Chapitre 19- Otage de ton coeur

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(Pvd Yuno, 15 jours après sa visite à l'église)

Il me manque. Il me manque. Il me manque tellement! Je veux le voir! Mais je dois m'entraîner, tu m'entends Yuno, entraîne toi plus dur. Si je vais tout le temps le voir, je vais me faire distancer en deux minutes, et je ne saurais pas quoi faire s'il en a marre de moi. J'ai besoin de résister. 

J'ai un poids sur le coeur depuis que je l'ai quitté la dernière fois, je pense que c'est simplement qu'il me manque, mais j'ai une sorte de... mauvais pressentiment. Je ne veux pas trop y penser, j'essaye de l'occulter, mais il reste toujours dans un coin de ma tête, menaçant. Pas besoin de s'inquiéter! Il est puissant, il est bien entouré, il n'y a pas de raison pour que quelqu'un arrive à lui faire du mal. Je suis parano.

Lorsque le soleil se couche, je décide de rentrer. Je suis dans cette plaine depuis environ une semaine, mes provisions sont quasiment épuisées et j'ai envie d'une bonne douche avec de l'eau chaude. Et puis surtout, j'ai besoin de me rassurer, d'entendre que rien ne lui est arrivé et que je peux me concentrer tranquillement.

Fort de ce choix, je commence à rentrer tranquillement, avec néanmoins une allure un peu plus brusquée qu'elle ne devrait l'être si j'étais tranquille d'esprit. Je me fais des plans: et si j'allais le voir dans quelques jours? Quel tête fera-t-il en me voyant? Sourira-t-il, sera-t-il surpris? S'il rougit, je vais fondre. Et que faire si je lui ai aussi manquer? Même, peut-être qu'il viendra me voir? Enfin bon, je rêve surement trop là. Le connaissant, il doit être à fond dans son entraînement, j'espère juste qu'il pense à moi de temps en temps.

-Oups. 

Plonger dans mes pensées, j'ai failli raté le QG. Aussitôt que je pénètre dans le bâtiment, je perçois que quelque chose ne va pas. A ma vue, les gens chuchotent entre eux, formant un murmure inquiétant. J'ai l'habitude de ce genre de comportements, au début c'était à cause de mes origines sociales, puis maintenant c'est plus quelque chose comme une admiration notamment vis-à-vis de mon grade. Mais là, c'est très différent de d'habitude: l'atmosphère de cette pièce est oppressante depuis que j'y suis entrer.

Je jette quelques regards, mais personne ne m'aborde. Tout le monde détourne les yeux. Mon anxiété grossit. Ce ne sent pas bon. Pas bon du tout. Je fais quelque pas, et je sens que personne ne souhaite ma compagnie à ce moment. Ce n'est pas de l'hostilité ou de la méfiance, c'est de la... C'est de la pitié. Je sens mon sang se glacer au moment ou je réalise ça. Pourquoi? Mon coeur bat à tout vitesse, comme s'il savait déjà. Je trace à travers cette salle qui me met mal à l'aise, vers le bureau du capitaine, à toute allure. Pourquoi?? Qu'est-ce qu'il se passe ici? Je ne veux pas comprendre, je ne veux pas tirer de conclusions hâtives. Il n'y a pas de raison que ça est un rapport avec... Asta. Il n'y a pas de raisons. Je dois me calmer.

Arrivé devant la porte de son bureau, je l'ouvre en grand avec précipitation, sans m'annoncer ou demander la permission. Ca n'a plus aucune importance, s'il s'agit de ce que je pense.

-Capitaine! je m'exclame, un peu trop précipitamment et trop fort, haletant.

Il me regarde, avec la même expression que les autres, puis dit simplement, comme peiné:

-Yuno.

Il hésite, et puis:

-Tu devrais t'asseoir et te calmer, tu as l'air fatigué.

-Je n'ai pas besoin de m'asseoir, je tranche brutalement. Je n'en ai pas pour longtemps, merci pour votre sollicitude. Dites-moi juste ce qu'il se passe.

-Ce qu'il se passe? Eh bien, comme toujours, beaucoup de choses... Hésite-t-il toujours.

-Ne tournez pas autour du pot je vous en prie. Vous savez aussi bien que moi qu'il s'est passé quelque chose pendant que j'étais absent. Tout le monde parle de moi dans mon dos.

-Assieds-toi, il soupire. (Voyant que je ne ne semble pas décider à me bouger, il insiste) J'ai dis, assieds-toi, Yuno, s'il te plait.

Après quelques secondes d'hésitation, j'obtempère enfin. Un semblant de sourire passe sur ses lèvres, l'espace de quelques fractions de secondes.

-Tu vois, hier, j'ai reçu un appel. Un membre du taureau noir a été vraisemblablement kidnappé. On a retrouver des traces de pas à coté de là où il s'entraînait. 

-Asta... Je chuchote, y croyant à moité.

-... Oui. Je suis désolé.

Mon corps ne marche plus. Je n'arrive pas à réfléchir. Je ne peux pas bouger. Le capitaine Vengeance parle, me raconte les détails, mais je ne l'entend plus. Je suis hébété. Rien n'a plus de sens. Asta? Kidnappé? Que me raconte-t-il? Seuls mes doigts tressaillent. Et puis, d'un seul coup, avec une violence inouïe, je me sens mourir. J'ai l'impression qu'on m'a tout simplement arraché mon coeur.

-Yuno! Tu es livide! S'écrit la personne en face de moi.

Je ne sais plus. Puis, au bout d'un temps certain, un certain temps, les choses commencent à s'aligner à nouveau. Mon esprit et le contrôle de mon corps redeviennent clair, comme étoiles dehors dans le ciel. Mais mon coeur, lui, n'a pas d'accroche sans toi. Si jamais il t'arrive malheur, mon amour, je ne saurais plus quoi faire sur cette Terre de fou. Par pitié, attends-moi. 


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Salut!!

Ca faisait longtemps que je n'avais plus écrit, mais j'aime vraiment ça et quand j'ai vu tous ces gens qui attendaient la suite, je me suis dit qu'il fallait absolument que je m'y remette, quitte à prendre du temps que je n'ai pas forcément. Je vais essayer de me forcer à maintenir un rythme. Merci de votre soutien🙏🙏

Yuno est vraiment dramatique, n'est ce pas? Parce qu'il est si calme à la surface, j'ai toujours penser qu'il devait exploser d'émotions à l'intérieur. Et aussi parce que j'adore ça (mdr).

Bon il est tard, à la prochaine!

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 19, 2023 ⏰

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Ô mon beau miroir ( Yuno x Asta )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant