Chapitre 25

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Revenue du marché, Cécilia avait confirmé les propos de son fils

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Revenue du marché, Cécilia avait confirmé les propos de son fils. Jada prenait bien le bus 5 pour aller au lycée. Ainsi, un peu avant trois heures et demie, Asher et Sulo montèrent à bord du véhicule, ce dernier tenant fièrement un sachet qui contenait le fameux chausson aux pommes.

— Salut, Jada, ça va ? Tiens, je t'ai ramené une pâtisserie. J'ai pris au hasard, j'espère que tu aimes. Hmm...

Il se tut un bref instant.

— Peut-être qu'il faut que je rende ça plus enthousiaste. Quelque chose du genre : « Sali Salut ! » . Mouais... Ça se dit encore ? Tu en penses quoi, Asher ? Ça fait trop gamin, non ?

— Plutôt, oui. À ta place, j'irais au plus simple.

— Mais je dois utiliser des mots impactants et mémorables si je veux faire de l'effet.

— Pas sûr que ce soit nécessaire. Ton attention avec le chausson est amplement suffisante.

Le jeune homme roula des yeux à l'intention du papa.

— Asher... Ça se voit que tu n'as pas dragué depuis un moment. Tu es rouillé. Tu n'es pas assez ambitieux. Il faut que ce moment soit marquant pour elle. Comme ça, le goût de ce chausson qui m'a l'air délicieux sera associé à moi.

— Pourtant, on ne dit pas que la spontanéité prévaut ?

— Mon pauvre garçon. Que tu es naïf. Ceux qui disent ces bêtises sont soit ceux qui foncent tête baissée, soit ceux qui n'ont pas assez d'imagination pour impressionner leur audience. Ce type de phrase n'est là seulement pour qu'ils se rassurent eux-mêmes.

Asher restait perplexe face à un tel discours.

— Bah. De toute manière, comme tu l'as dit, je ne suis plus concerné par ce genre de choses.

Sulo continua donc de son côté d'essayer de nouvelles formulations tandis que son ami fixait le paysage campagnard, amusé par ce qu'il entendait. Après une vingtaine de minutes, ils étaient arrivés. Asher tira sur la corde pour prévenir le chauffeur et une fois le bus arrêté, ils bondirent hors de celui-ci.

Le lycée se trouvait juste devant eux. Semblable à un hôpital avec les murs blancs et les innombrables fenêtres, le bâtiment ravivait un paquet de souvenirs chez l'homme aux cheveux bleus. D'ailleurs, les quelques jeunes gens qui squattaient devant le portail ne semblaient pouvoir décrocher leur regard de lui. Pour plaisanter, il les salua comme le ferait un ami. De son côté, Sulo n'était pas aussi détendu.

— Tu veux que je tienne le sachet ? Ta main tremble comme une feuille.

— N-non. C'est bon. Ça va.

— Je ne t'ai jamais vu dans un tel état. Tu es sûr que tu te sens bien ?

— T-très bien. Je suis juste en train de réviser mon texte.

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