Le jeu du Lapin

Chapitre 6: Detenu

Thomas avait été coincé, Marie le soupçonnait d'être avec Sophie le Loup.

C'était à son tour d'exposer sa théorie, sa théorie du coupable. Julien était toujours en train d'écouter attentivement, le coupable était sur le point d'être découvert.

« - Tu vas comprendre si tu y penses juste un peu. Six personnes ont été enfermées ici, Lucie a été tuée et clouée. Une seule personne n'aurait jamais pu faire ca, le Loup ne peut être que deux, expliqua Marie.

- Ca ne veut rien dire du tout ! Je suis d'accord, c'est louche que Sophie soit dans ce carnet. Mais ils faisaient peut-être une enquête sur les personnes proches de nous. Si on regardait mieux on pourrait trouver d'autres dossiers. Et à mon sujet ? Comment es-tu allée aussi loin en m'accusant d'être le Loup ? » Rétorqua Thomas.

Marie avait poussé un rire sarcastique. Elle avait complètement changée, elle n'était plus celle que Thomas connaissait. Chacun à sa part d'ombre, et il n'allait pas tarder à en faire les frais.

« Alors montre-nous ton code-barres, prouve nous que tu n'es pas le Loup. » Insista Marie.

Thomas était acculé, et cette fois-ci il savait qu'il ne pourrait pas cacher plus longtemps son mensonge. Il était paniqué, il avait commencé à balbutier. Il tentait désespérément de se défendre, en vais.

« - Ce n'est pas le moment, il faut aller aider Sophie, répondu Thomas.

- Ah bon. Si tu es si inquiet, pourquoi n'es-tu pas aller chercher Luc pour lui demander de lui ouvrir les toilettes ? Tu aurais pu avec ton code-barres non ? Se pourrait-il que même si tu le voudrais tu ne pourrais pas ? »

Il ne savait pas quoi répondre. Dans cette situation, le silence était le plus fort des mots. Tout s'était traduit dans cette non-réponse. Il ne pouvait plus s'échapper de l'étreinte que provoquait Marie.

Elle avait les arguments parfaits, même Julien ne pouvait pas les remettre en cause.

« Tu sais, tout à l'heure quand tu te battais avec l'autre fou. Dans la confusion, ton ventre s'est découvert. Thomas, répond à ma question : en as-tu jamais eu un ? ».

La voix de Marie était devenue grave et froide. Elle tenait toujours le scalpel dans sa main, menaçant sans arrêt l'accusé pendant toute la conversation.

Thomas avait adopté une posture défensive. Il tremblait, ne parlait plus. Sa voix était vacillante, il ne produisait que des sons à peine reconnaissables.

Il reculait lentement, mais sa démarche s'était vite vue stoppée par Julien, qui se tenait dorénavant juste derrière Thomas.

Il avait approché sa tête près de l'oreille de Thomas, il avait voulu le rassurer ou l'innocenter :

« - Vous vous trompez ! Je n'ai peut-être pas de code-barres mais... » Avait dit Thomas.

Julien l'avait immédiatement coupé, d'un ton sec et inquiétant :

« On ne peut pas croire les menteurs. ».

A cette phrase, Thomas avait perdu toutes ses forces. Il devait se faire une raison : il avait menti, et le prix de ce mensonge était la détention.

Julien et Marie l'avaient attaché sur une chaise dans la salle où était la fenêtre aux barreaux. Il était probablement le Loup avec Sophie, ils n'avaient pas envie qu'il s'échappe. Thomas ne s'était absolument pas débattu, il avait accepté sa détention de plein gré. Il s'avait que la vérité allait éclater et que son innocence et celle de son amie seraient prouvées.

Il avait la bouche bâillonnée, les mains attachées dans son dos et ses pieds rattachées par un câble résistant. Marie le bombardait de questions. Pour sa part, elle était sûre qu'ils étaient tous les deux le Loup, et que par conséquent ils connaissaient le moyen de sortir. Il continuait sans relâche de clamer son innocence lorsqu'elle lui enlevait son bâillon, mais rien à faire. Même Julien n'écoutait pas un seul de ses mots. Il fouillait assis par terre dans les livres présent afin de chercher d'autres informations qui li serait utiles.