06. Mauvais jeux

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10h56 Stowe, Etats-unis

Je vois les rayons du soleil à travers mes rideaux. Le soleil est éclatant et le ciel est dépourvu de nuages, comme le ciel remplie d'étoile nous l'avait prédit hier soir. Je n'ai pas bu hier. Nous ne sommes pas rentré tard. J'ai fait le taxi est j'ai dû toutes les ramener chez elles. Les filles étaient venues en uber et les peu de garçons qui étaient venus avec elles sont rentrés par leurs propres moyen.

Je n'arrête pas de me dire que cet homme blond que j'ai vu assis sur cette chaise est sûrement celui qui s'est battu avec Ethel. Qui est cet homme? Encore une question à laquelle je ne peux toujours pas avoir de réponse. Peut-être était-ce seulement une coïncidence? Mais qu'a encore fait Ethel? S'est-il mit dans de beaux draps?

J'en ai marre de me soucier de lui plus qu'il se soucie de lui-même. Ce n'est pas mon rôle. Je vais peut-être en parler à Ethel. A-t-il déjà pensé une seule fois à ce que moi je peux ressentir? S'est-il demandé si je vais bien? Il ne m'a jamais parler de mes études depuis un bout de temps. Ethel ne m'a pas parlé de mes histoires d'amours depuis mes dix-sept ans. Il avait toujours eu peur que je me mette à pleurer ou quelque chose dans le genre.

J'entends ma mère discuter avec mon père. Elle essaye d'inclure Arwen dans leur discussion, sans succès. Ma sœur n'a dû adresser la parole à mon père seulement une ou deux fois depuis qu'il avait contraint Tyler son petit copain, de la quitter. Ils s'étaient encore un peu disputés à ce sujet après leur grande dispute qui a fait naître un froid glaciale entre eux.

J'ai continué à parler à mon père. Après tout, ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix. Pour le peu de fois où nous nous adressons la parole depuis toujours, on ne peut pas dire que je trahi ma sœur. Il a l'air très souvent dans les vapes. Comme s'il est là sans vraiment être parmi nous. C'est super étrange et perturbant.

Je décide de me lever pour aller prendre mon petit-déjeuner avec Arwen. En passant dans le couloir de la cuisine, je remarque qu'Ethel dort encore. Avec tout l'alcool qu'il a ingurgité, ça peut se comprendre. Il a été exécrable hier soir. J'espère que ça ne se reproduira plus.

J'arrive dans la cuisine et je salue mes parents comme chaque matin. Arwen fait de même et m'étreint de plus en plus fort contre elle. Je sens son souffle chaud contre mon oreille et d'un murmure à peine audible elle me lance:

- Maman a déjà fini une bouteille de whisky. A un peu moins de dix heures.

Elle me lâche enfin et retourne s'assoir. Je la vois fuir le regard de ma mère et celui de mon père. Ce qu'elle vient de me dire ne me choque même pas.

- Qu'est-ce que vous avez à tirer la gueule comme ça ? nous demande notre mère d'une voix soûle. Vous savez que vous êtes moches quand vous faites cette tête ?

Je ne lui réponds pas, préférant la fusiller du regard. Qu'est-ce qu'elle est lunatique. Ses rides, accentuées par l'alcool, lui donnent au moins dix ans de plus et rendent ses paupières tombantes. Je m'installe sur la chaise à côté de celle d'Arwen. Ma sœur a le visage extrêmement tendu. Je prends la boîte de céréales posé sur la table et en verse légèrement dans mon bol.

- Tu sais que tu es moche quand tu as bu? lui demande ma sœur de façon très insolente.

Ma mère s'approche dangereusement de ma sœur et le bruit de sa main contre la joue d'Arwen résonne dans la cuisine. Je lâche un cri de stupeur, bien qu'aujourd'hui ce comportement ne m'étonne plus le moindre du monde.

- Salope, répond notre horrible mère.

- Ecoute, je n'ai aucune envie de me battre avec toi aujourd'hui donc si tu recules et fermes ta gueule, tout se passera bien. Je te déconseille de me retoucher.

Je t'offrirai les étoiles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant