Les Aventures de Petit Vampire

Le Loup-Garou

Petit Vampire marchait fièrement sous les bannières des vampires, son armure scintillait au soleil, son épée longue pendant sur son côté droit. La tête haute, il savourait cette gloire d'être acclamé en héros, sous les vivas et les hourras de la foule. Mais il manquait une personne, parmi cette masse grouillante de vampires anonymes, Elle. Elle aurait dû être à son balcon, donnant directement sur la rue où il devait passer. Mais Elle n'était pas là.

Sa tristesse et sa peine étaient cependant masqué par l'élan héroïque qu'il ressentait. Toujours en colonnes parfaites, il passa les portes du château. Tous les vampires étaient fiers, assoiffés de batailles et de sang. D'ailleurs, il était prévu pour la petite armée de deux cents hommes de se repaître d'un village sur la route de l'armée.

A sa droite se trouvait Vincenlingus, un jeune vampire de son âge, qui s'était engagé lui-aussi dans l'armée. Il était de taille moyenne, mais, malgré l'aspect agréable de son visage, cachait derrière ses yeux une lourde part de secrets, de vécus et peut-être même de traumatismes. Il restait cependant fidèle, loyal et particulièrement drôle. A sa gauche, Paulolo, un joyeux luron, qui parmi tout le groupe d'amis que Petit Vampire avait trouvé, était le seul à être assez proche des critères de la normalité.

Il y en avait d'autres, Jorisisi, Matéanus ou encore Valentino di Pasta, soit un jeune militaire convaincu, un passionné de science et un local du royaume de Provence. Et c'était tous ensemble qu'ils partaient pour la guerre.

La tête de Matéanus vola dans les airs brusquement, son corps continuant de faire un pas avant de s'effondrer. La tête fit un vol de plusieurs mètres, lâchant des gerbes de sang sur tous les vampires présents. Le reste de son corps s'effondra ensuite, aux pieds d'un Loup-Garou, répandant sur le sol tout le liquide vital.

Ce Loup-Garou était sorti de nulle part, il avait bondit devant la colonne de soldats et décapité le premier, qui était malheureusement Matéanus. La suite se passa très vite. Des dizaines de Loups-Garous sortirent de la forêt en hurlant. Petit Vampire dégaina alors sa lame, mais il fut gêné par son camarade de droite, resté trop près de lui. Il mourut très rapidement, une paire de griffes profondément plongées dans sa poitrine, puis, en un seul mouvement sec, lui ouvrit la cage thoracique.

Petit Vampire put enfin tirer son épée, et en un coup aussi simple qu'efficace, il fit une large diagonale de haut en bas qui mit à terre le Loup-Garou qui avait tué Matéanus. La bête s'effondra en gémissant, avant de finir écrasée par l'un de ses congénères. Le combat suivant fut beaucoup moins aisé. Agressif, les Loups-Garous comptaient sur leur force et la résistance relative de leur peau.

Et ce spécimen utilisait cette technique à la perfection. Il chargea Petit Vampire qui dut s'écarter sur le côté pour éviter d'être tué, ce faisant bousculant Vincenlingus, qui, épée en avant, réussit à la plonger dans le cœur de la bête qui lui faisait face. Voyant une fenêtre d'opportunité, Petit Vampire réussit à mettre un coup de sa lame dans le dos de son adversaire, qui se retourna, et avec sa griffe droite, essaya de lui refaire le nez.

Là encore, Petit Vampire s'écarta, leva son épée qui passa au travers de la seconde patte que le Loup-Garou avait levé en parade. La bête rugit de douleur, et en un mouvement simple du poignet, désarma Petit Vampire. Seule la lame qui transperça le crâne de la créature le sauva. Derrière, Valentino di Pasta, le regard apeuré, tenait l'épée. Il repartit ensuite au combat. Petit Vampire en profita pour récuperer sa lame, coincée dans la patte du Loup-Garou, et se tourna vers le champ de bataille.

Il y avait à ses pieds des cadavres, vampires et Loups-Garous confondus, et autour de lui, les combats commençaient à cesser. Peu d'ennemis avaient pris la peine de les prendre dans l'embuscade. Mais la dizaine de bêtes fut suffisante pour tuer une quarantaine de vampires. Complètement prises au dépourvu, les premières lignes n'eurent même pas le temps de se mettre en garde avant d'être violemment déchiquetées par de musculeuses paires de griffes. De plus, la plupart des vampires étaient de jeunes soldats, n'ayant jamais connu un combat.