Le réveil sonna, encore une longue journée de cours m'attendait...
Le chant des oiseaux était une douce mélodie pour mes oreilles, et les rayons du soleil traversaient les rideaux de coton, plongeant ma chambre dans un bain de lumière. La chaleur de cette matinée printanière me réconfortait dans la galère qu'étaient les cours. Je me levai et m'étirai de tout mon long, un bâillement s'échappant d'entre mes lèvres.
Tandis que j'ouvris la porte de ma chambre, l'odeur de café et les chantonnements de ma mère m'accueillirent chaleureusement. En descendant dans la cuisine, je tombai sur le visage rayonnant de ma mère. Elle était une femme magnifique : elle était brillante, de petite taille, légèrement enrobée -ce qui lui donnait ce petit côté mignon-, un visage poupin avec de grands yeux chocolat dans lesquels brillait une lueur indescriptible, un nez fin habillé d'un petit grain de beauté à son bout et ses lèvres affinées par la vieillesse formaient un sourire sincère sans jamais qu'il ne disparaisse. Ai-je parlé de ses mains ? On pourrait en dire bien des choses ! Ses mains étaient gracieuses avec de longs doigts fins qui avaient pour habitude de caresser tendrement mes cheveux le soir pour m'endormir quand j'étais petit.
Je sortis de ma léthargie quand mon père fit irruption dans la cuisine que l'on pouvait qualifier d'une entrée fracassante - c'est le cas de le dire- : cravate à moitié nouée, cheveux en bataille, chemise mal boutonnée et brosse à dents dans la bouche. Mon père était un drôle de personnage... Très maladroit, la tête ailleurs mais il était une personne très douce et dotée d'une grande sensibilité. Son caractère contrastait avec son physique. Il était grand, très grand, peut-être un mètre quatre-vingt-dix ? Il avait une carrure imposante et un visage avec des traits droits et tranchants lui donnant un visage strict. Malheureusement, je n'avais pas hérité de sa taille ni de sa carrure : j'étais en dessous de la taille moyenne masculine, j'avais un corps frêle qui n'impressionnait personne -à mon plus grand désarroi-.
Je questionnai mon père du regard avant de lui demander :
« Mais qu'est-ce qui te prend ?
-En retard ! Je suis en retard ! Miséricorde ! s'écria-t-il »
Je gloussai à ses paroles tandis qu'il se dirigea en catastrophe vers la porte d'entrée et la claqua en criant :
« A ce soir ! »
Ma mère soupira de désespoir avant de se tourner vers moi. On se regarda dans le blanc des yeux avant de rire à gorge déployée.
~
Pour me rendre au lycée, je préférais couper par le parc qui longeait de son côté droit une forêt assez dense et sauvage. Je m'y rendais les soirs d'été avec mes amis pour admirer les nuits étoilées et se rappeler de nos souvenirs d'enfance.
En ce moment même je marchais d'un pas lent dans le parc tout en prenant la direction du lycée. Je profitais un maximum de cette douce chaleur qui caressait ma peau d'un chaleureux voile tandis que j'observais le parterre de fleurs de toutes sortes différentes : des violettes, des myosotis, des tulipes de toutes les couleurs et la liste était encore longue...
Le printemps n'était pas ma saison préférée pour rien : j'aimais me délecter des diverses senteurs florales, les panels de couleurs des parcs étaient de l'art pour mes yeux et cette agréable chaleur printanière me permettait de ne pas me vêtir de gros pulls qui me donnaient l'impression d'étouffer. Je préférais porter des tissus légers qui me laissaient la liberté de bouger comme je le voulais sans avoir l'impression de soulever un bras couvert de dix kilos de vêtements.
La vue des personnes âgées qui nourrissaient les oiseaux dès le lever du soleil et des enfants heureux qui courraient dans tous les sens me réchauffait le cœur. J'aimais observer les personnes qui passaient, m'imaginant leur vie, c'étaient ces moments que je chérissais le plus me disant que nous avions tous un objectif dans la vie ; l'être humain m'a toujours fasciné. Perdu dans mes pensées, je n'avais remarqué que j'étais arrivé devant le lycée. Même si je n'aimais pas particulièrement les cours en eux-mêmes, j'étais en admiration devant l'architecture du bâtiment : du style du XIXème siècle, il possédait de majestueuses statues dans sa cour intérieure qui était jonchée de bancs en pierre qui demeuraient couverts par de nombreux arbres. Le bâtiment en lui-même était en pierre pourvu de détails minutieux au-dessus des portes principales où l'on apercevait encore l'écriteau « lycée pour garçons » - qui, heureusement, n'était plus d'actualité - et dans les coins des statuettes qui semblaient surveiller le lycée de près, avec un toit en ardoises et un grandiose portail de fer forgé qui était décoré par ce qui semblait être des feuilles d'or : cette bâtisse n'était en rien ordinaire. Pour rien au monde je changerai de lycée.
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Le Loup Aux Yeux D'Or
WerewolfAyden, un garçon de 20 ans, vivait une vie totalement normale quand la disparition d'un de ses professeurs vint chambouler son quotidien. Entre secrets, combats et révélations Ayden va se retrouver dans une aventure haute en couleurs.