Les Aventures de Petit Vampire

Venise n'est pas en Italie...

  Venise était au XIe siècle une ville prospère entièrement axée sur le commerce. Sa position géographique en faisait un comptoir commercial important, délivrant toute l'Europe occidentale en produit venu de l'entièreté du monde connu. Les vampires y étaient présents bien évidemment, mais c'est l'une des rares exceptions où ils avaient pris des postes importants dans la gestion de la cité, jusqu'à en devenir les maîtres incontestés. Pour affermir leur pouvoir, ils s'étaient séparés en grandes familles nobles qui étaient élues pour diriger la cité. Bien évidemment, aucun humain n'avait ne serait-ce qu'une chance d'approcher du pouvoir.

Petit Vampire et ses compagnons arrivèrent par la mer, sur un navire commerçant parti de Saint-Jean d'Acre. Le voyage fut paisible, mais les deux amants qu'étaient Lilia et Petit Vampire n'eurent aucun temps intimes rien qu'à eux, augmentant progressivement l'irritation des deux. Tant et si bien qu'à leur arrivée, Petit Vampire se précipita en dehors du navire sans un regard en arrière. Il avait juste besoin d'être seul. Il déambula rapidement dans les rues bondées de badauds, et trouva finalement un petit parc où une unique fontaine coulait. L'agencement et la verdure des lieux lui rappelaient le petit parc où il se retrouvait avec Lavynas. Il se souvint alors d'elle, de son amour...

Alors que ses pensées l'emmenait progressivement vers une uchronie idyllique où Lavynas et lui vivaient le parfait amour, il fut brusquement ramené à la réalité avec la main de Lilia qui se posa sur la sienne. Il sursauta et ses yeux agacés se plantèrent dans le regard surpris de sa compagne.

-Tout va bien ? Demanda-t-elle d'une voix douce.

Petit Vampire se calma et prit une profonde inspiration.

-Oui, répondit-il tout aussi doucement. C'est juste que le voyage a été éprouvant... Je n'ai eu aucun temps pour moi, et encore moins pour nous deux.

-Je comprends, moi aussi je n'en pouvais plus.

-Là on va juste trouver une bonne auberge avec des chambres séparées, et on pourra enfin avoir un peu de temps tranquille. Ils sont où d'ailleurs Vincent et Paul ?

-Ils nous attendent à côté du bâteau. On les rejoint ?

-Allons-y...

Ils se mirent en route après s'être longuement embrassés. Petit Vampire sentait monter le feu au creux de ses reins avec ces langoureux et tendres baisers. Ils se dépêchèrent alors de trouver une auberge avec les autres et eurent la chance de prendre des chambres séparées. Dès qu'ils le purent, ils claquèrent la porte au nez de Vincent et Paul qui se regardèrent avec un air ahuris devant la porte.

Le temps que Petit Vampire se retourne, Lilia était déjà allongée dans le lit. Petit Vampire s'allongea délicatement sur elle et ils commencèrent par s'embrasser. Rapidement, les baisers du vampire descendirent dans le cou, et Lilia sourit de plaisir. Les respirations s'accélérèrent au fur et à mesure des caresses et des baisers, qui progressivement descendaient lentement vers des zones plus plaisantes. Les vêtements tombèrent un par un, les mettant finalement à nu. A partir de là, la température augmenta d'un cran. Les corps jeunes et sveltes des vampires amoureux s'unirent dans une étreinte tendre, aussi romantique qu'érotique. Ils ne firent plus qu'un dans un élan passionné d'amour, oubliant tous leurs soucis, ne pensant de leur pleine et entière conscience que de l'être aimé. Dans un dernier râle de plaisir, un dernier gémissement et une dernière respiration, les deux amants terminèrent cette union charnelle.

Petit Vampire, allongé sur le dos, regarda fixement le plafond, tentant de récupérer sa respiration. A côté de lui, Lilia faisait de même, sa poitrine se soulevant de moins en moins et de plus en plus lentement. Les vampires appelaient cette partie la petite mort et la petite résurrection. Le premier, popularisé chez les humains par Freud, est l'orgasme, et le second la récupération. Cette mort est la seule que les vampires peuvent ressentir. C'est pourquoi il respecte celle-ci avec un grand respect, presque une vénération. C'est pour celà que le viol, et même les rapports sexuels solitaires étaient mals vus, voire interdit dans le premier cas. Même rares étaient les vampires victimes de rapports nn-consentis, mais cela existe malheureusement.