Recueil de mes pensées

Ces nuits où ta voix me rassure

Ça suffit... Ça suffit... Ça suffit...

Je me répétais cette phrase de deux mots encore et encore dans l'espoir de me convaincre de quelque chose.

- Tu en es bien sûre ?

- Euh... Je baissais la tête un peu gêner de mon hésitation à répondre.

Ce ne fut donc pas étrange que cette simple question me déstabilise autant. En étais-je sûr ? Je me le demandais encore moi-même.

Il est clair que certains soirs ça me suffisait amplement. Je n'avais besoin de rien d'autre pour retrouver le sourire et que mon ciel intérieur se dégage, laissant place à un arc-en-ciel aux mille couleurs. Juste un échange pour que mes maux et mes tourments se transforment en rêves et en souhaits pour un futur radieux ou un présent lumineux.

Oui je pense que ça me suffit, mais pourquoi n'étais-je de ce fait pas sur une approbation totale ?

Ces soirs, me faisaient-ils douter ? Ceux où même après lui avoir paré je me sentais toujours aussi mal, des fois encore plus, qu'avant d'entendre le son de sa voix ?

Ces nuits où, plongée dans le noir, mon désespoir se faisait plus grand et plus enivrant. La noirceur de mon âme se mélangeait avec aisance à la froideur de l'obscurité qui m'encerclait, telle une armée tenue en échec.

Une goutte d'eau n'ira jamais contre le courant. Cette pensée me fit sourire. J'étais d'une nature joviale, de ce fait je chérissais plus ces moments où, toute dents se dévoilant au monde, je pouvais faire profiter les autres de ce rire aussi beau qu'une symphonie de Mozart.

Je relevais donc la tête et d'une voix rassurée et non pour me convaincre, je le dis :

- Oui, j'en suis sûre.

Sur ces mots, je fis mes cheveux et me fis un clin d'œil à travers le miroir... OUI JE ME PARLE A MOI-MÊME...

Je m'installais confortablement sur mon lit et lançai l'appel. Un « Salut » d'une voix masculine teintée de fatigue m'accueillit. Je souris alors, la nuit serait longue en discussion...

Liamsons🐺🐺