Chapitre 5 : L'imagination prend le pouvoir

65 8 0
                                    



Quand je reprends connaissance des lumières jaunes dansent devant mes yeux. Une douce chaleur m'enveloppe et quand ma vision devient nette le visage d'Eddie se dessine devant moi. Il est agenouillé et me tient dans ses bras. Il a l'air complétement paniqué et quand je vois que son t-shirt est couvert de sang je retrouve le fil des évènements, tout ça n'était pas qu'un cauchemar. Je tente de me relever mais il me tient fermement.

- Calme-toi, j'ai appelé les secours ils vont bientôt arriver.

Pour toute réponse je n'arrive qu'à lui jeter un regard affolé. J'ai envie de pleurer et un sanglot se bloque dans ma gorge. Une femme accourt regardant l'état des lieux horrifiée avant de reprendre ses esprits et de s'accroupir devant nous. J'ai un mouvement de recul et me colle encore plus à Eddie. Il me tient toujours fermement contre lui en caressant délicatement mon bras.

- Mais qu'est-ce qui s'est passé ici ? lance-t-elle à Eddie voyant que je n'étais pas en état de répondre.

- Je ne sais pas, je l'ai entendu crier et je l'ai trouvé comme ça évanoui.

- J'ai ce qu'il faut pour désinfecter mais les plaies nécessitent des points de sutures. Il va falloir aller aux urgences mademoiselle.

- J'ai déjà appelé les pompiers, ils ne devraient pas tarder à arriver, l'informe Eddie.

- Très bien, acquiesce-t -elle

Ma vision est encore floue et j'ai la nausée. Alors je ferme les yeux et m'appuie contre le torse d'Eddie, j'ai très envie de dormir et de ne plus me réveiller. J'entends l'infirmière se demander comment j'ai bien pu me faire ça quand les pompiers arrivent. Je réalise alors que je vais devoir traverser les couloirs et devenir le centre de l'attention. Sans compter que je vais me retrouver toute seule dans un hôpital enchainée à une perfusion. Je déteste les hôpitaux et les seringues. Je n'arrive plus à refréner mes sanglots et des larmes s'échappent de mes yeux.

- Ça va aller ne t'inquiète pas, me chuchote Eddie en déposant un baiser sur ma tempe.

Je remercie mentalement Eddie de rester à mes côtés. Je n'aurais jamais supporter de me retrouver seule dans une telle situation. Je suis rapidement acheminée jusqu'au camion et Eddie m'informe qu'il me suit avec son van.

- J'arrive tout de suite, d'accord ?

Avant de partir il dépose ses lèvres sur mon front en caressant mes cheveux dans un geste réconfortant. Je hoche la tête pour lui faire comprendre que ça me va. Je n'ai pas de notion du temps que nous avons mis jusqu'aux urgences mais quand j'arrive je suis rapidement prise en charge. Mes blessures sont soignées et l'on m'informe que je peux rentrer chez moi. Plusieurs personnes me demandent comment je me suis blessée mais j'ai botté en touche à chaque fois. Je n'ai pas envie qu'ils sachent que j'ai complétement vrillé.

- On ne t'a jamais dit que casser un miroir c'est sept ans de malheurs petite inconsciente ? Tu te portes la guigne toute seule.

C'est Eddie qui se tient dans l'embrasure de la porte. On a dû l'informer que je pouvais rentrer. Son visage arbore le magnifique sourire que j'aime tant et je ne peux m'empêcher de le lui rendre malgré les circonstances.

- Tu peux marcher ? il me demande.

- Oui je pense.

Tandis que je me lève il pose un bras derrière mon dos pour me soutenir. Je tangue un peu mais réussi à rejoindre l'accueil où je dois signer des papiers. On me donne une ordonnance et m'informe que je suis dispensée de cour pour le lendemain. Je peux enfin regagner le van d'Eddie. Une fois installée sur le siège passager je le remercie pour son soutien.

Après toi le bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant