Chapitre 19

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 « - Va jouer ailleurs, Parkinson. »

Je fusille du regard la sorcière, qui prend un certain plaisir à embêter les premières années. Elle me fusille du regard tandis que les apprentis sorciers me regardent avec des étoiles dans les yeux. Pansy sourit alors, avec un air mauvais :

« - Tu commences sérieusement à m'énerver, [T/P]. Je trouve que tu accapares beaucoup de choses qui sont miennes.

- Tu m'en vois vraiment désolée, dis-je avec sarcasme. »

Elle fronce les sourcils et reprend :

« - Je vais tout récupérer ici et maintenant. Je te provoque en duel. »

Je cache du mieux que je peux ma surprise. Je n'aurais jamais pensé qu'elle aurait le cran de me défier ouvertement. Bien évidemment, je ne peux pas refuser. Déjà, parce que tout les jeunes sorciers me regardent avec admiration. Ensuite, et surtout, parce que ça me ferait terriblement mal de fuir devant cette truie. Je prends donc ma baguette et fais le salut. Elle fait de même. Un brouhaha s'élève dans le couloir, rameutant pas mal de monde. On a un vrai public rien que pour nous. On se défie du regard puis on tourne les talons. On doit avancer de dix pas. Mais Pansy, en bonne Serpentards, n'en fait que huit avant de se tourner et de m'envoyer un sortilège. Je suis toujours de dos, mais il faut dire que je ne comptais pas vraiment sur le sens du respect de Parkinson. Je lève ma baguette et, sans me tourner ni la regarder, prononce :

« - Protego ! »

Je termine de faire les dix pas. C'est une question d'honneur et de fierté. Puis je me tourne gracieusement et soupire :

« - Tu ne suis même pas les règles du duel que tu as provoqué ? Tu manques terriblement d'amour propre. »

Elle grimace et envoie des sorts les uns après les autres. Ma patience commence à être mise à rude épreuve. Je finis par contrer un sort et y répondre :

« - Locomotor Mortis ! »

Pansy tombe alors, incapable d'utiliser ses jambes. Elle se redresse tant bien que mal et se met à hurler :

« - Lance de vrais sorts ! Ne me prends pas de haut ! Sale... !

- Silencio ! »

Sa voix s'évapore soudainement. Elle semble encore plus furieuse. Ne pouvant plus rien faire, elle gesticule dans tout les sens, ne sachant que faire de plus. Bien sûr, il a fallu que le professeur McGonagall arrive à ce moment-là. Je lui explique donc calmement qu'il ne s'agit là que d'un duel entre sorcier. Mais la professeur redonne quand même à Pansy l'usage de ses jambes et de sa voix, ce qui selon moi est une grave erreur. Elle nous donne ensuite une heure de permanence à chacune. Malheureusement, je vais devoir passer l'heure de permanence en compagnie de cette tête de carlin... ou bouledogue... ? Je n'arrive pas à me décider. De toute façon, je n'aime pas Pansy. Du moins, depuis qu'elle a décidé de faire de moi son ennemi. Je lâche un long soupire tandis que le professeur McGonagall nous annonce que nous allons mettre cette heure à profit pour réviser la métamorphose. Grave erreur, puisque qu'il ne faut pas plus de quelques minutes à Pansy pour chercher à me jeter un sortilège, que je contre sans grande difficulté avant de lui renvoyer en pleine figure. Elle se transforme alors en un petit caniche. Je souris et me penche vers elle, la taquinant :

« - Comme ça, tu pourras littéralement suivre Drago comme un gentil chien. »

Elle commence à aboyer, ce qui m'amuse d'autant plus :

« - Waouh ! Quand les autres disaient que tu ne savais qu'aboyer, je pensais qu'ils plaisantaient ! »

Le professeur rentre à ce moment-là. Elle lâche un soupire désespéré et rend sa forme normale à Parkinson, qui se retrouve à quatre pattes devant moi. Le professeur lui donne l'autorisation de partir, contrairement à moi qui suis condamnée à rester plus longtemps. Pansy affiche un regard victorieux jusqu'à ce que je murmure :

« - C'est ça. Bon chien. Vas faire mumuse dans ton panier. »

McGonagall intervient à temps, poussant la jeune sorcière en dehors de la salle. Nous voilà donc en tête à tête. La professeur me fait signe de m'asseoir puis me demande :

« - Comment allez-vous, Mademoiselle [T/N] ?

- Pardon ? »

Je la regarde avec incompréhension. Elle répète la question et attend que je réponde. Je finis par dire :

« - Tout va bien... Mais pourquoi cette question ?

- Vous avez de plus en plus tendance à chercher les ennuis. Que ce soit avec les élèves comme les jeunes Malfoy et Parkinson, ou encore avec les professeurs, par exemple le directeur Rogue et les Carrow. »

Je grimace en haussant les épaules. Peu importe, de toute façon, dans quelques mois, je n'aurais plus à être ici. Elle insiste :

« - Vos amis vous manquent ?

- Mes amis ?

- Oui, les jeunes Potter, Granger et Weasley.

- Ron n'est pas mon ami. »

Elle soupire :

« - Soit. Il n'en reste pas moins que Granger et Potter le sont. Vous manquent-ils ?

- Non.

- Non ? »

Je secoue négativement la tête :

« - Ils ont quelque chose à faire. Ils le font. Point.

- Cela ne change pas le fait qu'ils puissent vous manquez.

- Oui... mais non.

- Bien... Alors quelle est la raison de votre comportement ?

- Mon comportement est normal. Je vais très bien. Je vous remercie du soudain intérêt que vous me portez mais il n'y a rien. »

Elle se contente de regarder par la fenêtre puis murmure :

« - Vous êtes une personne intelligente, aussi je ne vais pas chercher à vous cacher que votre comportement va finir par vous causer des problèmes. Vous êtes... Comment dire ? Une trop forte tête. Et vous attirez trop l'attention. Cela pourrait finir par être dangereux pour vous. Je vous demande donc de faire profil bas pendant quelques temps. »

Je hoche distraitement la tête, regardant l'horizon par la fenêtre. Le professeur McGonagall n'insiste pas plus et soupire que je peux y aller. Je me lève d'un bond et sors de la salle. Je longe les couloirs et arrive dans la cour. Une douce brise me frôle, me faisant sentir mieux. Une main se pose soudainement sur mon épaule, me faisant sursauter. Je me tourne vers Blaise qui me regarde avec inquiétude :

« - Tout va bien ? On m'a dit que tu étais en perm' avec Pansy.

- Hum ? Ouais. Ça va.

- T'as pas l'air bien. »

Je tourne mon regard vers le ciel. C'est vrai, cette conversation avec McGonagall m'a perturbé. Mais je ne veux pas inquiéter mon ami. Je me contente de lui sourire puis retourne à l'intérieur.  

Wish you were here - Drago x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant