Chapitre 1 : Annie.

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Dans la vie, il y a plusieurs sortes de drogues, et, heureusement pour Teresa Lisbon, la caféine est du genre légal ; son rituel du café le matin était quelque chose qu'elle n'avait jamais permis à quiconque de gâcher, et, même Jane, avait appris, avec le temps, que la seule chose à faire pour avoir une Teresa Lisbon calme et sereine, était de lui offrir une tasse de café et de la laisser la boire en paix.

« Teresa, je dois y aller, Anne a commencé le travail, surveille Claire ». C'est arrivé tellement vite qu'elle n'a même pas eu le temps d'enregistrer le fait que le plus jeune de ses frères, Michael, était rentré dans son bureau sans frapper, lui parlant (faisant la confusion entre les prénoms de sa fille et sa femme) laissant sur son canapé sa fille de 5 ans et était parti sans même prendre la peine d'attendre qu'elle réponde ou de fermer la porte derrière lui.

« Bonjour tante Tessie », lui dit Anne en gloussant un peu, se cachant comme beaucoup d'enfants timides derrière un poney en peluche qui semblait plus grand qu'elle ;

« Papa a dit que je devais être sage parce que le bébé arrive ».

« Oui ma puce », a-t-elle répondu un peu hésitante, pas vraiment convaincue de ce qu'elle allait dire, toujours agenouillée devant l'enfant.

« Et ce soir, dès que j'aurai fini mon travail, on ira voir ta maman et le bébé, ok ? »

Merde, elle n'avait vraiment pas besoin de ça. Oui la journée a été relativement calme, pas de meurtres, rançons ou quelque autre crime particulièrement cruel, juste de la paperasse, mais il était seulement 10h du matin, et elle avait encore 7h avant de partir... et maintenant elle avait encore 7h à faire et une petite de 5 ans à s'occuper.

« Qui était l'homme qui a quitté votre bureau en courant ? Etait-ce un amant que vous avez menacé de mort ? S'il vous plaît, ne me dites pas que vous l'avez menacé avec votre arme comme vous le faites toujours avec moi, parce que ... Oh ! ». Lisbon leva les yeux au ciel. Patrick Jane n'avait jamais pris la peine de frapper quand la porte était fermée, pourquoi le ferait-il quand elle était ouverte ? Et pourquoi prendre la peine de vérifier si quelqu'un était à l'intérieur hormis elle ?

« Regardez qui nous avons là ! Une adorable petite fille. Bonjour, quel est le nom d'une si jolie princesse ? - Lisbon était déjà debout, lui lançant un de ses regards noirs, alors qu'il avait déjà pris sa place, agenouillé aux côtés d'Anne, réalisant un de ses tours incluant une pièce avec elle - Non, attends, je parie que je peux te dire ton nom ! ».

« Mais tu ne me connais pas » Anne lui fit remarquer, toujours en gloussant, et pendant un moment, un bref moment, Lisbon pu l'imaginer avec sa fille, et quel père sensationnel il fut probablement.

« Oui mais je vais t'avouer un secret, parce que, tu vois - il fit une pause, regardant autour de lui et murmurant, comme si c'était un vrai secret ou quelque chose de sérieux - je peux lire dans les pensées ».

« Personne ne peut lire dans les pensées c'est stupide ! ».

« Quoi ? Oh tu me blesses jeune fille ! Je vais te montrer à toi et à cette femme déloyale, que je peux effectivement, lire dans les pensées ! - Patrick devint à moitié sérieux, regardant profondément dans les yeux de la jeune fille, une main sur son front, faisant croire à une espèce de contact psychique - mmm ... tu es ... la nièce de l'agent Lisbon ... - Teresa leva encore plus les yeux au ciel, puisqu'il savait qu'elle était sa nièce, avec une photo d'elle sur son bureau, c'était évident - tu as ... 5 ans, et tu es née ... mmm ... en Mars, le 23 ? Non pas le 23, tu l'as fêté le 23 mais tu es née le 19 Mars ... ta mère va avoir un bébé, et même si tu ne sais pas si c'est un garçon ou une fille, tu t'en fiches car tu veux juste être grande sœur ... et ton nom est ... Anne Teresa Lisbon ! »

Les enfants ne mentent pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant