Pas de regrets.

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Son vol venait d'être signalé , elle embarqua avec les autres passagers. Elle ne savais pas ce qui l'attendait à son retour,tout ce qu'elle savais c'est qu'elle revenais là où elle n'entendrais jamais " Rentre chez toi". Elle était fière de revenir dans ses matitis. Elle s'assit sur son siège et se mit à penser à tout ce qu'elle venait de laisser , un poste en tant qu' ingénieur agroalimentaire dans une grande structure au plein centre de Toulouse . Tout ça, ne signifiait rien pour elle contrairement à ce qu'elle allait rejoindre.

Eyang avait pensé vivre loin de son pays à vrai dire elle avait vécu mais elle préferait survivre chez elle plutôt que de vivre autre part. Tout ce qu'elle souhaitait à cet instant c'était se bercer dans les bras de son pays. Les souvenirs de son enfance lui manquait et elle savait qu'elle resterais à jamais attaché à ses racines vu que c'était là-bas qu'elle avait gardé ses plus beaux souvenirs.

On aurait pû lui proposer tout l'or du monde cela n'aurait rien changé, elle savait maintenant que sa patrie comptait plus que tout. Elle avait besoin de se retrouver elle avait essayé de faire comme chez elle ici, mais c'était pas chez elle et tout le lui rappelait, sa peau, ses cheveux ,son accent et même son language. Elle savait que là où elle partait son peuple ne serait pas surpris de voir sa peau ni ses cheveux, son accent ne paraîtrait pas étrange aux milieux des siens et qu'eux sauront de quoi elle parle quand elle employera les mots tels que : Engongole,Anyambié ou Akiié.

Elle n'aurait plus à faire semblant de parler comme eux . Pourquoi devait-elle s'adapter sans cesse à eux et oublier tout ce qu'on lui avait apprit depuis son enfance? Son credo à elle c'était Union- travail-Justice et le leur c'était "Diviser pour mieux régner". Pourquoi devait-elle sacrifier tout ce que qui constituait pour elle son identité ? Ici,elle devait constamment se nier. La vérité c'est qu'elle était une fille du Pinguina et pas de Mbeng .

Éyang voulu être encore cet enfant innocente qui ne se souciait de rien d'autres que d'attendre les mets de sa grand-mère le soir.Tous les hamburgers,les sushis et les tartes à la crème n'ont pu remplacé le Nyembwe, les Mayaghas et le Nkumu de chez elle ni le fait de les savourer là-bas car ici ils n'avaient pas la même saveur ici.

Comme Un Arbre Sans RacinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant