Le mariage

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Bonjour! Je commence aujourd'hui à écrire le tome 3.5 de la saga de Kiera Cass, la Sélection, car j'ai toujours trouvé triste qu'on mette dans l'ombre les "belles années" d'America et Maxon.

(DISCLAIMER: Je précise que ces premières lignes proviennent de l'épilogue du tome 3 écrit par Kiera Cass et je n'ai en aucun cas écrit ces mots, c'est juste un rappel par rapport à comment le mariage s'est passé. J'ai supprimé et modifié quelques parties, j'ai gardé ce que j'ai jugé être l'essentiel. Donc tous les droits des lignes suivantes sont réservés à Kiera Cass)

- Ah! Voila le signal, annonce maman, qui a remarqué que les musiciens jouent une autre partition.

Silvia nous fait signe d'approcher. James et Kenna sont déjà prêts. Comme Gerad court partout, son costume est tout froissé, déjà. Il fait tourner en bourrique May, qui ne sait pas quoi faire pour qu'il se tienne immobile plus de deux secondes.

Même si tous ceux que j'aime m'entourent, il y a une absence qui me serre le coeur: celle de papa. Je le sens à mes côtés, il chuchote, il m'encourage, me complimente. J'ai l'impression de l'entendre, aussi distinctement que s'il était près de moi, et j'espère qu'il en sera toujours ainsi, qu'il ne disparaîtra jamais complètement de mes souvenirs.

Je passe une dernière fois la main sur les plis de ma robe. Une pure merveille. Les jupons en mousseline soulignent ma taille et volettent jusqu'au sol, les mancherons de dentelle se rattachent à une collerette qui me donne la dignité qui sied à une princesse. J'ai enfilé par-dessus une mante qui ressemble fort à une cape et flotte à la manière d'une traîne. Je l'enleverai dès le début des noces, car j'ai l'intention de danser avec mon mari jusqu'à avoir les pieds en compote.

- Prête, America? me demande Aspen.

Je me tourne vers lui et glisse mon bras sous le sien.

- Oui, prête.

- Tu es sublime.

- Tu n'es pas mal non plus.

- Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer, déclare-t-il sur un ton confiant.

- Oui. Si je tombe, tu me rattrapes, d'accord?

- Ne te fais pas de souci. Si tes jambes te lâchent, je te prête ma canne.

Pour ponctuer sa phrase, il brandit sa canne bleu foncé, assortie à son uniforme, et je ne résiste pas à sa plaisanterie.

- Un sourire? Voilà qui est mieux.

- Votre Majesté? C'est à vous, déclare Silvia, soudain respectueuse.

- Mets-leur-en plein la vue, me souffle Aspen une seconde avant que la porte ne s'ouvre.

Je crois que je vais m'évanouir. Même si nous avons voulu réduire la liste d'invités au strict minimum, des centaines de personnes ont pris place de part et d'autre de l'allée centrale qui va me conduire à Maxon. Et elles le masquent à ma vue quand elles se mettent toutes debout pour me saluer.

J'essaie de garder mon calme et je salue en retour les invités d'un sourire et d'un geste gracieux. Aspen n'est pas dupe; il a senti ma nervosité.

- Tout va bien, America.

Il m'encourage du regard. J'avance. Ce n'est pas l'avancée la plus gracieuse, ni la plus rapide. Aspen boite et nous progressons lentement, par à-coups.

Mais je ne connais personne de plus indiqué pour me conduire à l'autel et me remettre entre les mains de mon futur mari. Aspen occupe une place trop importante dans ma vie. Ce n'est ni mon petit ami ni mon ami, mais un membre à part entière de ma famille. Je pensais qu'il allait refuser, qu'il se sentirait insulté. Et pourtant, il a accepté sans hésiter et il m'a prise dans ses bras. Dévoué et fidèle, jusqu'au bout. C'est l'Aspen que je connais. Enfin, je repère un visage familier dans la foule. Lucy est là, avec son père. Elle irradie de fierté et elle a toutes les peines du monde à détacher son regard d'Aspen. Il bombe le torse quand nous passons devant elle. Je sais que leur tour va bientôt venir, et j'ai hâte d'assister à leur mariage. Aspen n'aurait pu faire meilleur choix.

