04. Rencontre

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20h02 Stowe, États-Unis

Il fais très froid dehors. Le vent me décoiffe et me donne encore plus froid. De la pluie fine tombe lentement du ciel.

Je me trouve au même endroit que la fois où l'homme m'a vu danser seule comme une folle. Je suis partie de chez moi il y a environ quinze minutes sous les cris de mon géniteur. Il m'hurlait de ne pas sortir comme ça au mois de novembre, que j'allais tomber malade ou pire. Je lui est répondu qu'il n'aurait pas dû attendre vingts ans avant d'agir comme un père. Il m'a laissé partir sans rien ajouter pour mon plus grand plaisir. Lui faire fermer sa gueule est d'une grande jouissance.

Je suis assise sur un banc sur une petite place perdue de ma ville, nommée Aphrodite. Je regarde les feuilles des arbres colorés commencer à tomber lentement à cause du vent.

Il n'y a personne dans les alentours. Aucun passant et aucuns véhicule ne passent à côté.

J'aime sentir la fraîcheur des nuits d'automne sur mon visage. Je me pose ici après le repas du soir pour réfléchir, loin de ma famille. Mes devoirs me prennent énormément de temps. Je tiens beaucoup à ma réussite scolaire. Vouloir devenir médecin généraliste est plus compliqué que je ne le pensais.

Je m'y plais beaucoup, malgré la tonne de travail. J'en suis déjà à ma troisième années. Stella est dans le même établissement que moi. Nous avons eu beaucoup de chance.

Ma meilleure amie est une des femmes les plus fortes que je connaisse. Elle me fait beaucoup penser à Arwen. Ce sont toutes les deux des battantes.

Stella se porte un peu mieux depuis la dernière fois. Elle m'a dit que cette nuit passée chez moi l'a beaucoup aidé.

Le vent met mes cheveux noirs en pagaille. Il commence à être de plus en plus violent.

Je ressens une forte envie d'aller au terrain de basket extérieur de la ville mais je me rappelle vite que mon ballon est resté chez moi.

J'aime beaucoup aller faire du basket tard le soir ou quand il pleuvote. Je m'y sens à ma place, plus à ma place que dans ma propre maison.

C'est dans ces moments là que j'oublie presque tout, me concentrant uniquement sur la réalisation de mes tires et de mes dribbles.

Je jouais en national autrefois mais j'ai dû arrêter à cause des cours et de ma mère. Elle me disait que je ne gagnerai pas ma vie à jouer au basket.

Moi j'y croyais. Bien entendu, ma mère voulait que j'arrête alors j'ai été contrainte de le faire. J'étais très douée et c'était mon passe temps favori. C'est toujours le cas d'ailleurs.

Pour une fois que je me trouvais vraiment forte dans un domaine, ma mère a décidé de me l'enlever et j'ai donc fais des études de médecine.

Mon coach était très dur avec moi mais c'est grâce à lui que j'ai un aussi bon niveau. Je faisais beaucoup d'heures d'entraînement par semaines peut-être être même trop mais c'est ce qui me permettait de rester en vie.

Jouer au basket est ma façon de m'exprimer et de vivre. Il n'y a pas de moments où je me sens plus vivante que lorsque j'ai un ballon en main.

Stella adorait me regarder jouer. J'essayais de lui apprendre quelques techniques mais c'était souvent désastreux.

Stella fait du tennis depuis ses six ans. Je viens la voire à tous ses matchs et elle venait me voir à tous les miens.

Stella me répète souvent d'essayer de reprendre les matchs, de postuler dans de grandes équipes. Mais mes parents m'en voudront et peut-être que personne ne m'acceptera. Seule Stella a pu me comprendre.

Je t'offrirai les étoiles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant