HOUSE OF THE DRAGON
Aemond Targaryen || Fem!OC
(+ Jacaerys Velaryon || Fem!oc)
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Daenys Velaryon naquit au cours d'une nuit sans lune, sous le chant d'agonie de sa mère, Rhaenyra Targaryen, hurlé depuis des heures. Ce soir-là, on raconte q...
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— Je craignais ne plus jamais vous revoir, avoua Daenys, la main de son grand-père dans les siennes.
Aujourd'hui n'était pas un bon jour pour le Roi. Il était épuisé et peinait à garder les yeux ouverts.
— Tu as tant grandi, chuchota-t-il.
Daenys lui offrit un sourire tendre. Elle regarda leurs mains, caressant la peau rugueuse de celle du Roi. C'était difficile de retenir ses larmes. Elle ne voulait pas être à nouveau confrontée à la mort d'un être cher.
— La Reine prend bien soin de toi ? osa-t-elle demander, en ayant pourtant une idée de la réponse.
— Tu n'as pas à t'en faire.
Daenys détourna le regard, ravalant son envie de lui dire que c'était impossible. Comment pouvait-elle ne pas se préoccuper de sa situation, alors qu'elle le savait entouré de vipères ? Peut-être même que le lait de pavot qui reposait sur sa table de nuit était empoisonné et accélérait sa descente en enfer. Elle finit par changer de sujet.
— As-tu revu mes frères ? Ils ont tant grandi, tu serais fier de ce qu'ils sont devenus. Daenys souriait, les yeux brillants, et elle se rapprocha de Viserys pour chuchoter. Jacaerys est bel homme maintenant. Tu verrais la façon dont les dames de compagnie et les demoiselles de la Cour lui font les yeux doux.
Son grand-père se mit à rire, mais difficilement, car un râle constant s'échappait de sa gorge.
Daenys observa la chambre autour d'eux. Elle se rappela de ses jeunes années à ses côtés comme la réminiscence d'une vie antérieure. Elle lui avoua se souvenir encore des grandes histoires qu'il lui contait jadis. Elle lui avoua qu'elle adorait l'écouter.
Viserys l'observait attentivement.
— J'ai appris à rêver grâce à vous. À être forte et ambitieuse.
Bien sûr, elle lui reprochait aussi quelques unes de ses actions – ou plutôt inactions – mais, ceci, elle le gardait sous silence.
— Tu es devenue une jeune femme courageuse.
Il avait toujours été un homme hésitant, incapable de dire à voix haute ce qu'il pensait des autres. Avec Daenys, il parvenait à être plus sincère. Son enthousiasme la rassurait.
— Regarde-toi, je suis sûr que tu animes toutes les passions. As-tu envisagé des fiançailles ?
Daenys retint un rire anxieux. Viserys tapota ses mains affectueusement.
— Je sais, tu n'as jamais aimé parler mariage.
Pourquoi fallait-il se marier, pensa-t-elle. Pourquoi, en particulier pour les femmes, était-il si important de trouver un bon parti, de vivre au dépend d'un homme et de fonder une famille ? Pour Daenys, il était encore trop tôt pour penser à cette finalité morbide. Pour sa famille et le reste des seigneurs, elle avait l'âge et pouvait enfanter.