Les autres sélectionnées occupent les premiers rangs. Si seulement Céleste était là.... elle me manque, beaucoup. Je l'imagine battre exagérement des paupières puis me faire un petit signe complice, ou sortit une blague qui friserait l'insolence. Plus rien ne sera pareil sans elle. Sans la reine non plus, d'ailleurs.

Ensuite je repère ma mère et May dans la foule, qui se cramponnent l'une à l'autre, tétanisées. Autour d'elles, un océan de sourires. Je me sens aimée comme jamais. Distraite par ces visages, j'oublie que je suis presque arrivée à destination. Je tourne la tête et... il est là. Alors j'ai l'impression que nous sommes seuls au monde. Plus de caméras, plus d'appareils photos qui nous mitraillent. Il n'y a que nous sur terre, Maxon et moi. Il porte sa couronne, et l'uniforme avec l'écharpe bleue et les décorations militaires. Qu'est-ce que j'ai dit la première fois que je l'ai vu dans cette tenue? Qu'on aurait pu le confondre avec un lustre, je crois.

Et je souris, repensant au périple qui nous a amenés ici, devant l'autel.

Les derniers pas d'Aspen sont lents mais déterminés. Arrivée devant Maxon, je me tourne vers lui; il m'offre un dernier sourire et je l'embrasse sur la joue, ma façon à moi de lui dire au revoir, à lui et à tout ce qu'il représente. Nous échangeons un long regard, puis il prend ma main et la dépose dans celle de Maxon. Le roi et le soldat expriment ensuite leur respect mutuel par un salut de la tête. Je me sens en paix. Aspen recule de quelques pas et nous laisse au premier plan.

La cérémonie peut démarrer.

- Bonjour, mon trésor, me chuchote Maxon.

- Oh, ne commence pas!

Un sourire illumine son visage. Il serre mes mains entre les siennes comme si c'était la seule chose qui le raccrochait à ce monde et je me prépare à prononcer les mots tant attendus, les promesses que je ne briserai jamais. Il y a de la magie dans l'air, même si je sais que je ne vis pas un conte de fées. Nous allons traverser des tempêtes, rencontrer des obstacles, c'est certain. Consentir à des compromis. Si la vie était un long fleuve tranquille, cela se saurait. Tout ne sera pas gai tous les jours, loin de là. "Ils se marièrent et vécurent heureux jusqu'à la fin des temps"? Un peu limité, comme programme. Je suis prête à parier que ce sera mille fois mieux...

(Tout ce qui suit sera écrit par moi-même)

Le prêtre interrompt mes rêveries en exprimant les aveux qui régiront notre vie de jeunes mariés. Il va d'ailleurs falloir que je m'habitue à prononcer ces mots, "jeunes mariés"...

En m'adressant un regard affectueux, Maxon proclame:

- Oui, je le veux.

Puis, quand le prêtre finit son discours, c'est à mon tour, les yeux embués et le sourire aux lèvres, de répeter:

- Oui, je le veux.

C'est alors que la foule applaudit. Mais plus rien ne compte, à part nous. Maxon se penche vers moi, et m'embrasse tendrement et longuement, tout en m'enlaçant la taille. Je me sens aimée, protégée, et plus heureuse que je ne l'ai jamais été.

C'est donc ça, s'unir pour la vie avec son âme soeur.

Un photographe nous mitraille sous tous les angles et nous quittons l'autel main dans la main, pour se diriger vers la salle des fêtes, sous les regards attendris des invités. Une fois arrivés, je réalise que, à part les cuisiniers qui s'affairent dans la pièce adjointe, nous sommes seuls.

Enfin un moment que nous pouvons partager sans caméras ni journalistes. Maxon m'enlace et me chuchote à l'oreille (j'en ai des frissons):

- Bonjour, Mme Schreave...

Et je souris, enchantée de mon nouveau surnom.

J'enlève sa couronne, passe une main dans ses cheveux et rétorque:

- Et toi, comment je devais t'appeler, déjà? Ah oui, mon Royal Epoux!

Nous rions en choeur et échangeons un long baiser. J'aurais voulu profiter de ce moment d'intimité plus longtemps mais je vois deux gardes escorter les invités jusqu'à la table qui leur est reservée.

Les festivités peuvent commencer...

Et voilà! J'espère que ce premier chapitre vous aura plu, j'essaierai d'en publier un autre demain. A bientôt!^^

Brittany Vera

La Selection tome 3.5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant