Au fond, du fond

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Nous sommes tous affalés sur les canapés autour d'une grande table rectangulaire. Minuit passé, Raph continue à mélanger du whisky avec un autre liquide rouge puis un autre encore qui est transparent, tout en faisant claquer les glaçons dans les verres. Tout le monde le regarde et je sais qu'il adore ça.

Enfin, à l'exception de Chris et Ariane qui sont beaucoup trop occuper à se coller, et à se caresser du regard comme s'ils étaient hypnotisés l'un par l'autre. Si bien que je me suis demandé si Raph leur avait filé quelque chose, peut-être bien ?

Moi ? Je ne sais plus quoi faire. Jessi ne m'a accordé aucun regard depuis le début de la soirée excepté celui pour me saluer quatre heures plus tôt alors j'ai déjà lâché l'affaire.

Au moment même où j'ai fait l'effort de me lever pour aller aux toilettes, le couple part devant moi alors je me suis rassis sur le canapé.

Il ne reste plus que nous trois, mais personne n'alimente la conversation depuis un bon moment. Ce n'est pas du tout désagréable, car la musique fait bien son travail et de toute façon, on est tous bourré, surtout moi, car je ne tiens pas l'alcool. Et dieu seul sait ce que Raph a mis dans nos verres ! Je ne perçois plus qu'un brouillard de la réalité et je me laisse aller.

Je pense à tout et à rien en même temps et alors même que j'avais abandonné l'idée de quelque chose avec Jessi, elle se tend vers moi soudainement pour m'embrasser.

J'ai monté dans ma tête tous les scénarios possibles avec elle, sauf celui-là. C'était trop beau pour être vrai. J'ai alors eu un mouvement stupide de recul.

Et c'est là que je la vois partir quelque part vers la gauche. Peut-être qu'elle ne va plus jamais m'adresser la parole maintenant ?

Mais dans mon état, je ne me rends pas compte de ce qui se passe avant d'entendre un cri grave venant des toilettes qui me glace le sang. Raph accourt alors directement là-bas, suivi de près par Jessi, mais moi, perturber, j'arrive un peu plus tard.

C'est à cet instant que j'entends, Ariane qui dit en sanglotant : " Je n'arrivais pas à ouvrir sa boucle de ceinture alors j'ai essayé avec un tournevis. "

Je regarde alors sur le côté en écarquillant les yeux, et je vois Chris crisper par la douleur, tenir son ventre en hurlant pendant que Raph essaye de le rassurer.

Jessi, pourtant désorienter et en panique a fait l'effort de me dire : " elle lui a ouvert le gras du ventre sûr au moins quinze centimètres, vite ! Trouve quelque chose pour que je puisse le soigner. "

C'est alors que je me suis évanouie.

C'est alors que je me suis évanouie

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