Chapitre 2

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- Mirae ? Tu m'écoute ? 

Me demandait Syeon en passant sa main devant mon visage. Cela faisait deux mois que je vivais chez les Kim à présent. Depuis le départ de mes parents, j'étais souvent dans les nuages, me questionnant sur toutes sortes de choses. Cependant, personne ne pouvait y répondre. Au bout de quelques mois, j'avais appris à me sentir bien dans ce nouvel environnement totalement inconnu. Pour une fille qui se trouvait en bas de l'échelle sociale, je m'en sortais très bien.

Syeon et moi nous trouvions sur son lit adossés contre le mur de sa chambre, assez grande pour accueillir un groupe de vingt personnes sans le moindre problème. Une tapisserie blanche aux reflets argentés habillait les murs accompagnés de posters de ses groupes de musique préférés, tels que 2PM et SNSD. Les rayons du soleil traversant la pièce grâce à la porte-fenêtre coulissante éclairaient sa chambre soigneusement rangée. J'appréciais la brise fraîche venant de la fenêtre entre ouverte.

- Désolée, j'étais perdue dans mes pensées. Qu'est-ce que tu disais ?

Syeon poussa un profond soupire et appuya sa tête contre le mur avant de me répondre.

- Ne sois pas désolée, je ne disais rien d'important de toute façon.

Il marqua une pause avant de reprendre :

- Mais, il fallait que je te parle de quelque chose qui risque de te contrarier. Mais promet moi de ne pas partir avant que je puisse continuer.

Je hochais la tête et croisais mes jambes afin d'être davantage à l'écoute.

- Je suis au courant pour tes sorties nocturnes sur le parking. Au début, je pensais que ça n'allait pas durée longtemps mais j'avais tord. Je ne veux pas te décourager mais, soyons honnête, ils ne reviendront pas d'ici plusieurs années. Pour ne pas dire jamais.

Syeon déposa un carnet entre nous avant de relever son regard d'un voile sombre sur moi. Je connais cet objet !

- J'ai jeté un coup d'œil à ton carnet. Tu écris super bien ! Je ne savais pas qu'une future écrivaine vivait sous le même toi que moi.

- Tu as fouillé dans mes affaires ?

Le coupais je en lui donnant une petite tape amicale sur l'épaule. Je ne lui en voulais pas, je souhaitais simplement changer de sujet. Il avait raison par rapport à mes parents et j'en étais parfaitement consciente. Consciente, qu'ils m'avaient laissé sans aucunes nouvelles d'eux. Consciente, que je ne faisais plus partie de leur misérable vie. Mais je ne pouvais pas ne pas garder l'espoir qu'un jour ils reviendraient en s'excusant de m'avoir blessé. J'espérais qu'ils remarquent à quel point j'étais importante pour eux.

- Un jour, des milliers de personnes seront folles dingues de tes livres, y compris moi. Je crois en toi. Tu es ma source d'espoir.

Me disait il en prenant mes mains dans les siennes. J'avais peut-être perdu mes parents, mais j'avais rencontré ce qui était pour moi la meilleur personne de ma vie.

- Je crois aussi en toi. J'écrirais des livres pour les plus grandes maisons d'édition et toi, tu chanteras pour le monde entier. Je suis fière d'être ta source d'espoir.

Il fallait que je lui pose une question qui me taraudait depuis quelques mois, je trouvais que c'était le bon moment.

- Syeon, est-ce que toi aussi tu vas partir un jour ?

Il poussa un rire nerveux et essuya la larme qui roulait le long de ma joue. Je ne savais pas pour quelle raison je m'étais mise dans cet état. Peut-être avais-je peur de sa réponse.

Pour toi et seulement toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant