05. Alcool et coups

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  20h33  Stowe, États-Unis

Je suis venue à la place Aphrodite tous les jours pendant plus d'une semaine. À vingt heures heures précise, le même homme au regard sombre vêtu de vêtements sinistres pointait le bout de son nez. Il faisait pétarader sa moto, descendait et me regardait brièvement. Il s'asseyait toujours vers la statue d'Aphrodite, la déesse grec, au milieu de la place. On aurait dit qu'il priait ou quelque chose dans le genre. Parfois, ses yeux s'attardaient un peu plus longtemps sur moi. Mais aujourd'hui tout est différent.

Il est vingt heures trente-trois et il n'est toujours pas là. Habituellement, il arrive toujours peu après vingts heures mais aujourd'hui je ne le vois toujours pas. Le bruit habituelle de sa moto n'a toujours pas atteint mes oreilles. Peut-être ne viendra-t-il pas aujourd'hui ? Je ressens une envie soudaine de le revoir.

Je me demande bien ce qu'il fait ce moment même. Qui est cet homme? Comment se nomme-t-il? Trop de questions me vient à l'esprit. Mon esprit tout en entier est concentré sur lui, ce qui m'agace profondément. Il ne mérite certainement pas mon attention. Je décide donc de m'en aller au bout de quarante-cinq minutes à l'attendre. Tout ça est totalement ridicule.

J'éprouve l'envie d'aller au terrain de basket à côté de la place Aphrodite mais mon cerveau me crie que c'est une très mauvaise idée.

« Tu n'y arriveras jamais » « Tu es nulle, Alya » « Ça ne sert à rien que tu t'entraînes, le basket n'est pas fait pour toi » « Tu n'as pas le niveau » « Regarde, elle, elle sait bien joué contrairement à toi! »

« Tu n'y arrivera jamais » et « Ça ne sert à rien que tu t'entraînes, le basket n'est pas fait pour toi!» sont bel et bien des phrases que ma propre mère m'avait dites lorsqu'elle avait trop bu. Elle ne s'était jamais excusée pour avoir dit de tel chose. Les autres phrases sont sortis de la bouches de gens que je ne connaissaient à peine, de gens ringards avec des vêtements hideux qui ne pensent qu'à critiquer les autres. En revanche « tu n'as pas le niveau », venait d'Ethel, contrairement à ma mère, lui s'en était voulu et il s'était excusé. Ma mère se fiche bien de me blesser ou non alors que mon frère, lui, s'en soucie.

Ces phrases, mon cerveau les répète constamment. J'ai essayé de les effacer et de les oublier mais je n'y arrive pas. Puis j'ai commencé à croire ces gens qui me critiquaient. J'ai commencé à me persuadé  que ce qu'ils disaient était vrai. Stella m'a toujours dit de ne jamais les écouter ou pire de les croire. Elle me répète souvent que je suis jolie, intelligente et drôle. Que je n'ai donc pas à prêté attention à ses gens.

À vrai dire, j'avoue que je plais plutôt aux garçons mais moi, aucun ne m'intéresse. C'était pareil avant. Puis mes parents ont décidée que Nicolas ne pouvait pas rester simplement mon ami et nous nous sommes mît ensemble. Mon dégoût pour les humains du sexe masculins à empiré. J'ai commencé à détester tous les hommes qui me regardait, à haïr tous les hommes qui disait vouloir sortir avec moi et j'avais une haine immense pour tout les hommes qui prétendait m'aimer. Toutes leurs paroles étaient fausses. J'ai arrêté de les croire.

À l'heure d'aujourd'hui je suis toujours comme ça. Appart peut-être que j'aime que les hommes me regardent. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Je veux qu'ils me trouvent belle mais qu'ils me le communiquent uniquement avec leurs yeux. Certainement pas avec leur voix et encore moins avec leurs mains. Aucun homme n'a le droit de me toucher depuis Nicolas. Que cet homme ai vingt, quarante ou soixante ans rien ne change à cette règle.

Je ne suis pas retombée amoureuse de quelqu'un depuis Nicolas. Il a broyé mon coeur et mon âme. Je ne l'ai jamais recroisé. Il a déménagé peu de temps après tout ça. J'avoue qu'il me manquait un peu au début. J'ai finis par me faire à son absence et à le détester de tout mon être. Dire que je ne pense plus du tout à lui serait un mensonge. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il me manque mais je ressens le besoin de savoir si il va bien et de savoir où est-ce qu'il se trouve, de savoir ce qu'il fait et de savoir si il est heureux. Malgré ça, je ressens tout de même une forte envie de lui coller une bonne gifle pour lui rappeler que je ne suis pas une fille fragile qu'on peut détruire sans problème.

Je t'offrirai les étoiles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant