Nuit d'horreur

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Il faisait sombre, j'arrivais à peine à reconnaitre la chambre de mes parents, ma mère m'avait caché dans l'armoire qui se trouvait face à la porte de la pièce, elle m'avait enroulé dans un drap en laine épaisse de couleur jaune pâle et m'avait fait poser mes mains sur mes oreilles, elle me fit un baiser sur le front et je pue distinguer ses lèvres me dire

- Je t'aime

Paniqué, je voulais attraper son visage pour l'embrasser une dernière fois mais sans avoir le courage ou eu le temps, elle m'adressa un sourire et ferma l'armoire.

Mon père, quant à lui, se trouvait encore en bas, on pouvait entendre les hurlements de rage, il se battait, on le devinait facilement car chaque coup, chaque chute faisaient trembler la maison comme si deux chevaux trottaient dans notre salle à manger et puis soudain plus un bruit, il eut un silence de mort pas un son, comme si tout l'habitat et les personnes s'y trouvant retenaient leur souffle. Ce calme fut de courte durée, notre escalier craqua une fois, puis deux et à chaque pas, les marches grinçaient sous les pieds imposants de cet intrus, au fond de moi, j'espérais que ce soit mon père qui avait du mal à marcher suite à son combat, mais ma mère ne vérifia pas elle restait là à attendre et je suis sûr qu'elle essayait de se rassurer en pensant à ce que soit son époux qu'il lui ouvre la porte. Il arriva dans le hall, une porte s'ouvrit, surement celle de notre salle à laver, elle se trouvait à quelques mètres de nous, ont entendaient la respiration forte de l'inconnu, beaucoup trop forte, on la ressentaient de plus en plus comme si quelqu'un nous souffler dans notre cou, on pouvait savoir où il se trouvait grâce à son souffle, cela agissez comme un sonar, son point de repère s'arrêta juste en face de la porte et d'un coup la poignet tourna doucement, et la porte suivit le mouvement et s'ouvra.

Je pouvais distinguer à travers la feinte de la serrure, la silhouette de cet étranger grâce aux quelques reflets de la lune qui traversait la fenêtre encore ouverte. Il était grand, bien plus grand que mon père, qui était pour ainsi dire une vraie armoire à glace et pourtant, il lui arrivait facilement au-dessus... j'en conclus alors que ce n'était pas mon père, en observant de plus près, il avait un visage étrange, très large mais pas à l'horizontale, plutôt de face, ces yeux noirs transperçaient l'obscurité, ils brillaient comme une lampe à huile que l'on pouvait trouver allumée sur les bords des sentiers tard la nuit.

Il s'avança vers ma mère.

- N'approche pas de moi, sale monstre ! S'écria-t-elle, qu'as-tu fait de mon mari ?

- Je l'ai tué, j'ai lacéré son pauvre petit corps, jusqu'à le rendre totalement méconnaissable Ha ! Ha ! Ha ! Gronda-t-il

Je ne pouvais pas croire ce qu'il disait, mon père était mort là en bas, quelque part son corps était allongé sans vie, impossible de croire ces mots et pourtant rien que de voir sa façon de jubiler, je compris qu'il disait vrai, il était si fier de l'avoir tué.

Pourquoi est-il si heureux d'avoir ôté la vie, je sais bien que mon père n'était pas un Saint, il m'avait raconté plusieurs fois, qu'il regretté d'avoir tué des gens innocents durant la guerre. Qu'il aurait voulu s'il le pouvait tout recommencer et évité ses erreurs. Mais méritait-il la mort ?

Non, non, c'est injuste, tellement cruel pourquoi a-t-il fallu qu'on en arrive là ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je n'arrive plus à réfléchir mes pensées d'enfant s'embrouillent alors je lance un regard vers mère comme si j'appelais à l'aide.

Elle ne bougeait pas, sa position est restée là même depuis le début, ses bras se balançaient dans le vide, elle était désemparée, affaiblis à l'annonce de la mort de l'homme qu'il lui avait tant apporté dans sa vie.

- Maintenant c'est à ton tour femme humaine ! Marmonna l'assassin.

Il leva son bras, déploya sa main, et de ses ongles poussa des griffes aiguisées et comme un éclair foudroyant l'arbre, son bras frappa la gorge de ma mère, une giclée de sang fusa sur le mur. Le corps de ma mère tomba raide sur le sol, elle ne s'était même pas défendue, renonçant à la vie. Une mare de sang commençait à se dessiner sur le bois dur.

Son corps bougeait encore, dans ces derniers instants, elle chercha à tourner son regard vers l'armoire, et nos yeux se fixèrent et sans me lâché du regard, elle gesticula doucement et difficilement sa bouche.

- Res...te...ca...chez

J'étais terrorisé, ma mère se vider de son sang, et je ne pouvais rien faire, j'étais impuissant, je n'étais que le témoin du meurtre de mes parents. Mes larmes coulaient sur mon visage, tout mon corps voulait crier à l'aide, mais j'étais si tétanisé par la peur que ma voix ne sortait pas. Et derrière mon chagrin immense, il riait encore à haute voix, je ne supportais plus sa voix austère. Je mis mes deux petites mains contre mes oreilles et forçai dessus pour ne plus entendre le rire de ce salaud de meurtrier.

Mes yeux se fermèrent instinctivement comme s'il voulait échapper à cette vision horrifique, les images de la journée me revenaient en mémoire.

8 heures plus tôt...

Revenge is a RightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant