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"Difficile à croire qu'on est des criminels hein ?"

Tout à l'heure, j'avais fondu en larmes dans les bras de Johnny. Cela m'avait donné une terrible migraine qui s'était ajouté à mon début de crève hivernale. Il m'avait alors emmitouflé dans des plaids et concocté un merveilleux chocolat chaud. Confortablement installé sur son canapé, il m'avait massé les pieds pendant une dizaine de minutes non sans me craquer quelques orteils au passage.

"Tu me fais beaucoup penser à Donchuyck, c'est sûrement pour ça que vous vous détestez autant."

"Il me déteste plus que je le déteste à priori ..."

Johnny m'attrapa dans ses bras et me fit un bisou papillon sur la joue.

"Je vais te raconter quelque chose."

Il passa sa main dans ses cheveux, l'air grave.

"Il y a deux ans, quand il est arrivé en Corée, vous avez commencé à bosser ensemble. Il t'a rapidement identifié à moi étant donné nos activités respectives, à ses yeux tu étais comme un frère. Puis, comme dans toute relation fraternelle, vous vous taquiniez beaucoup. C'était sans mauvaises intentions, of course ... Sauf que Donghyuck est plus fragile que toi. Tu ne pouvais pas le savoir sans qu'il te le dise, mais il se faisait harceler à l'école. Tu n'as pas remarqué que tu avais dépassé ses limites et il a instinctivement commencé à se défendre ... pour de vrai. J'ai lu certaines de vos conversations Ten ... ce n'était plus du jeu, mais de la violence."

J'avais posé mon mug sur la table, sentant mes mains trembler.

"Il a commencé à prendre de la drogue, tu n'as pas trouvé ça alarmant. Tu le fais aussi après tout. Mais lui c'était loin d'être récréatif. Il souffrait et au lieu de l'aider tout son entourage l'a enfoncé. Pour son anniversaire je l'ai appelé et il n'a pas répondu. Son répondeur disait qu'il était en vacances. C'était faux, Renjun m'a expliqué qu'il avait fait une dépression et qu'il était allé en clinique."

"Quand il est revenu de ses « vacances »... je lui ai dit qu'il avait manqué à personne."

"Je sais. Quand j'ai pu reprendre contact avec lui, sa tristesse s'était transformée en colère. Quand il m'a proposé son plan, je n'ai pas pu lui dire non. Et sache que je ne te pardonnerai jamais ce que tu lui as fait, ce n'est pas à moi de le faire."



Hey !

Pas grand monde me lit mais au cas où :

Pensez que tous les mots peuvent être destructeurs. Le « qui aime bien châtie bien » c'est du pur bullshit et permet de justifier l'injustifiable. Dans une telle dynamique, le harcèlement est dissimulé que cela soit pour le coupable ou pour la victime (deux personnes peuvent aussi être coupables ET victimes de l'autre). Pourtant le harcèlement est bien présent et toujours aussi dangereux. Quelque soit la relation entretenue, si vous pensez vivre une situation de harcèlement n'ayez pas honte de demander de l'aide. Si vous êtes témoin, aider est un devoir citoyen.

Harcèlement au travail : 116 006
Harcèlement à l'école : 3020
Femme victime de violences / violences conjugales : 3919
Police : 17
Numéro d'urgence joignable par SMS : 114

2 BADDIES - (Johnten)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant