Chapitre 4

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[activez l'ost quand je vous le dirais 🍂]

Les bruits de conversations couvrent la percussion de mes poing sur le punching-ball. Ça fais maintenant une heure que je m'arrête pas de cogner, cogner pour ressasser chaque souvenirs douloureux. Chaque souvenirs qui lacèrent mon âme meurtrie.

J'me revois à mes sept ans, implorant mon père silencieusement alors qu'il quittait la maison pour toujours. J'ai encore l'image du dos de mon père s'éloigner jusqu'à ne plus être visible. Il ne s'est pas retourné, il ne m'a pas dit « à demain ». Non, il n'a rien dit. Alors j'avais très vite compris que c'était fini. Il ne s'est plus jamais retourné.

J'me revois encore à dix ans, à l'école. Les élèves se moquaient de moi parce que j'avais pas de père, puis moi j'les insultait. Puis ils me ramenaient leur frères, j'ai du me défendre comme un grand devant des grands.

J'me revois aussi la veille, quand j'ai vu l'image drastique et cataclysmique de ma mère délaissant sa fierté pour un peu d'argent.

Mes poings se font plus fort sur le punching-ball.

Juste pour de l'argent.

Pour de l'argent, il a fallu qu'elle se rabaisse de la sorte. Qu'elle subisse cette humiliation.

Personne ne peut se permettre de faire ça à ma mère. Personne.

Je m'apprêtais à re taper encore une fois lorsque je fu stoppé par Kakashi, mon coach.

Kakashi : T'as pris du muscles, toi. Fin, c'est rien encore mais c'est un beau progrès.

J'acquiesce simplement en espérant qu'il force pas trop mais il m'invite à le suivre. J'ai pas envie.

Il m'emmène vers un coin isolé de la salle où se trouve déjà une personne. Une fille. Sakura. Si y'a bien une personne que j'voulais pas voir, c'est bien elle. Elle s'immisce trop dans la vie des gens, c'est insupportable.

Je lâche un très long râle pour bien lui faire comprendre que j'veux pas voir sa tête. Elle arque un sourcils et croise ses bras.

Kakashi : J'vous mets en binôme pour aujourd'hui. Elle est nouvelle, mets la en confiance c'est pas facile dans une salle avec une majorité de mec.

Moi : Ouais bah fallait aller dans une salle de box féminin.

Kakashi : T'sais très bien que y'en a pas beaucoup.

Moi : Normal, à part nous imiter elles savent faire quoi ces femmes ?

Sakura : T'inquiète, j'vais vite te montrer.

Kakashi nous laisse seul puis je m'assoie contre le mur, laissant un blanc entre nous. Je remarque sa gêne mais je m'en branle, j'suis pas assistante sociale.

Sakura : Tu vas rester comme ça ?

Moi : Ouais, j'veux pas de tes microbes.

Elle pouffe d'un rire bien jaune puis s'en va pour taper dans un punching-ball juste à côté de nous. J'peux pas m'empêcher de la juger du regard. Putain, elle est claqué. C'est quoi cette manière de taper.

Si elle pense que j'crois a son cirque, elle peut aller se faire foutre. Ça se voit qu'elle simule, ses mouvement ont l'air d'être contrôlé afin d'être nuls. Elle m'prend pour un gros con.

Affalé contre le mur et les jambes écartés, je bois une gorgé d'eau. Par manque d'attention, une goutte perle sur mon menton jusqu'à traverser ma pomme d'Adam et se perdre dans mon t-shirt déjà assez humidifié par la transpi. Je lâche un soupire afin d'attirer son attention, ce qui fonctionne étant donné qu'elle se retourner.

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