mégot à tes lèvres à l'arrêt de bus
où vas tu ?ne comprends-tu donc pas que tes pas se tracent dans la neige, que rien ne s'efface, que tes yeux me guident jusqu'à l'arrêt de bus.
et toi, t'es un enfoiré, au coin du passage piéton, au bord du lit, tu es la fièvre, et le monde devrait te fuir comme la peste, tellement tu aspires au dégoût.
prends le ce bus, et fuis, à ton habitude.c'est dans l'angoisse des nuits inachevés, comme si on me broyait l'esprit, le temps d'une nuit trop longue, au milieu de la rue, au coin du passage piéton, à la bordure du lit, sur les murs de ma chambre, je vois ton ombre, ton sourire et tes yeux écarlate, tes tempes reposant contre ma poitrine, tes lèvres rapides sur mes bras.
c'est dans le bus, sale et asphyxiant, remplis d'azote et d'oxygène, que je prends conscience, de la fièvre, de la maladie, de la fatigue qui coulent sur mes joues, du manque qui s'écoulent de mes lèvres.
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brutalité de vos amours
Poetryle froid de tes émotions atténue la chaleur de tes pensées, la brutalité de ton amour se fait tiède. novembre 2022