Wish you were here - Drago x Reader

Chapitre 1

 Je marche dans la gare sans savoir où aller. Sans rire, le quai 9 3/4 ? Où ça peut bien être ? Soudain, je remarque une petite famille qui se balade dans la gare. Rien d'anormal si on omet le fait qu'ils transportent un hibou dans une cage. Je les suis discrètement. Et enfin, je les vois traversé un mur. Ça doit être ici ! Je prends une grande inspiration et m'élance, fermant les yeux. Quand je les ouvre, je me retrouve face à un immense train. Wow ! C'est ça le Poudlard Express ? Incroyable ! Je jette un œil autour de moi et grimace... Toutes ces familles qui se tiennent la main, qui se font des embrassades et vivent dans le bonheur le plus parfait. Ça me dégoûte ! Je monte rapidement dans le train, ignorant les murmures que je provoque. Peut m'importe ce qu'ils pensent de moi et de ma famille, tant que je connaît la vérité. Mes parents sont morts il y a quelques mois de ça. C'était des héros pour moi. Ils m'ont toujours répété de faire le bien et m'ont élevé avec amour. Mais voilà, ils ont été tué, et la rumeur circule comme quoi ils auraient été des partisans d'un terrible sorcier dont on ne doit soit disant pas prononcé le nom. Voldemort. Mais je suis persuadée que c'est faux. Impossible que mes parents aient participé à des atrocités aux côtés du détenteur de magie noir. C'est pourquoi je fus ravie de trouver dans ma boîte aux lettres une admission à l'école de Poudlard. Je vais gravir les échelons de la magie et montrer à tout le monde que mes parents ne sont pas des traîtres. Je vais redorer le nom de ma famille, quoi qu'il en coûte. Je m'installe dans une cabine et pose tranquillement mes affaires. J'ai prévu de quoi manger et boire. Bien que mes parents m'aient laissé une belle somme derrière eux, il ne faut pas oublier que je n'ai pas de tuteur ni de famille d'accueil. Qui voudrait s'occuper de la fille de sales traîtres ? Personne, c'est une évidence. Je dois donc me débrouiller seule dans cette immense maison. Bon, j'ai quand même une elfe qui m'aide gentiment à tenir la maison, bien que je lui ai déjà rendu sa liberté. On forme un genre de famille bizarre, mais ça me convient. Je regarde par la fenêtre le quai. Voir toutes ces gens heureux m'énerve. Pourquoi ils ont le droit d'avoir une famille et pas moi ? C'est injuste ! Je détourne le regard et porte mon attention sur mes manuels de magie. Quitte à s'ennuyer, autant que ce soit productif. Je commence à lire, sans prêter attention au fait que le train s'est mit en marche. Soudain, quelqu'un ouvre la porte de mon compartiment. Je lève les yeux vers une jeune fille de mon âge aux cheveux assez volumineux. Elle a un petit air de pimbêche mais je fais abstraction. Après tout, je suis la mieux placé pour savoir qu'il ne faut jamais se fier aux apparences. Elle me demande alors :

« - Tu n'aurais pas vu un crapaud ? Un garçon qui s'appelle Neuville l'a perdu, on le cherche partout.

- Un crapaud ? Répétais-je abasourdie »

Elle hoche la tête.

« - Non, désolée. Si jamais je le vois, je te tiendrais au courant. »

Elle me remercie puis baisse les yeux sur mon manuel :

« - Oh ? Tu te prépares à l'avance ? Tu as raison, il vaut mieux commencer à réviser dès maintenant pour être au point. Au fait, je m'appelle Hermione Granger, et toi ? »

J'hésite un moment. C'est peut-être l'occasion de me faire une amie. Dois-je lui dire la vérité ? Mais en même temps, elle saura à une moment ou à un autre comment je m'appelle... Je finis par répondre :

« - [T/P] [T/N].

- [T-T/N] ? Oh... Je... Je vois... Bon, eh ben... Désolée de t'avoir dérangé !

- Tu ne me... »

Trop tard, elle est déjà partie. Super... Je m'y attendais un peu mais bon... C'est pas agréable pour autant. Je soupire et tourne mon regard vers l'extérieur. J'admire longuement le paysage puis me rend compte que nous sommes presque arrivé. J'enfile ma robe de sorcier et me prépare à descendre. Une fois le train à l'arrêt, j'attrape mes bagages et descends tranquillement. On nous fait monter sur des barques. Je ne suis pas très à l'aise... Heureusement, le trajet ne dure pas très longtemps. Une femme nous prend ensuite en charge et nous explique rapidement le fonctionnement de Poudlard. Après un petit accrochage entre deux élèves, on nous guide jusqu'à une grande salle. Les élèves passent à tour de rôle sous le choixpeau. Vient le tour de Harry Potter. Nos regards se croisent et, bizarrement, je n'y lis aucune haine. Ne m'a-t-il pas reconnu ? Ne sait-il pas qui je suis ? Ou alors, sait-il que les rumeurs sont fausses ? L'espoir grandit en moi. Avec son aide, ce serait beaucoup plus simple ! Mon tour arrive. Je m'installe alors que des murmures parcourent la salle. Le choixpeau murmure :

« - Hum... Il y a ici un grand courage, et une vivacité d'esprit... Mais aussi un besoin de faire ses preuves et de briller... Et... Il y également... Hum... Un besoin de vengeance ? Non... De justice... Oh... Dans ce cas... SERPENTARD ! »

Les autres maisons sont soulagées. Et personne n'applaudit. Prévisible. Enfin, non. Une personne applaudit. Je regarde Albus Dumbledor avec de grands yeux. Sérieusement ? Pourquoi applaudir alors que... Je détourne le regard et m'installe en fin de table, loin des autres. Inutile d'essayer de faire connaissance, ça ne servirait à rien. Je jette un œil à la table des professeurs. J'ai fait des recherches sur chacun d'eux, afin de savoir qui je peux considérer comme un allié ou non. Mon regard s'attarde sur le professeur Rogue. Les recherches que j'ai faites sur lui sont assez flou... Il était élève à Poudlard... Et c'est tout. En clair, il pourrait être un allié comme un ennemi... Pour professeur MacGonall, c'est déjà plus simple. C'est une femme droite et sévère, mais une personne de confiance au vue de son parcours. Si j'ai un soucis, je sais que je pourrais lui en parler sans aucune hésitation. Puis je croise le regard du professeur Quirrell. Alors lui, c'est le blanc total. Il n'y a absolument rien à dire sur lui. Invisible comme l'air. Mais la neutralité n'est pas un gage de confiance. Donc lui, c'est non direct. Je mange ce qui apparaît devant moi, les yeux dans le vague. Cette année va être soit exceptionnelle soit banale. Et honnêtement, j'espère que ce sera la dernière option...