drakenxhanma - partie 1. difficile de s'avouer...

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je suis de retour avec un nouveau three-shot un peu moins long que le drakey (normalement)

je précise que ça se passe en 2o23, les personnages sont tous en dernière année de lycée (draken est au lycée aussi), les deux principaux ont du coup déjà eu des relations sexuelles dans leur vie (je précise parce que faire sa première fois et que ça se finisse comme ça, ça craint trop TvT)
bref bonne lecture!

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shuji se réveilla, doucement. ses paupières s'activèrent après quelques instants, et il ouvrit les yeux. devant lui, il trouva un visage endormi qu'il n'identifia pas, n'étant pas très lucide.

— aaaaah!

il envoya un coup de pied dans l'inconnu - pour l'instant - qui expédia celui-ci hors du lit, s'écrasant au sol.

— aïe! c'est pas une manière de réveiller les gens ça!

la voix grave - et sexy selon shuji - qui venait de s'élever fit frissonner le noiraud. il crut la reconnaître, d'ailleurs.

— bah désolé mais moi je suis pas très serein quand je me réveille avec un inconnu dans mon-

il se figea. l'homme qu'il avait envoyé valser par terre s'est redressé, et ainsi hanma découvrit - redécouvrit - son visage. son magnifique visage qu'il aimait et redoutait tant.

— draken?
— oui c'est m- hanma?

quelques instants s'écoulèrent, pendant lesquels ils se fixaient dans le blanc des yeux, immobiles, silencieux, tentant de comprendre ce qui leur arrivait. ils cherchaient à lire dans les yeux l'un de l'autre, comme souvent.

— oh merde, oh non merde merde merde bordel de merde...

shuji se leva précipitamment du lit, et courut aux toilettes de la chambre. draken se regarda, commençant peu à peu à réaliser ce qu'il s'était passé quelques heures plus tôt. il était en caleçon. dans le lit de hanma. avec lui. les cheveux détachés et en bataille. comme l'autre homme, d'ailleurs. il saisit à tâtons son téléphone sur la table de nuit, pour lire l'heure. par la même occasion il se regarda dans le retour de l'appareil photo.

shuji se planta devant le miroir. il observa son visage. il regarda dans la poubelle. rien. peut-être qu'ils ne l'avaient pas fait finalement. et il se souvint de la poubelle près du lit, qu'il n'avait pas eu le temps de vérifier. et ce n'est qu'en se redressant devant la glace qu'il la remarqua.

une trace rouge-violacée sur le cou.

draken rougit intensément et frôla cette marque de sa main, dont il était sûr de l'origine.

shuji devint écarlate, tandis qu'il s'assurait que cette trace sur sa clavicule n'était pas une ecchymose due à un combat quelconque. il en découvrit deux autres sur son torse, et une dernière à l'intérieur de sa cuisse.

il revint silencieusement dans la chambre, sous le regard intense du faux blond. il n'osait même pas le regarder, et l'autre avait baissé le regard, gêné. ils restèrent silencieux quelques secondes, qui devinrent une minute, puis deux, pendant lesquelles hanma tripotait la couverture, et draken regardait ses pieds comme si c'était la chose la plus incroyable qu'il n'ait jamais vu.

— je... je sais pas quoi dire..., finit par lâcher draken, sans pour autant lever les yeux.
— si ça peut te rassurer, moi non plus, murmura hanma.

silence.

— tu penses... qu'on a merdé? souffla ken.
— j'en sais de rien, précipita hanma.

silence. shuji trouva enfin le courage de parler.

— je me réveille. t'es dans mon lit. on est presque nus. j'ai des suçons sur le corps. j'ai mal tu-sais-où. je dois te faire un dessin où t'as saisit?

silence. très gênant. les souvenirs commencèrent à affluer dans l'esprit de draken, augmentant la température de son corps petit à petit.

— toi non plus tu ne te souviens de rien?

ken ouvrit de grands yeux et le regarde, rouge de gêne, puis baissa de nouveau le regard.

— je me souviens de rien du tout. pas même d'une voix, d'un visage, d'un corps, d'une sensation, d'une douleur. je sais seulement que j'ai baisé avec le meilleur pote de l'ennemi de mon meilleur pote.

silence. draken avait la gorge nouée, son coeur devenant une boule désagréable dans sa poitrine, empoisonnant tout son coprs. alors ken tenta de mentir.

— c-c'était une erreur, on... on était bourrés... l'alcool a-
— je sais pas si c'est une bonne excuse, mec.

les yeux de draken s'arrachèrent à leur contemplation de ses membres inférieurs pour venir fixer le jeune homme en face. il avait répondu d'une si petite voix qu'il avait cru ne pas le reconnaître. ses yeux à lui le regardaient aussi. troubles et pourtant si clairs, vides et en même temps si émotifs, gris et tout de même multicolores.

— tu peux pas comprendre.

il lui avait lancé ça comme une affirmation, il n'avait pas trop réfléchi. mais il sentait qu'il ne devrait pas ressentir ce sentiment de culpabilité et de regret, ou plutôt de... déception? comme si il voulait pas que ça se finisse. comme si il voulait le garder auprès de lui encore un peu.

— je crois que si.

silence. ils se regardèrent encore, s'observèrent sous toutes les coutures, comme si c'était la première fois.

— je... ne pense pas que c'était une erreur, finalement.

il avait lu dans les yeux d'hanma qu'il voulait qu'il le laisse seul. il prit son haut, son jean, les enfila à la va-vite, attrapa sa veste.

— la seule erreur que qu'on ait pu commettre, c'est... qu'on était bourrés.

il ouvrit la porte.

— la seule erreur que j'ai commise. c'est que je ne t'ai pas embrassé.

la porte claqua.
draken se souvenait. il se souvenait de tout. de leurs voix, de leurs visages, de leurs corps, de leurs sensations. il en était sûr.
est-ce que lui aussi avait un amas douloureux à la place du coeur?
est-ce que lui aussi voulait lui prendre la main quand il passaient l'un à côté de l'autre?
est-ce que lui aussi aurait voulu se rendormir à ses côtés?

il n'en savait rien. peut-être que pour lui ce n'était qu'un coup d'un soir, qu'il n'était pas si spécial que ça à ses yeux.
il essayait de se convaincre que non, que lui aussi l'avait. cette sensation bizarre dans l'estomac quand il le voyait. que lui aussi il devait quitter la pièce quand l'autre entrait, tant ses mains voulaient s'unir aux siennes.

il espérait ne pas être le seul, le seul bizarre.
que cette alchimie fonctionnait, on va dire.

il s'adossa contre le mur, assis sur son lit.

des larmes tracèrent les premiers sillages de ses pleurs sur ses joues. il pleurait silencieusement, seul, avec la chaleur du corps de ken encore sous ses draps qui commençait à doucement s'effacer.

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premier chapitre! dites-moi qu'est-ce que vous en avez pensé!

os tokyo revengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant