Chapitre 4

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Nous avons passé une belle soirée avec madame Uzumaki. Je lui ai raconté quelques détails sur ma vie. Ma rupture avec Saï était le sujet principal. Elle m'a conseillé de ne pas me laisser abattre et d'aller de l'avant car un avenir rempli de bonheur s'offre à moi. Je suis d'accord avec elle. Adieu tristesse, pleurs. Demain je sourirai à la vie comme jamais.

Il est presque minuit. Le temps de rentrer est arrivé. Je suis épuisée. Je ne rêve que d'une bonne nuit de sommeil. Nous sortons du restaurant. Une voiture noire vient se garer devant le lieu. Madame Uzumaki monte à l'intérieur. Je n'ai pas pu voir le conducteur. Cela doit être son fils. De toute façon, nous nous verrons dans deux jours. J'aurais cependant préféré qu'on se dise bonsoir avant pour ne pas rester muette et gênée pendant le trajet. Bref, Tenten appelle un taxi. Il arrive une vingtaine de minutes écoulées.

Je somnole sur le siège arrière pendant que Tenten regarde sa messagerie. Elle a reçu plusieurs messages du type qui la colle aux basques depuis leur accolade. Ce sont majoritairement des notes vocales et elle ne se gêne pas à les écouter devant le chauffeur et moi.

[ Je sais que ça peut paraître fou mais j'ai senti une vraie connexion entre nous quand on s'est embrassé. Il faut vraiment qu'on se revoit. Que dirais-tu d'un dîner ? Je t'invite, fais toi juste belle même si tu l'es déjà, se stoppe-t-il pour tousser. Bon bah je te laisse. Je vois que tu n'es pas en ligne mais je tenais quand-même à te faire ma déclaration un peu bizarre haha. J'espère que tu ne me prends pas pour un psychopathe ou un truc du genre...]

Je souris. Il est vraiment déterminé. Il y'en a une dizaine similaires à celle-ci. Il dit presque la même chose. Tenten lit une autre note vocale.

[...c'est encore moi. Il est presque minuit. Je n'arrive pas à dormir car j'ai envie d'entendre ta jolie voix. Réponds moi vocalement s'il te plaît ]

- Je crois que je vais le bloquer. Il commence sérieusement à me faire peur, lance-t-elle en rangeant le téléphone dans son sac.

- Ouais j'avoue qu'il est "collant", dis-je avant de soupirer et de fermer les yeux.

Elle me bouscule.

- Hé ne dors pas. J'ai pas envie de te porter.

- Je ne dormirai pas. Je ferme juste mes yeux pendant quelques secondes.

- C'est ça...

Je laisse mes paupières se toucher. Mon corps me paraît plus léger. Je m'endors lentement. Alors que je suis en plein sommeil, le claquement de la portière me réveille. En ouvrant les yeux je découvre que nous sommes arrivées. Tenten descend puis paie pour le trajet, je sors du véhicule et marche nonchalamment jusqu'à l'appartement. Ma tête est si lourde et je vois flou. Une mains sortie de nulle part me retient. Mes narines reconnaissent le parfum de Saï. Je le repose brusquement.

- Oh non, encore lui ! se plaint Tenten en nous rejoignant.

- Je veux juste te parler Hina...

- Je n'ai plus envie de te voir. Tu m'as tellement déçu. Je n'arrive pas à croire que tu aies pu me tromper. Je me suis gourée comme une idiote. Tu pensais pouvoir avoir mon pardon avec un dîner gratuit ?!

Il veut répondre mais Tenten m'attrape et me conduit jusqu'à la porte. Saï nous observe comme un poteau. Une fois à l'intérieur, elle ferme à clé. Je monte prendre un bain pour me détendre un peu. Je mets mon téléphone en mode avion. Puis, je me glisse dans l'eau chaude. Je me sens moins stressée. Tenten fait irruption dans la pièce.

- Madame Uzumaki vient de m'envoyer le numéro de son fils. C'est pour que vous fassiez connaissance avant de vous voir. Je trouve que c'est une bonne idée. De toute façon Naruto est super sympa.

- Il est minuit. On parlera quand j'aurais bien dormi, dis-je en fermant mes yeux.

- D'accord.

Elle sort. Je continue à profiter paisiblement de mon bain. Une heure plus tard, je sors de là. Je porte un tee-shirt ample puis je vais dans le salon. Tenten a pris soin de rendre le canapé plus confortable avec des coussins et des draps frais. Je m'allonge dessus. La fatigue ne tarde pas à m'emmener dans le monde des rêves.

Le lendemain, je me réveille en douceur. J'ai très bien dormi. Je n'ai même pas rêvé de Saï contrairement à ce que je pensais. Pourtant il occupe mes pensées constamment. J'observe autour de moi. La pièce est silencieuse. Tenten doit être partie à son travail. Je me lève puis je range mon nouveau lit. Ensuite, je vais dans la salle de bain pour me préparer à ne rien faire de ma journée. Je crois cependant que j'irai à mon appartement pour prendre quelques affaires.

Je regarde l'heure sur mon téléphone. Il est neuf heures deux. Saï est sans doute sorti pour aller donner son cours d'art. Je ne mets pas trop de temps dans la douche. Vingt minutes après mon entrée, je sors en serviette. Puisque je n'ai pas de tenue, j'en pique une à Tenten. Je la lui rendrai évidemment. Je choisi un jean, un tee-shirt et une paire de baskets. Ensuite, je vais me faire un petit-déjeuner express. Au menu, des œufs, du bacon et des pancakes. Je mange en regardant la télévision. Quand j'ai terminé, je fais la vaisselle et je laisse tout propre.

Je sors. Il fait beau aujourd'hui. Le ciel est dégagé et les oiseaux roucoulent tranquillement. J'arrive à destination en moins de trente minutes. La porte est fermée à clé. Je me rappelle que nous la cachons sous un pot de fleur. J'y jete un coup d'oeil et elle y est. J'ouvre donc rapidement la porte. Des cartons sont empilés devant l'entrée. Ce sont les affaires de Saï. L'appartement est étrangement vide maintenant. C'était donc lui qui prenait plus de place avec ses effets.

Je suis triste que tout se termine ainsi. J'aurais préféré qu'il ne me trahisse pas et qu'il tienne la promesse qu'il m'avait faite, celle de m'aimer jusqu'à ce qu'on soit vieux. Il n'a pas attendu plus d'un an pour tout foutre en l'air. Ainsi va la vie. Je dois avancer. Je vais dans la chambre. Le lit est intact. Il n'a pas dormi ici apparemment. J'entre dans la salle de bain où tout est propre. Rien n'a bougé depuis la dernière fois où j'y étais.

Mon téléphone vibre. Je viens de recevoir un message de Tenten. Elle m'a envoyé le numéro de Naruto Uzumaki, le fils de madame Kushina. Je range l'appareil dans la poche du jean et je continue à faire l'état des lieux.

Un amour presque parfait Où les histoires vivent. Découvrez maintenant