Point de vue : Liam Payne.
Céleste est silencieuse. Nous roulons depuis presque deux heures déjà, et elle s'est seulement rapprochée de moi, quand elle a commencé à avoir un peu froid. Quand je l'ai vu bâiller -d'une façon si adorable, elle ressemblait à une petite fille éreintée- j'ai décidé de m'arrêter dans un petit motel, situé à quelques kilomètres de l'autoroute. Je garais ma voiture, la même depuis 58 ans, 7 mois, et 19 jours, et je déposai un baiser sur sa joue.
- Céleste, nous sommes arrivés au motel, tu vas pouvoir te reposer ma douce...
- Hm..., fit-elle, en ouvrant lentement les yeux et en s'étirant.
- Attends, laisse moi te porter..., dis-je en m'exécutant.
Je posai mon bras gauche dans son dos, et l'autre bras sous ses jambes, afin de pouvoir la porter jusqu'à notre chambre. Je la sentais poser sa tête contre mon torse, et murmurer doucement :
- Embrasse moi...
Inutile de me le demander une seconde fois.
Je pose mes lèvres sur les siennes en un doux baiser où je l'effleure à peine, mais très vite, elle en veut plus. Elle pose ses mains sur mon cou, et sa bouche réclame la mienne, avec urgence. Je me détache d'elle quelques instants, et là, je vois que ses pupilles sont dilatées, et ses yeux ne m'ont jamais paru aussi verts. Elle me fait comprendre qu'elle aimerait se tenir debout, et aussi, je la lâche doucement. Elle se tient droite, devant moi, et retire lentement son débardeur. Ses longs cheveux bruns retombent en cascade sur sa poitrine et dans son dos, et j'ai le souffle coupé. Même si on devine que Céleste est bien faite, et qu'on aperçoit ses formes, la parfaite courbe de sa poitrine encore couverte, la cambrure de ses reins, la blancheur de sa peau ne laisserait aucun homme stoïque.
Mon désir pour elle est de plus en plus intense, de plus en plus puissant. Elle remarque que je tressaille, et lentement, avec une infinie douceur, elle prend mes mains pour les poser à même sa peau. Le contact de nos peaux à la fois glacées et brûlantes me fait de nouveau frissonner, et je la vois rougir.
- Tu peux encore renoncer..., dis-je, comme pour la rassurer.
- Jamais de la vie... J'en ai envie, je veux le faire.
Et comme pour appuyer ses propos, Céleste m'embrasse une nouvelle fois, en prenant soin de mettre assez de passion dans ses baisers pour me donner envie de perdre le contrôle. La tension devient trop grande, trop écrasante, et je m'empresse de lui ôter son pantalon, d'ôter le mien, et de retirer ma chemise. La lumière blanche de la Lune éclairait faiblement son corps, que je contemplais d'un regard avide. Avide d'elle, de ses baisers, de sa peau, de ses gémissements.
Céleste est nue, sous moi, et elle est brûlante, presque fiévreuse. Nous étions tous les deux proches de la combustion spontanée. Je la tiens par les hanches, je l'embrasse une dernière fois, avant de m'enfoncer lentement en elle. Elle ne dit rien, aucun son ne s'échappe de ses lèvres, mais je vois aux traits de son visage que la douleur est là, et je veux qu'elle se sente aussi bien que moi à cet instant. Je m'introduis dans son esprit, afin d'y contrôler ses sensations, ses émotions, et en quelques secondes, elle finit par se cambrer d'une façon si sensuelle que j'en suis désarmé. A mes yeux, elle n'a jamais été une petite fille, ou une adolescente abrutie et attardée. Céleste, aussi étrange que cela puisse paraître, a toujours été une femme. A la fois sensible, mais avec un caractère incroyable. Céleste a besoin de quelqu'un sur qui compter, pourtant, elle est solide comme un roc. Je l'admire pendant un long moment, et je l'aime, passionnément, amoureusement, sauvagement.
Point de vue : Céleste Labonair.
