Chapitre 20

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 Alors que j'erre dans les couloirs, la porte de la salle sur demande apparaît. Sans me poser plus de question, j'entre à l'intérieur. Le canapé devant la cheminée, le plaid... Rien n'a changé. Je m'emmitoufle dans la couverture et pousse un soupire d'aise. C'est alors que j'entends la porte s'ouvrir. Drago apparaît dans la salle, visiblement aussi surpris que moi. Je me lève d'un bond et grommelle :

« - Qu'est-ce que tu fous ici ?

- Je te retourne la question. Pourquoi es-tu là ? »

Je grimace puis demande :

« - D'ailleurs, est-ce que je parle au vrai Drago ? Ou alors, est-ce encore un inconnu ayant bu du polynectar ?

- Je... Je peux tout t'expliquer.

- Oh, je n'en doute pas. Je sens que tu as une belle excuse toute prête.

- On a fait un pari et...

- Un pari ? Je suis sujet à des paris ? De mieux en mieux ! Et quel était ce pari si amusant ?

- C'est... Pour savoir...

- Tu vas la cracher ta pastille ? Parce que là, je suis vraiment pas d'humeur à avoir une longue conversation, et encore moins avec toi.

- Ils voulaient me prouver que tu m'aimais. »

Je reste abasourdie par la révélation. Je reste silencieuse un long moment puis finis par cracher :

« - Et donc, dans votre connerie absolue, vous vous êtes dit que le meilleur moyen de le prouver, c'était de me piéger en prenant du polynectar ? C'était pas plus simple de me le demander directement ?

- Parce que tu aurais répondu franchement ?

- Peut-être ! Et de toute façon, c'est toujours mieux que vos paris à la con !

- Oh ! Ça va ! On t'a pas jeter un sort de crache limace non plus ! Arrête de tout dramatiser !

- Putain ! T'es vraiment un connard quand tu t'y mets ! Ça t'aurais plût, toi, de parler avec quelqu'un puis de te rendre compte que c'est pas lui  ?! Et en plus, de savoir après coup que la personne le savait ?! Imagine si Pansy prenait mon apparence pour te parler, ça te ferait plaisir ?! »

Il grimace, visiblement pas très attiré par la situation que je lui ai décrite. Mais il reprend rapidement son air neutre et hausse les épaules :

« - Je vois pas ce qu'il y a de mal. De toute façon, t'es tout le temps entrain de me reprocher des choses. »

Je ricane amèrement puis le regarde droit dans les yeux :

« - C'est tout ce que t'avais à me dire ? Vraiment ? Tu veux faire ta petite victime ? Oh là là ! Pauvre Drago ! On lui reproche d'être un connard fini ! Pauvre petite chose !

- Ce que tu peux être chiante ! Tu crois que ça m'a fait plaisir de voir un autre que moi prendre mon apparence pour t'approcher ?! C'était insupportable ! Et j'en ai pas fait tout un drame ! »

Les larmes me montent aux yeux. Mais ce n'est pas de la peine. Non. C'est de la frustration, de la fatigue et de la colère. Je ne le supporte plus. J'aimerais qu'il disparaisse de cette terre. Et en même temps, je ne suis que trop consciente de ce sentiment qui grandit sans cesse en moi. Cette envie de passer mes journées à ses côtés. De pouvoir plonger mon regard dans le sien et de me perdre dans ses yeux. J'ai tellement envie de perdre face à lui, de le laisser gagner définitivement... Je ne sais plus quoi faire. Je suis tiraillée. Pourquoi ? Pourquoi il a fallu que je tombe sous le charme de cet enfoiré ? Je reprends mon souffle et murmure, juste assez fort pour qu'il l'entende :

Wish you were here - Drago x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant