Chapitre 10

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- Tu as des nouvelles de Zachary ?

- Je devrais en avoir ?

- Bah je ne sais pas trop, je me dis que vous vous êtes déjà vus et que potentiellement il te donne des nouvelles.

Lola paressait inquiète.

- D'habitude il te donne des nouvelles ?

- Pas spécialement mais je le croise toujours un jour ou l'autre. Et cela fait une semaine que je ne l'ai pas vu.

- Cela fait aussi une semaine que l'on ne s'écrit plus.

- Tu devrais peut-être aller voir !

- Et puis quoi encore !

Je fis les gros yeux.

- Sincèrement Romane, je pense que de nous deux, c'est toi qu'il préfère.

- Ah oui !

- Mais t'es con ou quoi ?

Mon amie explosa de rire.

- J'irai voir une fois que je pars de chez toi.

Il était un peu plus que dix-huit heure trente et je me trouvai devant la porte de Zachary. J'hésitais vraiment à sonner. Et s'il était en train de faire quelque chose ? Est-ce que je devais sonner ? Je ne voulais pas le déranger, et encore moins s'il était affairé à faire quelque chose qui ne me regarde pas. Mon courage entre les mains, j'appuyai d'un geste fébrile sur la sonnette. Pas de réponse. J'attendis quelques secondes et répétai l'action. Toujours rien.

- Bon... qu'est-ce que je fais ?

Sur le principe je serais partie mais le fait que Lola ne l'ait pas vu depuis une semaine et qu'il ne réponde pas à sa porte me rendait anxieuse. Après quelques secondes à débattre pour prendre la meilleure décision, je me dis que j'allais essayer d'ouvrir la porte. C'est avec la main lourde que je resserrai mes doigts autour de la poignée qui... s'ouvrit.

- Merde... Zachary tu es là ?

A mesure que j'avançais dans l'appartement, je découvris de la vaisselle sale un peu partout, des vêtements sales jonchant le sol.

- Zachary ?

Je me sentais dans la peau d'un voleur à entrer de cette manière chez lui. Je n'avais pas l'esprit tranquille et je redoutais le pire.

J'ouvris une première porte qui menait à son bureau. Là aussi, des bouteilles en PET vides ainsi que de la vaisselle traînait. La deuxième porte menait à une chambre d'ami qui était intacte. Lorsque j'ouvris la troisième porte, je tombai sur la chambre à coucher. Je vis un homme allongé sur le lit, la respiration irrégulière et le T-Shirt inondé.

- Bonsoir Zachary.

Je m'approchai de son chevet, je constatai qu'il avait les yeux fermés.

- Est-ce que tu m'entends ?

Voyant qu'il ne réagissait pas, je le secouai légèrement par l'épaule. Il entrouvrit finalement les yeux.

- Romane ? Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je m'inquiétais, tu ne me donnais pas de nouvelles.

- Ces derniers jours furent chargés.

- Je vois ça... qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Un refroidissement, j'imagine...

- A en voir ta tête, ça à l'air plus grave qu'une simple grippe.

Zachary.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant