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je crois que j'ai gaspillé le soleil de tes yeux, le soleil dans tes cheveux, ton odeur-soleil, soleil sur ta peau. je l'ai jeté par les fenêtres, le beau soleil de tes joues, sourires-soleil. je te chéris, je t'ai chéri, je t'ai gâché et j'ai perdu la notion du temps, de la météo ; j'ai pleuré sur ton soleil, sur tes grains de beauté soleil, le soleil dans le vert de tes yeux, soleil dans la floraison de tes mots. je t'ai dans le cœur, comme un morceau de verre sous la peau, souvenir dans les os ; souvenirs-soleil.
et aveuglés par les lumières, on a oublié comment se contempler ; soleil je te hais — je t'aime — soleil tu me rends sourd soleil pourquoi cette absence ? je cherche les réponses sous les oreillers un peu rosies — jamais pourris — je cherche les réponses là où tu n'es pas, là où tu as pourtant été. soleil de plomb, j'ai les jambes qui tremblent ; manque de toi, manque, manque moi je te déteste ; soleil. et pourtant, je te vois dans les reflets, tu es là dans les ombres, à l'ombre des autres. tu es là dans les ultraviolets, les lèvres, le teint violet de m'attendre. j'ai les lèvres, le teint pâle de t'attendre ; les dents jaunies et les yeux rouges. j'ai gaspillé ton soleil et seul me revient le blues. c'est dimanche soir et je ne m'aime pas et tu n'es pas là. il n'y a plus de soleil ; j'ai envie de devenir alcoolique. j'ai perdu ton soleil, bientôt je ferai crever ton souvenir
(je ne veux pas ; je ne veux pas ; je ne veux pas ; je ne veux pas ; je ne peux pas)
oh et puis pourquoi on — je — parle toujours du soleil ? quand tu me regardes c'est la lune qui brille le plus, qui dit adieu au sommeil et bonjour aux abeilles.
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