Chapitre 9

1.1K 89 115
                                    

Pdv- Dazai

Un peu plus tôt dans la journée-

J'aurais jamais cru dire ça un jour mais...

Fiodor ne m'empêchera pas d'aller à la fac !

Je savais bien que si j'allais à la fac aujourd'hui je me ferais démonter ce soir, j'avais donc préparé un petit sac avec des habits, des produits d'hygiène et mon chargeur de tél. Ma décision était prise, j'allais quitter Fiodor aujourd'hui pour continuer ma vie comme je l'entends !

Il était 5h30 du matin quand j'enfilais mes chaussures. Il faisait encore nuit et Fiodor dormait encore profondément. 

Enfin... C'est ce que je pensais jusqu'à que j'entende cette voix qui me hérisse le poil.

F- Tu crois aller où comme ça ? 

D- Euh...Aller acheter le petit déj ?

Il me gifla. Bon après j'avoue que mon mensonge est tout sauf crédible. 

F- Tu me prends vraiment pour un idiot... 

Il me chopa par les cheveux et me regarda droit dans les yeux. C'est fou ça... Il a vraiment des yeux froids...

F- Tu as interdiction de sortir sans mon autorisations et je te rappelle que je t'ai désinscrit de la fac...

Je lui donne un coup de boule comme je peux.

D- Mais tu me casses les couilles ! J'ai pas besoin de toi pour survivre ! Justement, si je veux survivre faut que je m'éloigne de toi espèce de sale con sociopathe ! 

Fiodor eut un petit rire- Mon petit Dazai en sucre. Sans moi, tu n'as rien. Tu me l'as dit toi même quand on c'est mis en couple.

Je levai les yeux au ciel- J'avais 17 piges, j'étais paumé dans vie ! Notre histoire n'est rien d'autre qu'une erreur de lycéen soul et désespéré !

Oh putain... J'avais pas imaginé à quel point ça me ferait du bien de lui cracher tout ça au visage. J'étais à à peine quelque centimètres de la poignet de la porte. Je mis ma main sur la poignet quand soudain Fiodor me prouva qu'il était vraiment taré. 

Car ce con vient de me poignarder dans le torse avec un putain de couteau à fruit !

D- Espèce de...

F- Tu es à moi... Compris ?

La douleur lancinante qui me taraudait le torse me fit perdre connaissance. 

Pdv- Chuuya

Retour dans le présent-

C- Il est où Dazai ?

L'homme en face me regardait avec un certain dédain.

F- Quand on est poli, on dit bonjour avant de poser les questions.

Oh putain... Oda retiens moi ! Je vais le buter !!! Niania politesse. Je lui fous dans le cul sa politesse de mes deux ! Non mais il se prend pour qui lui avec sa gueule de raisin ?!

Oda qui est le maître du calme dit avec sa sérénité habituelle. 

O- Oh excuse le Fiodor, il est un peu stressé avec les études !

F- Tiens... Oda... On c'est pas vu depuis le lycée. Que fais-tu donc ici avec...Cet énergumène ?

En finissant sa phrase, il me regarde droit dans les yeux pour bien que je comprenne que c'est moi dont il parle.  Oda se gratta la nuque et dit avec un petit sourire assez gêné. 

O- Comme Chuuya a essayé de te faire comprendre. On cherche Dazai. 

F- Pourquoi êtes vous ici alors ? Il ne vit pas à l'université ?

O- Non... Il m'a dit qu'il vivait avec son petit copain près du centre-ville. 

Je crus voir un petit éclat dans le regard de Fiodor, un regard de fierté mais également de surprise. 

F- Je n'ai pas vu Dazai depuis la fin du lycée et on c'est pas donné de nouvelles depuis... Je suis désolé, je ne peux pas t'aider. 

Oda poussa un petit soupir- Oh je vois... Merci quand même ! Désolé de t'avoir dérangé... 

F- Pas grave, ne t'inquiète pas. On ce dit à la revoyure. 

Je pouvais presque voir dans son regard une certaine fierté alors qu'il nous ferma la porte au nez sans plus de cérémonie. 

Oda m'emmena à la sortie et c'est à la lumière de jour que je vis qu'il avait le visage grave. Ilavait sans doute remarqué quelque chose qui m'avait échappé. J'étais tellement occupé à m'empêcher d'engueuler copieusement Fiodor. 

O- Chuuya, rentre chez toi.

Un frisson me parcourut une bonne partie du corps. Oda avait une voix très grave, qu'avait t'il vu ? 

C- Oda... Qu'est-ce que t'as vu ? 

O- Le sac à dos du collège de Dazai plein à craquer de vêtements...

C- Peut-être que Fiodor a le même sac. 

O- Non... Je reconnaitrais ce porte-clé crabe entre mille...

C- Il allait peut-être aller à une laverie.

Appelez ça déni, j'appelle ça- Veux pas savoir la vérité. 

O- Toi tu vas à la laverie sans tes chaussures ? 

C- Ouais pas con... 

O- Sans oublier ce que j'ai vu sur le paillasson. 

Je sens mes jambes tremblaient, les battements de mon coeur allaient plus vite et je sentais mes mains devenir moites. 

C- Il...Il avait quoi le paillasson ? 

Petit silence pesant. 

O- Je suis quasiment sûre que c'est une grosse tâche de sang que j'ai vu sur le paillasson. 

Mon sang se glace, mon coeur s'arrête. Du sang ? Le sang de Dazai ? 

C- Mais faut prévenir les flics ! Dazai est peut-être en danger de mort !

Il est peut-être déjà mort... 

Mais je vais éviter de penser à ça sinon je vais m'évanouir...

O- Je vais y aller tout seul. Toi, rentres chez toi et je t'appelle plus tard.

C- Mais... 

O-  Fais moi confiance Chuuya. On va sortir Dazai de là. 

C'est à contre coeur que je laisse Oda aller seul au poste de police. 

J'étais donc chez moi, perdu dans mes pensées. 

Mon frère assis sur son fauteuil en train de lire un roman policier, leva un regard vers moi et me dit.

P- Bon, il t'arrive quoi ? Tu regardes la crème de ton cappucino depuis un quart d'heure. Il est assez froid, je pense maintenant !

C- Oh c'est rien... 

P- Voyons Chuu... Je te connais, il y a quelque chose qui te tracasse...

C- Je... Disons que j'ai un ami qui à des problèmes. Et je ne sais pas vraiment quoi faire pour l'aider à sortir de ce bourbier. 

Mon frère me regarda avec une certaine tendresse sans que je ne sache pourquoi. 

P- Chuu...

Je ne pouvais pas savoir ce que mon grand frère allait me dire car le téléphone fixe de l'appartement se mit à sonner. 

Mon frère se leva et alla décrocher. Il écouta ce que lui disait son interlocuteur en hochant parfois la tête. 

Curieux, je lui demandais.

C- C'est qui ?

Mon frère se tourna vers moi et me dit avec gravité.

P- C'est la police...

Toxic loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant