brutalité de vos amours

II. POÈTE A MI-TEMPS

je suis seulement suffisante, assez correcte pour que tu me veuilles ;

ces mots causent un vacarme ambulant qui perturbe ma colère et ma solitude
je contemple le vide à ma droite
et ton absence se fait lourde
dans mes rêves je ne me sens qu'étroite,
ma place est-elle dans tes bras au près des battements irréguliers qui tambourinent aux portes de ta cage thoracique ?

les cinquante-six secondes qui s'écoulent
me font re questionner ce titre autoproclamé de poète
j'aurais préféré revoir une dernière fois
ta cage thoracique qui se resserre,
lorsque tu posais tes yeux sur moi.

mais à pars disparaître dix minutes pour m'échapper le temps d'un baiser, le temps d'un écart sans lucidité, je ne sais de quoi rêver.

je n'en rêve qu'à peine, tu me les as retirer ces rêves.
j'aspire à serrer les dents et n'être que suffisante

je rêve d'être plus que suffisante ; de perfection