Chapitre 2

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------------------------------------Joyeux Noël à tous! Je voudrais tout d'abord m'excuser pour le retard de cette publication, il faut dire que j'ai été très prise, entre le réveillon et les festivités en famille. Bonne lecture!--------------------------------------------------------------

Tout va bien se passer, America... respire...

Prendre l'avion n'a jamais été mon fort. La première fois que je l'ai pris, lors de mon voyage Caroline-Angeles, il m'a réservé des émotions fortes, que ce soit au décollage ou à l'atterissage.

Maxon, qui a dû sentir ma nervosité, sert ma main dans la sienne et me murmure des compliments à l'oreille, sûrement pour me faire oublier tout le reste. Je fais mine de me détendre, pour qu'il se rassure, mais intérieurement je n'ai qu'une seule hâte: que ce trajet soit terminé.

Le vol dure 11 heures, durant lesquelles Paige ne cesse de me proposer des boissons, des mets et autres futilités: chaussons, boules qui-est-ce, couvertures... je tâche de me raisonner; je ne vais pas faire la moue pendant 11 heures. Je décide de regarder un film à l'eau de rose qui plairait sûrement à May, une incorrigible romantique. 

Ces 11 heures n'ont finalement pas été les pires de toute ma vie, comme je le redoutais. Je regarde par la fenêtre: Paris est si beau, vu de nuit. Chaque lumière dans un foyer participe à cette illumination nocturne, une vue extraordinaire. je tourne ma tête vers la gauche et... elle est là. La dite Tour Eiffel. Je n'ai jamais su prononçer son nom correctement. Faut il accuentuer le premier E? Ou bien faire la liaison entre les deux premières lettres? Le français est une langue difficile, mais vu mon caractère, il est hors de question que je baisse les bras.

Cette pensée m'arrache un petit rire, ce qui réveille Maxon. Il a somnolé durant tout le voyage. Il faut dire qu'il était très fatigué...

- Quelle heure est-il? marmonne-t'il, avant de déposer un léger baiser sur mes lèvres.

- Je ne sais pas, lui répondis-je, avant de consulter le minuscule écran placé sur le siège devant moi. Il est une heure quarante-deux du matin.

- Quelle besogne, ce décalage horaire, grommelle-t-il, tout en massant ses tempes.

- J'ai hâte pour cette semaine. Rappelle-moi le programme? je fis, en faisant mine de l'ignorer.

- Plage, restaurants, détente, quoi encore? Ah oui, câlins 24/24, il répondit, un sourire au coin des lèvres.

Il joint son rire au mien.

"-mesdames et messieurs, l'atterissage de cet avion en destination de Paris est imminent-" fait une voix monotone.

- L'atterissage était moins compliqué que le décollage, c'est déja ça, rigolai-je, descendant de l'avion en tenant la main de Maxon.

- C'est un début, approuva-t-il, en faisant mine de réflechir sérieusement à la question.

Pendant qu'un garde se charge de nos bagages, Paige nous conduit à une limousine située à l'extérieur de l'aéroport. Comme je m'y attendais, des centaines de journalistes et un public gigantesque patientent près de la voiture. Un garde du corps tente de les contenir, mais c'est peine perdue. En même temps, si on se met à leur place, c'est compréhensible; la France est plutôt un pays calme où, en général, il ne se passe rien, alors dès qu'une arrivée étrangère est annoncée, le peuple se réjouit. Ainsi va le monde... j'espère tout de même que nous ne serons pas dérangés durant notre séjour, comme Maxon me l'a promis. Mais il ne faut pas que je me voile la face: désormais, ma vie est pieds et poings liée à celle de Maxon, et par conséquent, aux médias. Je vois que Maxon a, lui aussi, l'air surpris et déçu. 

Je ne peux m'empêcher d'avoir les larmes aux yeux. Adieux, liberté chérie. Deux gardes nous escortent jusqu'à la limousine, et j'essaie tant bien que mal de cacher mon visage, rougi par mes larmes; les journaux se délecteraient d'un tel scandal, et inventeraient tout un tas de raisons farfelues. On ne peut pas les arrêter. 

Une fois engouffrés dans la limousine, je laisse libre cour à mes larmes. Maxon a compris la raisons des larmes qui rendent mon visage rougi. Il me serre dans ses bras puissants et je niche ma tête au creux de son épaule.

- Que t'arrive t'il? Si c'est à cause des journalistes, ne t'inquiète pas. L'endroit où nous serons est si improbable qu'il ne nous trouverons jamais. Et il y aura toujours Burt pour les éloigner, le cas échéant, dit-il à voix basse.

Burt est le garde du corps "officiel" qu'Aspen nous a engagé pour ce voyage. A ce qu'il paraît, il est intransigeant au niveau de l'intimité des personnes et renverrait les journalistes ou autre public curieux chez eux.

- Oui, je suppose. Excuse-moi d'avoir pleuré pour une raison si futile, reniflai-je.

- Ne t'excuse jamais d'avoir été depassée par tes émotions. Ca m'arrive également, il n'y a aucune honte à cela, dit-il de sa voix autoritaire que j'aime tant. 

- J'aime quand tu utilises ta voix autoritaire, dis-je, un sourire étirant mes lèvres.

- Dans ce cas, je ferais mieux de l'utiliser à plein temps. Madame Schreave, je vous ordonne de m'embrasser, rigola-t'il.

- Pas besoin de me l'ordonner, j'allais justement le faire, répliquai-je, avant d'accéder à sa requête.

Ce baiser est si doux que j'ai l'impression de flotter sur un petit nuage. Je voudrais qu'il dure une éternité...

- Combien de temps ai-je dormi? dis-je d'une voix éteinte.

Maxon me caresse les cheveux.

- Je ne sais pas, mais un bon bout de temps. Nous allons bientôt arriver, regarde, dit-il, en me montrant ce qui se trouve derrière la vitre.

- Waouh... 

Nous sommes dans le Sud de la France, cela ne fait plus aucun doute. Le soleil illumine le sable doré de la plage et donne une couleur turquoise à la mer. Cela me rappelle les plages de Caroline, mais en moins polluées, c'est certain...

J'aperçois à l'horizon un bâtiment blanc, collé à la plage. Une pancarte y est accrochée: "Sun Residence" si je traduis bien, cela veut dire Résidence du Soleil... ou Résidence ensoleillée? Quoi qu'il en soit, je suis certaine que c'est là que nous allons passer notre lune de miel.

- Hôtel avec vue sur la mer, tu as touché dans le mil, Maxon... soufflai-je, encore sous le choc.

- En effet, Madame Schreave. Et c'est une plage privée, sans oublier que toute la résidence... est à nous.

Je pousse un soupir de soulagement. C'est sûr, nous ne risquons pas d'être dérangés... 

- Quelle ville est-ce? demandais-je à Maxon.

- Port-la-Nouvelle, une ville ignorée depuis bien trop longtemps. J'espère redonner un éclat à sa popularité en annonçant là où nous étions, dès notre retour à Angeles. Pour la petite anecdote, Mère avait demandé à Père de passer leur lune de miel ici, mais il a refusé en prétextant qu'elle était trop petite, finit-il d'une voix amère.

Maxon a décidément le chic pour voir la beauté dans toute chose, même inconnue ou ignorée.

La limousine se gare devant la Résidence, et alors je sais que nos "vacances" seront parfaites...

-------------------------------------J'espère que ce chapitre vous aura plu, je vous dis à demain, ou après demain; en fonction de mon imagination.---------------------------------------------------------

Brittany Vera




La Selection tome 3.5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant