HOUSE OF THE DRAGON
Aemond Targaryen || Fem!OC
(+ Jacaerys Velaryon || Fem!oc)
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Daenys Velaryon naquit au cours d'une nuit sans lune, sous le chant d'agonie de sa mère, Rhaenyra Targaryen, hurlé depuis des heures. Ce soir-là, on raconte q...
— THANK THE STRANGER, THE DEATH OF AN INNOCENT WILL BRING YOU VICTORY
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À Lamarck, le temps gris et venteux appesantait la douleur du deuil. Sous un ciel sombre, les heures défilaient et le chagrin s'obstinait à s'agripper au cœur des plus sensibles. La famille royale et de nombreux seigneurs s'étaient réunis pour assister à la cérémonie. Laena Velaryon s'en était allée il y a déjà plusieurs jours. Aemond l'avait appris de son père, désireux d'adresser ses condoléances à sa cousine en personne. Le Roi avait ajouté qu'il n'y avait pas plus grande douleur que de perdre un enfant.
Dans le cercueil, beaucoup murmuraient qu'il ne restait plus que des cendres. Lorsque ce dernier tomba dans les profondeurs de la mer, le vent souffla fort, comme un dernier soupir.
Aemond s'était mis en retrait, profitant de ce voyage en dehors de Port-Réal pour s'éloigner de ceux qu'il côtoyait tous les jours. Il se sentait seul en leur présence. Son grand-père, Lord Otto Hightower, était de retour en tant que Main du Roi et lui et sa mère passait des heures entières avec le conseil restreint. Son père semblait perdre de plus en plus la tête et Aegon oubliait trop souvent son titre de Prince en faisant honte à leur famille. Il n'y avait que Helaena qui restait fidèle à elle-même, silencieuse, ainsi que son jeune frère, Daeron, qui ne résidait plus au Donjon Rouge.
Aemond aperçut au loin la petite silhouette de Daenys alors qu'il balayait l'assemblée du regard, à la recherche de la moindre distraction. Parfois, il avait l'impression de tout connaître de sa nièce. Comme si chacun de ses secrets n'en était pas à ses yeux. Il savait qu'elle aimait lire seule sous le soleil, qu'elle discutait des heures avec sa sœur en cueillant des fleurs dans les jardins. Il savait à quel point Daenys était une rêveuse, à quel point elle souhaitait devenir forte et crainte comme Visenya Targaryen elle-même. Il connaissait son intérêt pour les jeux de combat et sa lassitude pour les arts d'agréments ou l'initiation à l'héraldique. Aemond savait pour son admiration démesurée pour les dragons, car il en était lui-même sujet, et, surtout, il devinait facilement son amour pour sa famille. Daenys ne le cachait jamais.
Aemond s'avança vers l'un des feux qui réchauffait l'assemblée depuis plusieurs heures, non pas sans l'intention de se rapprocher de sa nièce. Depuis qu'elle ne vivait plus au Donjon Rouge, les lieux semblaient moroses et les cœurs mélancoliques. Son frères Jacaerys lui lança un regard froid et il déglutit. Aemond se réfugia dans les yeux mauve et brun de Daenys. Il ne parvint pas à connaître le fond de ses pensées, mais, durant quelques secondes, en oublia ses tourments.
En sentant son frère les observer, elle détourna le regard. Daenys s'éloigna, mais sa marche était peu assurée. Elle voulait se retourner et observer l'expression de son oncle, savoir à quoi il pensait et ce qu'il ressentait, s'il était miné par la tristesse ou inatteignable dans son indifférence. Elle voulait savoir si sa présence le réjouissait ou l'agaçait.
