Chapitre 2

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 Je lâche un long soupire, ce qui attire l'attention du professeur Rogue. C'est notre premier cour avec lui et il est entrain de rabaisser le célèbre Harry Potter plus bas que terre. Le professeur me fusille du regard et demande d'une voix peu aimable :

« - Un commentaire à faire, mademoiselle [T/N] ? »

Je lève les yeux vers lui et hésite. Harry n'est clairement pas mon ami, et il me l'a fait comprendre rapidement. Pour autant, je trouve ça nul de s'acharner sur un élève comme ça. Je réponds donc, choisissant mes mots avec attention :

« - Je suis juste un peu déçue de perdre du temps avec ce questionnaire qui visiblement ne mènera à rien puisque la personne interrogée n'est pas capable de répondre. Je préférerai entamer de suite la première leçon. »

Il me fixe un instant, cherchant sûrement à savoir de quel côté je suis. Puis il dicte clairement toutes les réponses et fait quelques critiques cinglantes à Harry. Mais ça ne me regarde plus. J'ai eu chaud sur ce coup-là... Un mot déplaisant et je pouvais dire adieu à mon année dans le calme. Une fois le cours finit, j'entends la voix de quelqu'un dire :

« - ''Je suis déçue de perdre du temps avec ce questionnaire.'' Mais quelle peste ! »

Je me tourne et croise le regard d'un des amis de Harry. Ron, il me semble. Je le fusille du regard et tourne les talons. Je ne vais pas perdre de mon temps pour me prendre la tête avec un nul dans son genre. Je continue mon chemin, bien énervée. Il a dit que j'étais une peste ! Les mots de Ron m'ont plus affectée que je ne le pensais. Non mais pour qui il se prend ?! Sans blague ! Je traverse la cours d'un pas rapide.

***

« - Prenez vos balais. Pour cela, suffit de dire ''debout !'' »

Je réussi au second coup. Je regarde mon balais et laisse un sourire s'échapper. J'ai tellement hâte de pouvoir voler tranquillement ! La vue doit être magnifique ! On enfourche nos balais. C'est alors qu'un membre des Gryffondors s'élève dans les airs. Il semble en difficulté. Le balais se déchaîne jusqu'à ce que, finalement, le Gryffondor tombe de son balais. Il est tout d'abord retenu par une pointe qui dépasse du bâtiment. Un attroupement se forme en dessous. Mais personne ne réagit. Et lorsqu'il tombe pour de bon, je suis la seule à sortir ma baguette :

« - Wingardio Leviosa ! »

Je soupire de soulagement en le voyant flotter dans les airs. Heureusement que j'ai lu le livre de sortilège dans le train... Alors que je le fais lentement descendre, madame Bibine m'interpelle :

« - Mademoiselle [T/N] ! »

Je sursaute, perdant ma concentration. Le pauvre Gryffondor tombe alors au sol. Je me précipite vers lui. Il est conscient, c'est déjà ça. Je lui présente mes excuses, confuse, tandis que la professeur le porte jusqu'à l'infirmerie. Je me mets en retrait, ne tenant pas particulièrement à rester au milieu de tous ces élèves. Mais Hermione se rapproche de moi. Je grimace. Qu'est-ce qu'elle peut bien me vouloir ? Elle s'arrête relativement loin de moi et dit :

« - Merci...

- Hein ? Tu me remercies pour quoi ?

- Tu l'as rattrapé.

- Il est tombé. »

Elle me fixe un instant puis demande :

« - Pourquoi tu as fait ça ?

- Y a besoin d'une raison ?

- Je veux dire... Tu es une Serpentard et tes parents étaient... »

Je ricane. Rien n'a changé, même en faisant des bonnes actions, personne ne me verra telle que je suis. Je m'éloigne d'elle en soufflant :

« - Si c'était pour me dire ça, c'était pas la peine. »

Mais quelque chose attire mon attention. Harry et un gars de Serpentard se prenne le bec. Et le Serpentard s'élève dans les airs, une boule dans la main. Hermione court Harry pour le dissuader de suivre le blond mais c'est peine perdue. Les deux se livrent une bataille féroce dans les airs. Puis, finalement, Harry récupère la balle. Il est acclamé par Gryffondor. Mais bien vite, la joie retombe lorsque le professeur McGonagall arrive avec un air impassible, en demandant à Harry de la suivre.

***

Plein de chose se sont passés. Et nous voici le soir du réveillon de Noël. Les élèves se baladent joyeusement dans l'école. Mais bon, comme je ne connais personne et que personne ne veut parler avec moi, je me dirige vers la bibliothèque. Je repère les archives et cherche les journaux parlant de la mort de mes parents. Et autant dire que ça n'a pas fait tant le buzz que ça. Alors pourquoi tout le monde est au courant ? Il n'y a quasiment pas de détail sur leur mort. Je lâche un long soupire, consciente que je rame dans mes recherches. Poudlard était pour moi l'occasion d'éclaircir le mystère. Mais sans avoir plus d'information, impossible d'avancer... J'emprunte quelques journaux et sort de la bibliothèque, gênée par les regards des autres élèves. Je me laisse tomber directement sur la neige et parcours du regard les journaux. C'est alors que deux personnes s'arrêtent devant moi. Je lève les yeux et hausse un sourcil :

« - Quoi ? J'ai un truc sur le visage ? »

Ron me défie du regard et Harry se tord les mains. Puis l'élue répond :

« - Tu ne rentres pas chez toi ?

- J'ai plus de chez moi, petit génie. »

C'est faux. Je sais que Helda m'attend à la maison, mais j'ai besoin de plus d'information. Et je sais qu'elle ne m'en voudra pas. Harry fait un petit sourire avant de dire :

« - Moi non plus, j'ai pas vraiment de chez moi. »

Je le regarde, méfiante. Il ment, je le sais. Mais il semble vraiment sincère. Je rétorque :

« - On sait tous les deux que c'est faux. T'as une famille d'adoption, non ?

- Je... Je ne suis pas vraiment le bienvenu... »

Je reste silencieuse un moment avant de souffler :

« - Désolée... Je savais pas...

- C'est pas grave. Dis, tu veux passer la journée avec nous ? »

Ron s'offusque et le tire dans un coin, lui expliquant combien son idée est mauvaise. Je prends mes journaux, me lève et lui souris tristement :

« - Je veux pas gâcher votre réveillon de Noël. Mais... merci... »

Je pars rapidement, essayant d'oublier le regard accusateur de Ron lorsque celui-ci a décrété que j'étais la fille de meurtrier et de criminel. Il m'énerve ! J'ai envie de lui mettre mon poing dans son petit visage joufflu ! Je termine ma lecture dans ma chambre. Mes colocataires sont toutes parties en vacances, je suis donc tranquille. Je prends des notes de chaque éléments et soupire. Je ne trouve rien... L'heure du repas arrive à grand pas. J'ai pas envie d'y aller. Je vais encore manger seule. Et franchement, c'est pas très tentant. Mais bon, il faut bien que j'y aille... Je me dépêche de manger, engloutissant rapidement mon assiette puis retourne dans les dortoirs. Je reprends mes lectures jusqu'à ce que mes yeux se ferment d'eux même, poussés par la fatigue.  

Wish you were here - Drago x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant