A spicy reconquest~Tome 2

Chapitre 17 : Riley

Je restais un moment fixé sur le dos de la jeune femme alors qu'elle fuyait, les épaules basses. Elle semblait au bord de la rupture. Cela m'inquiéta. Lorsque je l'avais quitté, devant l'annexe, trois semaines plus tôt, elle était pleine d'énergie et en bonne forme. En la scrutant, j'avais pu remarquer qu'elle avait perdu du poids et ses yeux cerclés de violettes cernes. Ses pas étaient traînants, comme si elle luttait pour mettre un pied devant l'autre. Où était Stephen ? Assumait-elle, seule, sa nouvelle patiente ?

Je portais mon attention sur Gilbert, qui, lui, semblait tout frais et pimpant, quelque peu irriter. Ils ne pouvaient pas l'abandonner à ce travail. Cela était trop pour une seule personne. Il m'observait comme s'il était face à un fantôme.

- Qu'est-ce que vous faites ici, monsieur Mancini ?

- Je reviens vivre ici, annonçais-je.

En effet, après notre conversation stérile, j'avais pris une décision radicale. J'avais appelé Cole pour lui annoncer que je posais ma démission. Aussi, j'étais rentré afin de remplir mes engagements auprès de mes derniers rendez-vous et préparer mes affaires. Steven n'avait pas été rave de la nouvelle, contrairement à Cole. Il regrettait mon choix. Il aurait préféré me garder près de lui et sa famille. Cependant, il avait compris qu'il m'était impossible. Je lui avais suffisamment parler de Roxie pour qu'il comprenne mon ambition de la reconquérir.

Je retirais ma veste en cuir et allais la déposer sur le dossier de la chaise, dans le coin cuisine. Roxie ne pouvait pas continuer sur cette voie. Elle avait besoin d'aide pour mener à bien les soins de la femme, entamer par la vie, qui dormait paisiblement, non loin de là. Il était temps de mettre la main à la pâte. J'allais offrir mes services, autant que possible, pour la décharger des tâches obsolètes. Je pouvais m'occuper de l'entretien quotidien, de la nourriture, des courses et j'étais plus que disposer à la détendre de multiples manières.

Gilbert maugréait toujours alors que je m'éloignais pour rejoindre la jeune psychiatre, qui s'échignait à secouer les draps du lit de Stephen. Je lui retirais le linge des mains, ce qui la surpris. Elle se tourna vers moi.

- Qu'est-ce que tu fais ? Soupira-t-elle.

- Va te reposer ! Et ce n'est pas une suggestion, exigeais-je.

- Donne moi ça et va-t-en, Riley.

Il n'y avait aucune combativité dans sa voix. Elle n'en avait même plus la force.

- Va dormir, Roxie, martelais-je en insistant sur chaque mot.

- Je n'ai pas le temps, souffla-t-elle.

- Eh bien, tu vas prendre ce temps. Comment veux-tu réussir à aider cette femme dans cet état, hein ?

Elle se mit directement sur la défensive.

- Je fais ce que je peux, se trompa-t-elle sur mes intentions.

- Tu es épuisée, mon ange. Tu as besoin de dormir. Ne me demande pas de te lisser continuer comme ça parce que je ne peux pas. Ça me plaît pas de te voir dans cet état. Je vais m'occuper du rangement. Pendant ce temps-là, tu vas te reposer, la poussais-je doucement vers son lit.

Elle ne cherchait pas à argumenter. Elle savait que j'avais raison et j'étais content de ne pas l'entendre rejeter mon aide. Elle s'allongea, et très vite, ses yeux se fermèrent. Je fis glisser sa couverture le long de son corps jusqu'à ses épaules. Une caresse dans les cheveux plus tard, je me mis au travail, silencieusement, gardant un œil sur elle. Elle s'endormit rapidement. Elle était bien trop fatiguée pour résister. J'allais tout faire pour qu'elle ne se retrouver plus dans cet état.