Strategy & Fight

4. Complication !

Aux quatre coins des murs étaient postés des caméras. Il ne manquait plus que ça. Je poussais un soupir de lassitude tandis que Jagger me regardait d'un air inquiet.

- C'est Dead. On ne pourra jamais sortir de là, murmura-t-il en cachant son visage à l'aide de ses deux mains.

- Ta gueule, il faut juste qu'on trouve un plan, déclarais-je sèchement.

Ian se serait chargé de ce problème électronique mais sans lui on est...Dans la merde. Mais de ce genre de situation faut penser positif: On va se sortir de là et retourner en Californie, manger un burger et dormir.

- Tu sais quoi, murmura Jagger d'un coup me coupant dans ma réflexion.

- Non, je ne suis pas télépathe !! m'énervai-je.

Il ignora mon humeur et poursuit ce qu'il voulait dire.

- On fonce têtes baissées, on oublie le plan, on oublie la stratégie. Une fois qu'on a une ouverture on fonce !!

C'est complètement absurde. Je ne vois pas l'intérêt. On se fera prendre et ils doubleront la sécurité.

- Mais t'es malade, on a la Brastva sur le dos.

- Et los Zetas, mais on ne va pas perdre notre temps à réfléchir jusqu'à notre mort. On fonce, on prend se foutu passe, on délivre les autres, on s'adaptera à la situation !

C'est du suicide mais c'est vrai que notre temps est compté. Si on calcule bien on a cinquante pour-cent de chance de réussir à sortir de ce trou paumé donc cinquante de ne pas y sortir. Si on fonce têtes baissés, il va falloir fracassé toutes les caméras sur notre passage, chercher et délivrer les autres avant de trouver une sortie tout en combattant nos ennemis. C'est chaud !

Mes pensées furent stopper par l'arrivée de Osiel Cárdenas. Le leader de l'organisation mexicaine. Il me fixait. Longtemps. Il me sondait intérieurement. Bizarre !!

- Jagger...chuchotai-je.

Jagger doit faire quelque chose. M'aider. Osiel s'approcha d'un pas lent.

- Jagger...

Jagger avait les sourcils froncées mais il détournait le regard. En voyant son expression ma panique s'intensifia, il n'allait rien faire et me laisser au main de ce tyran.

- Osiel, tu n'as pas intérêt à me toucher sinon je te jure que...que

- ¿ Que que? ¿ Callado me matarás ? estás en la mierda. No habrías debido jugar con mi cargamento ( Que quoi ? Tu me tueras ? tu es dans la merde. tu n'aurais pas dû jouer avec ma cargaison)

Il me prit le bras et me traîna jusqu'à une autre pièce. Il y avait une chaise au milieu de la salle.

- Vous ne me faites pas peur !! Tu vas regretté ce que tu es en trains de faire. Non seulement toi mais tout les Cárdenas !

Ma joue me brûlait. Je n'ai rien vu venir. Trois hommes assez balèzes arrivèrent.

- Faites-la asseoir et maintenez-la, ordonna Osiel tandis qu'il me fusillait du regard.

Les personnes en question me soulevèrent par les bras. Malgré mon entêtement à me dégager, je fut pour finir assise sur cette fameuse chaise.

- Je vais te poser quelques questions et tout se passera bien si tu y réponds sans me dire de connerie. dit Osiel de sa voix rugueuse.

Je pense que si je me regardais dans un miroir j'y verrais la haine sur mon visage. Je dirais même de la rage. Je déteste la soumission, les faibles : ce que je ne suis pas en fait. Les ordres, je ne les reçoit pas, je les donne.