Ma peau brûle, mes muscles sont tendus et je ne me contrôle plus. Je me sens comme possédée, possédée par Liam. Je suis affamée, assoiffée, et rien n'est jamais assez bon, assez intense. A la seconde où il pose ses lèvres dans mon cou, je sens une énorme bouffée d'air chaud m'envahir, et tout mon corps s'engourdit. Il plante ses crocs dans ma chair, transperce ma peau, et aspire lentement mon sang, comme s'il voulait le savourer, le déguster. Si je ne le désirais pas autant à ce moment là, je crois que je me serais mise à hurler de peur et de douleur, mais au contraire, ce geste m'entraîne aux portes de la jouissance. Mon corps tout entier se met à trembler imperceptiblement, et il se libère en moi dans un dernier coup de reins. J'ai fermé les yeux si fort, que pendant un instant, j'ai peur de ne pas pouvoir les ouvrir de nouveau. Quand Liam m'intime doucement de le regarder, mes paupières s'ouvrent enfin. Autour de moi, tout semble avoir changé. Les couleurs ont l'air éblouissantes, même dans ce motel où tout m'avait paru sale et miteux, et ma vision a l'air bien plus nette qu'elle ne l'a jamais été. Liam me sourit, attendri, et m'offre son poignet après y avoir planté ses crocs quelques secondes auparavant. Je pose mes lèvres et les appuie sur ses veines afin de lécher le sang qui en découle, et mon plaisir presque évanoui n'en est que renforcé et décuplé. Je me sens tellement euphorique que j'ai envie d'éclater de rire.
- Comment tu te sens Céleste ?, me demande Liam.
- Remplie, heureuse, rassasiée. C'est normal ?, je réponds dans un murmure.
- Tu es une hybride maintenant, mon amour.
- Une hybride ?
- Moitié sorcière, moitié vampire.
- Tu... M'as transformée ? Sérieusement ?
- Oui, pour te protéger. Tu es immortelle, et à ce titre, tes pouvoirs n'en seront que plus forts. Tu es devenue invincible Céleste.
- Es-tu sûr d'avoir agi dans mon seul intérêt ?, je demande, sentant la colère monter en moi.
- J'ai agi uniquement pour toi, pour te protéger. Les esprits ne seront pas assez forts pour t'atteindre...
- Tu ne connais rien aux esprits ! Pourquoi ?! Je te hais ! Je suis condamnée à rester un monstre pour l'éternité, et ce, par ta faute ! J'étais assez forte pour me protéger, et TE protéger !
En un geste, Liam se retrouve projeté contre le mur se trouvant en face du lit. Je m'habille en vitesse en prenant garde de le maintenir à distance. Je l'entends gémir de douleur, et mon sang se glace, mais je ne peux plus reculer. Ma décision est prise. Je ne peux plus rentrer à la Nouvelle Orléans, et je ne peux pas rester ici. La seule solution est que j'aille là où Grams est née, là où on m'accueillera.
Mystic Falls est toute proche, si je cours assez rapidement, j'y serai à l'aube, demain... Mon destin se trouve là-bas désormais. Je n'ai pas pu compter sur Liam, et je sens que les esprits se rapprochent, ils sont en route pour moi. Ils attendront le moment propice pour tenter de me retirer mes pouvoirs, mais je ne les laisserai pas faire. Je dois me battre, travailler ces nouveaux pouvoirs, ces nouvelles aptitudes et toutes ces possibilités qui s'ouvrent à moi, en tant qu'hybride, en tant que nouveau monstre.
Parce que c'est ce que je suis devenue : un monstre. Le monstre issu de ce que je croyais être de l'amour, mais qui n'était en réalité qu'un plan pour le protéger du danger qui le menaçait. J'aurais pu être faible, mais je suis une Labonair, et les femmes de notre famille ont toujours été des femmes courageuse, des battantes. Je ne veux pas faire honte à mon sang, pas maintenant. Face aux esprits, ces femmes seraient les seules à pouvoir canaliser leurs pouvoirs...
Mon nom est désormais mon seul talisman. Le moindre faux pas, et je bascule de l'Autre Côté.
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Bonjouuuuuuuuuur les loulous ! Après toute cette attente, voilà le chapitre 5 ! J'espère sincèrement qu'il vous plaira, et je peux désormais vous annoncer que jusqu'en septembre, je pourrais poster régulièrement, puisque je suis en vacances :D !
Je vous adore mes chatons ! ♥
Florine.