••• Chapitre 11 •••

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TW : Allusions directes aux TCA

- Je te hais Malefoy.

Le venin qui sortait de mes dents acérées était le pire de tous, le plus corrosif et le plus mortel.

Mon cœur palpitait encore de mille et une sueurs froides de la peur qui m'avait assaillie. Nous étions déjà de retour au manoir Malefoy. Ce qui devait être une soirée pour me détendre et me redonner goût à la vie n'avait fait que me rendre encore plus tendue et anxieuse. Le grand con avait dû me tenir tout le trajet tellement je tremblais de peur et de rage. Il ne nous restait que peu de mètres à parcourir mais le blond ne voulait pas me lâcher (à raison vu que je me serais écroulée dans la boue séchée, mais admettre que j'ai tort est un crime contre l'humanité). J'avais envie de le massacrer et de le faire bouillir à petits feux comme Hansel et Gretel. Ou de lui teindre ses cheveux en rouge gryffondor. Oh. Quelle magnifique idée. Valentina, des fois, t'as des idées de génie. Que je m'aime par moment je vous jure. Malefoy vit mon sourire fou diabolique et fronça des sourcils (c'est mauvais pour les rides Peau-de-bébé fripé).

- Pourquoi tu donnes l'impression de préparer un mauvais coup ? 

Je souris de plus belle dans toute la splendeur qu'offre un projet de vengeance.

- Oh rien qui ne puisse intéresser vos oreilles de rat mon cher.

Mon rire sadique refit son apparition.

Il me lâcha soudainement.

Je m'écrasai au sol.

(NDA : do you get déjà-vuuuuuuuu)

- CO***** [musique classique] !!!

Il me regarde de haut.

- Est-ce toujours moi le rat ? Ou plutôt toi, toi qui rampes lamentablement au sol ?

Il venait de signer son arrêt de mort. Ses cheveux ne reviendront pas intacts de cette bataille. Je serais sans pitié. Je vous préviens d'avance.

•••

PDV Malefoy : 

Valentina ne m'avait pas parlé depuis peut-être deux jours depuis que nous étions rentrés de notre escapade. Je n'avais pas insisté plus par rapport à ses souvenirs. J'étais méchant mais pas cruel. Et je sentais bien qu'elle n'avait pas l'âme d'une meurtrière, qu'elle n'avait tué que par légitime défense. Qu'elle s'en voulait suffisamment pour que je lui rajoute une couche motivée par la peur uniquement. Tout cela pour dire que le jour se levait, moi aussi, et que je me dirigeai vers la salle-d'eau pour me laver. Certaines pièces de la maison étaient encore dans l'obscurité mais pas celle où je me rendais, qui était baignée de lumière par une grande fenêtre teintée. Toute carrelée, de larges carreaux noirs pour les murs, blancs pour le sol, la salle-d'eau possédait une grande douche à l'italienne en face de deux épaisses vasques blanches. Près de la porte se trouvait un banc, en carrelage lui aussi, avec, posées dessus, deux serviettes bien pliées, vert sage. À côté se trouvait deux savons solides couleur crème. L'un pour mes cheveux, l'autre pour mon corps. Et un troisième, celui-ci plutôt bleuté, un masque nourrissant pour soigner le cuir chevelu. J'étais très maniaque niveau hygiène et je détestais que mes cheveux soient mal entretenus. Vraiment. J'étais capable de ne pas venir en cours si mes cheveux étaient gras pour on-ne-sait qu'elle raison diaboliquement diabolique. 

Je commençai à me déshabiller, après avoir barrer à clef la pièce. Mes vêtements tombèrent sur le sol et, nu, je les pliai, malgré que ce ne soit que mon pyjama. Puis je me dirigeai vers la douche, emportant mes trois savons avec moi. J'allumai l'eau qui se déversa, glacée. Je n'en augmentai que peu la chaleur. Le froid est meilleur pour la peau et la santé des cheveux. Je pris le premier savon et commençai à frictionner les mèches blondes.  Je rinçai et pris le savon suivant. Enfin, après avoir réitéré l’action et nettoyé mon corps, je coupai l’arrivée d’eau et sortis de la douche en prenant ma serviette d’un même mouvement. Le miroir était recouvert de buée qui d’un sort s’évanouit. Et là, j’hurlai. Du plus terrible éclat de la plus terrible colère.

La Liseuse De SorciersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant