Chapitre 12: Solution

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« Je ne pourrais jamais tuer Sophie ! »

Thomas hurlait son innocence sur Julien. Il savait qu'il était parfaitement innocent de tous ce dont il est accusé. Rien au monde ne lui aurais donné une raison de tuer quelqu'un, alors son amie d'enfance, cela lui était impossible.

« Le seul à jouer c'est toi ici. Tu n'as pas de code-barres. Tout à l'heure tu as menti sur le fait d'avoir un code-barres. C'est pour ca que je t'ai attaché. Mais c'était aussi un mensonge. En vérité tu avais encore plus à cacher. Tu as menti sur le fait de mentir. A en voir ta tête tu ne dois pas comprendre de quoi je parle. Je parle du code-barres qui peut ouvrir toutes les portes. Le code-barres que seul le Loup possède. La clé de la dernière porte, il n'y a plus de clés pour ouvrir cette porte. Ce qui veut dire que quelqu'un a la clé du Loup. Luc était enfermé alors il n'aurait pas pu le faire, et tous les autres ont testés leur code-barres sur les autres portes. Tout le monde sauf toi Thomas. Adopter le profil de la victime, tu te jouais de nous hein ? Pendant que tout le monde nageait dans le doute, tu nous tuais un par un non ? » Rétorqua Julien.

Il pointait du doigt le menteur. Ses yeux ne montraient plus aucuns doutes. Il avait clairement poussé Thomas dans ses derniers retranchements. Même Thomas n'y croyait pas, comment en était-il arrivé à cette conclusion farfelue ? Comme pour utiliser un ultime moyen de défense, Thomas s'était approché de Julien et l'avait menacé par le col :

« Non ! Je n'ai tué personne ! Et je n'ai pas de code-barres ! Je... »

Julien l'avait stoppé net en lui infligeant un coup de poing puissant dans son ventre. Puis, grâce à son arme improvisée, il avait repoussé Thomas au sol.

« Ca, c'était pour toutes les autres fois. Si tu t'excuses je t'écouterais plus tard. Et si tu veux avoir la preuve que tu es le Loup, c'est juste ici. »

Il avait soulevé Thomas par son col de t-shirt. Il pouvait ainsi voir l'ensemble de son torse et de sa clavicule.

En regardant de plus près son torse, ses yeux se sont écarquillés. La peur ? Non, il s'agissait plutôt de surprise.

« Impossible. Tu n'as rien sur ton torse ? » S'exclama-t-il.

Son sens d'analyse s'était aussitôt déclenché. Le téléphone de Lucie, le code-barres de Thomas. Tout était clair maintenant !

Il avait relâché Thomas. Sa voix était devenue plus calme.

« Reste ici. Le jeu sera bientôt fini. »

Il avait commencé à se diriger à l'extérieur de la salle. Ignorant Thomas, sa volonté de retrouver le Loup avait prit le dessus.

« Qu'est-ce que tu entends par finir ? Si tu ne m'explique pas clairement je ne vais pas comprendre ! » S'écria Thomas.

Julien s'était retourné. Il allait répondre à la question de son ami.

« Écoute-moi bien Thomas. Le Loup est... »

Au moment où Julien s'apprêtait à répondre, son genou avait flanché.

« Ugh... »

Il commençait à s'effondrer lentement au sol. Ses jambes ne le retenaient plus, ses bras étaient devenus raides. Il était tombé à plat ventre, et une lame était enfoncée dans son dos. Son sang coulait lentement.

« Julien ! Que s'est-il passé ?! » Cria Thomas.

Il avait à peine levé la tête qu'il avait remarqué le masque de l'horreur en face de lui. Il avait un gilet fin blanc et mis hâtivement. Thomas n'arrivait donc pas à déterminer s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme. Il brandissait une hache au dessus du corps de son ami, prêt à exécuter la sentence.

Prit au dépourvu, Thomas s'était protégé avec ses bras, mais face à une hache, il s'agissait d'une faible défense. La peur lui avait fait fermer les yeux.

Rien ne s'était passé. Il avait rouvert ses yeux, le Loup était parti. Pourquoi ? Il n'avait pas le temps de s'occuper de cette question, le sang de son ami s'écoulait, il devait le sauver. Il était encore vivant.

Doucement mais sûrement, Thomas l'avait emmené dans la salle de soins. Avec ce qu'il avait, il avait réussi à désinfecter la plaie et avait mit un bandage autour du torse du blessé. Malheureusement, il ne s'agissait de la à peine de premiers soins.

« Julien avait raison. Quelqu'un nous regarde, nous espionne en train de nous battre entre nous. » Pensa Thomas.

Il avait relevé ses yeux. Son regard était à présent rempli de détermination. Il était parti chercher dans la dernière pièce quelque chose pour se défendre. Il était en train de chercher dans les diverses caisses, et en voyant la tête décapitée de Marie, il avait juré de les venger.

Il avait trouvé une grosse clé à molette, capable d'assommer le Loup.

« J'ai une arme. Maintenant je vais trouver le Loup, lui prendre sa clé en un combat singulier. Je vais terminer ce jeu de mes propres mains ! »

"Cette voix qui nous transperce l'âme ressemble à un cri de bonheur permanent. Même si le meurtre nous est impossible, le mal devient quelque chose de très facile."



Le jeu du LapinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant