Terre des loups Tome 2 - Le Guérisseur

Chapitre 8

Ouragan lui exposa la situation calmement tant dis Flocon battait nerveusement de la queue. Lorsqu'il fut mis au courant, Merlin hocha la tête. Il comprenait mieux à présent.

- Et donc vous avez besoin de moi pour la retrouver. C'est ça ?

-  Non, enfin pas vraiment... fit Flocon. Il nous faut juste que tu ... Enfin, je...

Ouragan sentit vite que ses deux camardes s'échauffaient.

- Bon, je repose ma question, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Deux têtes se tournèrent vers lui.

- On va la chercher ! se décida enfin Flocon. Il ne faut perdre de temps.

- Mais il faut un plan, objecta-il. On ne peut pas y aller comme ça !

- On en trouvera un en route ! persista son ami en se mettant en marche.

Ouragan se dépêcha de le rattraper.

- Et Topaze alors ? On ne peut laisser tout ça comme ça !

Le loup s'arrêta et le regarda droit dans les yeux.

- Tu fais ce que tu veux, moi je vais la chercher ! fit Flocon buté.

* Et Rivière, tu y as pensé ? Qu'est-ce qu'elle dira quand elle verra qu'on ne l'a pas sauvé ?

- Mais on ira le chercher après !

Son ami accéléra de nouveau le pas. Ouragan le regarda tristement s'en aller.

- Tu ferais mieux de le rattraper, dit doucement Merlin en s'approchant.

Il se retourna vivement.

- Oh toi, tais-toi !

- Tu ne peux pas le laisser, insista le matou.

- Je sais bien, soupira-t-il. Mais je ne peux pas non plus abandonner Topaze. C'est le père de Rivière !

- Tu es amoureux, remarqua le chat brun.

-Non, pas du tout ! Tu... Tu racontes n'importe quoi !

Le loup noir baissa le museau gêné. Il sentit son visage s'enflammer.

- Rattrape-le, Rivière pourra attendre, vas-y, (il le regarda droit dans les yeux). C'est un conseil d'ami.

Un ami ? songea-t-il surpris. Il réfléchit un instant puis hocha la tête. Merlin avait raison. Il fallait qu'il le rejoigne. Alors il se mit à courir aussi vite qu'il put pour rattraper son ami qui s'en allait. Lorsqu'il arriva à la hauteur de Flocon, Ouragan lui fit un sourire hésitant. Le loup blanc lui jeta un coup d'œil indifférent.

- Tu as raison tout à l'heure, commença-t-il maladroitement. Je... Je suis désolé de mettre comporter comme ça...

Le jeune loup entendit son ami soupirer. Puis il leva la tête vers lui, un sourire se dessinait sur ses lèvres.

- Excuses acceptées, (il regarda légèrement derrière eux). Merlin ne vient pas ?

Ouragan secoua négativement de la tête.

- Non, je ne crois pas mais je pense que c'est mieux ainsi, je me trompe ?

- Tu as raison, ce n'est pas que je ne l'aime pas mais c'est un chat, et... enfin, bref, tu me comprends ?

Flocon le regarda dans les yeux avec insistance.

- On ne peut pas dire que je l'adore, moi non plus, avoua-t-il. Il me paraissait vraiment étrange.