Chapitre 10 : Dans tes bras

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A mon réveil tous mes muscles sont douloureux et j'ai l'impression qu'une dizaine d'ouvriers font du marteau piqueur dans ma tête. Je sens toutefois une douce chaleur m'envelopper et je me rends compte en ouvrant les yeux que je suis bras dessus, bras dessous avec Eddie, une de mes jambes glissée entre les siennes. Je le fixe, perdue avec mes sentiments qui se situent entre la gêne et la joie d'être littéralement collée à lui. Il semble sentir mon regard sur lui car il ouvre les yeux les plongeants dans les miens. Je lui fais un petit sourire ne sachant pas trop comment réagir.

- Tu as bien dormi ? il me demande sans me lâcher du regard.

- Oui mais j'ai la tête en vrac, je rigole.

- Tu m'étonnes, laisse-moi le temps de me réveiller et je vais te chercher un cachet.

- Merci.

Il ne semble pas du tout dérangé par notre proximité et commence à s'étirer laissant ses mains courir le long de mon dos. Moi je n'ose pas faire un mouvement. Il se lève finalement me permettant de mettre fin à mon apnée. Je trouve le courage de me trainer jusqu'à la salle de bain pour me rafraîchir le visage et me brosser les dents quand je tombe sur un paquet de patch pour arrêter de fumer. Je repense aux derniers jours et ne me rappelle pas avoir vu Eddie avec une cigarette à la bouche. Je retourne dans la chambre, Eddie s'est rallongé les bras derrière la tête et les yeux fermés.

- Tu essayes d'arrêter de fumer ? je lui lance en lui montrant le paquet.

Il semble gêné par ma trouvaille et me répond :

- Oui tu avais raison la cigarette c'est cher, mauvais pour la santé et l'odeur est pas top. Sans parler de la mauvaise haleine et des dents jaunes. Si je ne veux pas rester puceau jusqu'à mes 40 ans il faut que je fasse attention, rigole-t-il.

Je le regarde avec de grands yeux, il vient vraiment de me dire qu'il n'a jamais eu de relation sexuel ou il plaisante encore ? Il se racle la gorge en détournant les yeux se rendant compte de sa bourde et me tend quelque chose.

- Je t'ai apporté un verre d'eau avec un doliprane si tu veux, dit-il en essayant de passer à autre chose.

J'avale le cachet et je ne peux m'empêcher de penser qu'il fait tout ça pour moi. Je vois bien qu'il prend en compte tous mes souhaits pour essayer de me plaire. Mon cœur est dans tous ses états à cette pensée et quand je m'allonge à côté de lui je ne réfrène pas mon envie de me blottir contre son torse. Il se tend légèrement mais ne bouge pas.

- Tu m'as manqué hier, j'affirme.

- J'en connais une qui ne sais pas encore remise de sa cuite, il se met à rigoler.

- Je suis parfaitement sobre, je dis simplement.

Mon visage est enfoui dans son cou et je peux sentir son odeur rassurante. Je le sens bouger sous moi et il commence à me caresser les cheveux et le bas du dos du bout de ses doigts ce qui me fait frissonner de plaisir. Nous restons comme ça plusieurs minutes me contentant d'apprécier ses caresses. Après les évènements de la veille c'est exactement l'endroit où je souhaite me trouver.

- Je n'ai pas couché avec Caroline.

Je me relève brusquement sous cet aveu en le fixant. Je ne comprends pas pourquoi il me dit ça.

- Tu me l'as demandé plusieurs fois hier, continu-t-il. Je pensais que tu voudrais te rappeler de ma réponse.

- Oh, je trouve juste à répondre en baissant les yeux morte de honte. Tu sais j'étais vraiment ivre hier.

Après toi le bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant