des cernes. Il se redresse, prend sa tignasse entre ses mains avant de pousser un long soupir.

- Bonjour, tu as bien dormi j'espère. Mon canapé n'est pas très confortable. Ça n'a rien à voir avec ton énorme lit, dis-je en m'asseyant à côté de lui.

Il libère le visage qu'il emprisonnait dans ses mains et se tourne vers moi. Le voir décoiffé et le visage enflé dès le matin me fait sourire. Il hausse ses sourcils et semble surpris de me voir sourire. Soudain, il met un terme à ma jubilation lorsque ses lèvres rencontre précipitamment les miennes. Je me fige complètement. Pendant une fraction de seconde, mon esprit s'échappe de mon corps et je ressens un grand frisson. Mes yeux s'écarquillent. Son baiser m'a agréablement surprise. Tout mes sens s'inclinent devant lui. Je faibli. Mon membres se ramollissent et mes yeux se ferment. Je profite de l'instant magique qu'il me fait vivre. Notre baiser devient plus intense. Il perd son innocence du début. Mes doigts agrippent ses cheveux pendant qu'il me prend par la taille.

- Alors, on rigole moins maintenant ? dit-il en reculant.

La distance qu'il met entre nos lèvres me laisse perplexe. Je reprends mon souffle qui quelques secondes plus tôt, s'emballait comme un train roulant à toute vitesse. Nos regards se croisent. J'arrive à voir une lueur chaude dans ses yeux. Je vois le désir, la passion et l'amour dans ses pupilles bleues. Il se lève, je le suis du regard.

- La salle de bain est par où ? Je vais me doucher et m'apprêter pour le boulot.

Je souris.

- Tu veux que je te prête mes leggings, dis-je en l'imaginant en tenue moulante.

Il éclate de rire.

- Non merci. Je vais envoyer un message à Sakura. Elle m'apportera un costume propre.

- '' Sakura '', murmuré-je d'un air légèrement dégoûté.

En dehors du faites qu'ils soient amis, Sakura et lui sont sortis ensemble. Je trouve la situation dans laquelle ils se trouvent inconfortable. Peut-être que je suis jalouse et que je ne devrais pas l'être. Personnellement, j'ai jamais apprécié l'idée que deux ex se fréquentent encore surtout l'un des deux est encore amoureux. Le pire c'est qu'ils vont travailler ensemble et donc se voir tous les jours. La jalousie s'empare de moi. Je baisse la tête avant de la relever pour afficher une mine inquiète et troublée. Naruto revient vers moi.

- Qu'est-ce qu'il y'a ? fait-il en s'inquiétant deux fois plus que moi.

Je force un sourire.

- Rien. Ne t'en fais pas. Va te doucher. Nous prendrons le petit déjeuner ensemble juste après.

Il hoche la tête avant de me laisser avec mes pensée. Une demi-heure plus tard, il sort de la douche. Bien évidemment, je n'allais pas le laisser se trimbaler le torse à découvert dans mon appartement. Je lui ai donc prêté un tee-shirt large et un vieux jean que Saï a oublié dans mon armoire. Cette tenue lui va bien. Elle le rajeunit. Ça change de ses costumes habituels qui lui donnent une apparence ennuyeuse et trop sérieuse. Bien que cela fait tout son charme. Il est aussi sexy dans une tenue banale que dans un costume hors de prix. Je savoure sa beauté du regard, il me rejoint dans la salle à manger où je l'attends pour attaquer les pancakes que j'ai préparé.

Le blond s'assoit en face de moi. Il ferme ses yeux et renifle l'air comme un chien. Puis, il sourit. L'odeur de mes plats doit avoir un effet adoucissant sur lui. Sans perdre de temps, je rempli son assiette en prenant soin de lui demander ce qu'il aimerait manger. Naruto est un vrai gourmand. Il goûte absolument à tout. C'est assez satisfaisant de le voir se réjouir à chaque fois qui prend un bouchée d'un de mes plats. Il les savoure en poussant des gémissements qui m'amusent.

Tout se passe bien. Nous mangeons et nous parlons de tout et de rien. Ce genre de moments est agréable car ils permettent d'en apprendre un peu sur l'autre. En plus, je suis un vrai moulin à parole. Je lui raconte des anecdotes du lycée, mes passions et les tumultes de mon enfance. Le blond est tout aussi bavard. Il me parle de son enfance et de sa relation particulière avec Wilfried. Nous ne voyons même plus le temps passé. Nous restons à table tandis que nos assiettes sont déjà vides. Soudain, quelqu'un toque à la porte. Je me lève pour aller voir qui est-ce et pendant ce temps, Naruto fait la vaisselle. Il a beaucoup insisté pour le faire. Je laisse donc cendrillon ranger puis je vais accueillir mon invité.

J'ouvre la porte. Le visage de Sakura apparaît ensuite. Elle sourit, me prend dans ses bras en hurlant mon prénom comme si nous étions les meilleures amies du monde. Après cela, elle me libère de son étreinte qui m'a laissé de marbre. Je la détaille des yeux. Elle porte un jean noir, un chemisier rouge dont les premiers boutons sont déboutonnés, dégageant et exposant ainsi sa poitrine ferme. Ses cheveux rondes sont attachés dans une queue de cheval qui tire son petit visage très peu maquillé. Elle tient dans ses main un costume noir et une paire de chaussures de la même couleur.

- Naruto m'a demandé de passer. Où est-il ?

- Il est dans la cuisine, réponds-je avant de l'inviter à rentrer.

Naruto est dans la cuisine. Il débarrasse la table. Sakura ouvre largement sa bouche quand elle tombe sur cette scène. On aurait dit qu'elle venait de voir un fantôme. Elle rentre dans la pièce et se met derrière lui.

- Je n'arrive pas à y croire. Naruto en plein ménage. Je rêve ! crit-elle les yeux écarquillés.

- Tu ne rêve pas, dit-il simplement le blond en se concentrant sur sa tâche.

Je croisse mes bras et m'adosse contre un mur. Sakura tourne autour de Naruto. Elle lui fait des appels de phare toutes les secondes. J'ai l'impression d'assister à un vieux film étrange et gênant. Elle fait comme si je n'étais pas là. Éh oh ! Je sors avec lui maintenant. Il n'est plus célibataire mais elle essaie de le reconquérir comme si son cœur était encore à prendre. Elle ne me considère donc pas comme une menace. Je me retiens de lui crier dessus quand elle glisse ses doigts entre ceux de Naruto pendant qu'il lave une assiette. Je suis mignonne et bien sage dans mon coin mais faut pas abuser quand même ! Je froisse immédiatement mon visage.

- Laisse moi le faire. Tu vas être en retard au boulot.

En parlant de boulot, j'en ai un aussi et ça fait deux jours que je ne l'ai pas fait. Je me suis tellement habituée au chômage que j'ai l'impression qu'il me colle à la peau. J'ai promis à madame Uzumaki que j'allais m'occuper de sa maison mais au lieu de ça, je passe mon temps à m'occuper de son fils. Et ses fleurs. J'espère qu'elles ne sont pas mortes. Avec tout ça, j'ai complètement oublié de les arroser.

- Non ça ira, la recale Naruto tout en restant poli, je vais le faire.

-T'es sûr ? insiste miss bonbon rose.

Bien sûr qu'il en sûr, il vient de le dire !