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Ce fut un lourd et bruyant soupir qui s'échappa d'entre les lèvres de Minho lorsqu'il jeta son sac de voyage sur le lit parfaitement fait. Le trajet de presque plus de quatre heures en bus avait été assez fatiguant, Minho n'avait presque pas dormi la veille et tenter de résister à la fatigue quand on subissait les regards noirs de Oli, c'était plus facile à dire qu'à faire. Son retard de ce matin avait mal été digéré. Alors il avait passé le voyage blotti contre Ryujin, à tenter d'ignorer les mauvais coups d'œil de son ami.e qui s'était installé.e de sorte à l'avoir en plein dans son champ de vision.
Derrière, la porte claqua et Minho se tourna vers Jisung qui se tenait devant l'entrée de la chambre, analysant la pièce. Elle était pas si grande que ça, juste assez pour contenir deux lits, deux petits bureaux, deux grands casiers qui devaient probablement servir de placard. La pièce était pas mal illuminée par une baie vitrée qui donnait sur la piscine de l'auberge de jeunesse où se trouvaient déjà quelques pensionnaires. La fenêtre était accompagnée d'un petit rebord sur lequel on pouvait s'installer et Minho s'imaginait déjà s'asseoir dessus pour gratter les cordes de sa guitare. Instrument qu'il posa d'ailleurs délicatement sur le lit qu'il s'était attribué sans demander son avis à son camarade. Celui-ci ouvrit la deuxième porte de la pièce qui donnait sur une petite salle de bain où se trouvait également un toilette avant de hocher la tête et de se diriger vers le second lit.
Jisung s'assit et tenta de rebondir sur le matelas. Il grimaça quand il entendit les ressorts du lit grincer bruyamment et soupira lourdement.
— J'espère que tu bouges pas trop dans ton sommeil, marmonna-t-il.
— Venant de la part de quelqu'un qui récite Thalès quand il dort, j'ai pas d'avertissements à recevoir, répondit Minho du tac au tac, se tournant vers lui, un sourire malicieux se dessinant sur les lèvres.
— Je récite pas mes théorèmes dans mon sommeil !
— Hypothèseàvérifier Hanji.
Le dénommé souffla et retira son sweatshirt, sûrement pour masquer l'expression mi-agacée, mi-boudeuse qui s'était installée sur son visage. Minho leva les yeux au plafond, constata qu'une petite clim avait été installée et remercia silencieusement l'oncle de Oli pour ne pas les laisser mourir de chaud. Avoir une baie vitrée qui captait le soleil d'après-midi, ça ne pouvait que transformer leur chambre en fournaise, et Minho supportait mal ces températures-là. Soudainement, il se leva, surprenant Jisung, et se mit à tâter les contours de la fenêtre, cherchant bêtement une ouverture.
— T'es au courant que c'est des fenêtres anti-suicide ? Lança le brunet, les sourcils froncés.
