Les Aventures de Petit Vampire

la fille senteur marine

 Quand il se souvient aujourd'hui d'elle, Petit Vampire ne se rappelle pas de son visage, ni même de la couleur de ses yeux. Juste de sa présence, de son odeur. C'est comme si les plus belles senteurs de la mer s'étaient rassemblées pour accompagner cette personne en particulier. Malheureusement, il n'arrivait plus à se souvenir de son nom. Il avait donc renommée Elle.

Sa relation avec Elle a toujours été plutôt étrange. Ils étaient amis, parfois non, et parfois étaient très proches. Comme si ce malin génie qui le torturait se plaisait à le prendre à contrepied. En tout cas, ils étaient tous les deux marqués par ce qu'il avait vécu. Et aucun des deux n'en parla avant longtemps. Au début, ils étaient de simples connaissances. Petit Vampire apprit avec surprise qu'Elle l'avait déjà vu, puisqu'ils étaient dans le même lycée .

Ils se virent donc plus longtemps et passèrent d'excellents moments. Mis à part ça, rien ne se passa. Le calme plat, et c'est là qu'il faut comprendre quelque chose. Après sa relation désastreuse avec Miss Léa d'Angleterre, Petit Vampire avait réussi à faire taire la plupart de ses sentiments envers les autres, l'empêchant donc de déprimer quand il avait quitté Nicolanus l'année dernière, l'empêchant de se briser le coeur l'année dernière quand il serait tombé amoureux de cette fille assez jolie. Sa raison avait pris le pas, ce qui avait permis de comprendre pourquoi Platon passait de temps en temps le féliciter dans ses rêves.

Mais le problème, c'est qu'il ne pouvait s'en empêcher, Elle était trop parfaite pour lui. Pourquoi ? Il l'avait oublié, mais il ne se souvenait que de l'amour si fort et si pur qu'il avait ressenti pour cette vampire. Cela eut un effet important sur sa vie, Petit Vampire voyait l'horloge tourner plus vite, et le vendredi passer trop lentement. Puis, quand il était avec Elle, il était heureux, le vrai bonheur.

Pendant ce temps-là, il continuait de travailler en escrime. Lors d'un entraînement, son maître d'armes lui montra une armure. Elles étaient légères, faites de fines plaques de métal articulées. De vraies œuvres d'art, prouvant la supériorité des vampires dans le domaine de la ferronnerie. On aida Petit Vampire à mettre son armure. Elle était légère et souple, lui conférant une presque totale liberté de mouvement.

Son maître d'armes lui donna une épée longue, une arme peu commune chez les vampires. En effet, généralement, les vampires se battaient avec des cimeterres, où alors en utilisant des arcs ou des arbalètes. Les épées longues avaient au moins l'avantage d'être puissantes, assez maniables, et surtout le point fort de Petit Vampire. Ce dernier prit la garde, les mains fermement serrées autour de la poignée.

D'un coup, un casque de fer se posa sur sa tête, et, au travers des fentes de son casque, aperçut son adversaire. L'un de ses camarades d'entraînement. Il avait lui deux cimeterres courbes, et la même armure.

-Les gars ! Vous allez vous battre ! Cria le maître d'armes. Faites gaffe, les armes sont tranchantes, alors vous tuez pas ! Combattez !

Les deux adversaires s'approchèrent lentement l'un de l'autre, Petit Vampire pointa son épée en menace, pointant directement la gorge de son camarade. Il attaqua le premier, d'une estoc rapide qui força l'autre à lever ses deux lames. La suite fut très rapide, son épée fusa sur le côté et frappa avec force son casque. Son adversaire recula et chancela.

-Arrêtez ! C'était super Petit Vampire ! Cria le maître d'armes, par contre tu dois bien te fléchir, sinon une contre-attaque trop rapide te décapite. Combattez.

Le duel reprit, bien plus intense et rapide. Les coups furent durs, les deux combattants utilisaient tout leur talent pour vaincre l'autre. Petit Vampire utilisait les forces qu'il avait à sa disposition pour compenser les faiblesses inhérentes de l'épée longue. Le combat dura près de dix minutes, ils se prirent tous les deux des coups très durs, et ils finirent tous les deux sur le sol, Petit Vampire au-dessus de son camarade à le frapper de ses poings gantés.