Chapitre 5 : L'invitation

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Elle était bien là devant moi, la fille à qui je pensais depuis que je l'avais aperçu hier en amphi. J'entendais enfin le son de sa voix et je pouvais regarder en détails son visage. Mais ma crise était si forte que ma honte repris le dessus, je détourna le regard, comme par gène.

M : "- C'est bien mon prénom en effet. Tiens prend ça, peut-être que le sucre te fera du bien." me dit-elle en me tendant une barre de céréales, chocolat noir - cacahuète.
G : "- Merci beaucoup, mais là je ne pourrais rien avaler, mon estomac est complètement noué et j'ai une boule dans la gorge." dis-je toujours les yeux baisser vers mes pieds.

Je sentais toujours les larmes monter, je ne voulais pas qu'elle me voit pleurer si cela devait arriver. Mais c'était peut-être l'une de mes seuls chance de pouvoir lui parler, faire connaissance, en savoir plus sur elle. Je me déteste encore plus d'être aussi faible à ce moment-là. De ne pas réussir à gérer mes angoisses aux points que je ne pouvais pas lever les yeux vers elle.

M : "- Prend là quand-même. Tu là mangera plus tard, tu aura sûrement besoin de force quand cela passera."

Je pris la barre de céréales entre mes doigts et fixa mon regard dessus en la tournant et retournant dans mes mains, comme si je ne savais plus quoi faire de mes doigts. J'avais envie de lui parler, de lui dire quelque chose, mais rien ne sortait réellement car mon cerveau était envahie d'angoisse.

M : "- Il y a quelque chose qui t'apaise quand tu es dans cette état ? Un rituel ? De la méditation ?"
G : "- Un rituel ? Non pas vraiment, enfin j'en sais rien. Habituellement j'appelle ma mère pour qu'elle essaye de me calmer, mais je n'ai plus de batterie sur mon portable. Sinon parfois je me coupe du monde avec la musique."
M : "- J'imagine que tu ne connais pas le numéro de ta mère par cœur ? Mais si tu veux, la deuxième option est faisable."

Je réussi à lever les yeux un peu vers elle. Je la vis ouvrir son sac et fouillé dedans. Elle en sortie son portable, et une paire d'écouteur. Ce que je trouvais étrange vu qu'elle avait un casque autour du cou.

M : "- Tiens met ça sur tes oreilles, tu as une chanson où un style en particulier que tu veux écouter ? Sinon je pense que j'aurai une bonne musique à te conseiller que j'écoute quand ça ne va pas fort."

Elle me tendit son casque qu'elle venait d'enlever. Je posa la barre de céréales à côté de moi pour pouvoir le prendre.

G : "- Pourquoi ne pas prendre les écouteurs ? Tu va pas me regarder écouter de la musique pour voir si je me calme? Cela va sûrement plus me stresser."

Elle eu un petit rire. "- T'inquiète, je te laisse le casque car ça coupe du bruit, c'est beaucoup mieux pour te recentrer sur toi même. Regarde, moi je vais brancher mes écouteurs sur le casque, ce qui fais qu'avec le bluetooth je pourrais écouter en même temps que toi sans te laisser seule."

J'acquiesça de la tête et m'exécuta en mettant le casque sur mes oreilles. Elle s'approcha un peu plus de moi pour brancher les écouteurs et déverrouilla son portable.

G : "- Cela ne te dérange pas si je remet ma tête contre mes genoux ?"

Elle me sourit et me fît un "non" de la tête. Elle appuya sur play, et j'entendis la musique commençais. Je remis ma tête contre moi, mes bras de nouveau serrer autour de mes genoux. Je ferma les yeux pour me concentrer sur les paroles.

'Après la nuit, avant le jour.
Et à travers les roselière
Après la nuit, avant le jour,
J'irais chercher les hautes-lumière'

MathildaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant