J'entendis une porte s'ouvrir, c'était Zachary qui avait fini sa douche. Il s'approcha de moi, un flacon dans la main.
- J'ai un remède-miracle contre ton mal de nuque !
Une fois assis côte à côte, je reconnus instantanément le flacon brun que je lui avais rempli lorsqu'il était venu chez moi.
- Tu m'en diras tant !
- Je peux ?
J'acquiesçai. L'homme se releva et vint s'asseoir derrière moi. Il retroussa ses manches et rassembla mes cheveux sur mon épaule.
- Bon je ne suis pas un pro comme toi hein...
- Tu aimerais apprendre ?
- Tu me donnerais des leçons ?
- Je n'appellerais pas ça des leçons mais je pourrais t'apprendre ce que je sais.
- D'accord !
- Masse-moi comme tu le ferais sur un ami et je te masserai après comme je l'entends.
- Ça me va, mais tu ne me juges pas, ok ?
- Ne t'en fait pas.
Il prit un peu d'huile qu'il chauffa entre ses mains et pressa ensuite ses mains contre ma nuque et sur le haut de mon dos. Mon cœur battait la chamade, sentir ses mains sur ma peau m'enflammait l'esprit.
- Est-ce que ça va ?
- Pour l'instant oui.
Zachary répartit l'huile avant de commencer son massage. Ses pouces cherchaient mes muscles de manière un peu aléatoire mais pas complétement floue. J'avais un réflexe de douleur de temps à autre, ce qui le guidait dans sa manœuvre.
- C'est moins drôle dans ce sens, n'est-ce pas ?
- Oh ça va...
Il rit.
La nuit était tombée depuis en tout cas une heure lorsqu'il finit de me tripoter la nuque.
- Alors comment c'était ?
- Pas trop mal pour un débutant.
L'homme qui s'était replacé en face de moi fit mine de se vexer.
- Tu t'en es bien sorti, merci.
- J'attendrai tes instructions avec impatience.
Il me fit un clin d'œil.
- Est-ce que ça te gène si j'éteins la lumière ? Il y a la pleine lune cette nuit et avec la neige, je pense que ça pourrait être assez magique.
- Tu n'as pas à te justifier, tu es chez toi après toi ! Mais puisque tu le demandes, non ça ne me dérange pas.
Zachary se leva et cliqua sur l'interrupteur. Il fallut quelques secondes à mes yeux pour qu'ils s'habituent à cette nouvelle luminosité. Mon interlocuteur n'avait pas menti, la réverbération des rayons lunaires sur la neige renvoyait une lumière forte. Je distinguais l'emplacement des meubles dans la pièce sans grand problème. Le grand brun se rapprocha de moi, son training et son sweat noirs le rendait imposant.
- J'aimerais te faire danser.
Il me tendit la main.
- Je ferai attention à ne pas te faire mal, promis.
Ses yeux brillaient. Comment aurais-je pu lui refuser cela ? J'attendis qu'il aille mettre une chanson et me levai. L'homme m'approcha de lui, me tenant fermement par la taille. La musique commença, la qualité du son ainsi que le volume élevé me firent m'envoler instantanément. Ces notes aux sous-tons africains me donnèrent des frissons.