Chapitre 19 : Journal intime

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Posée sur mon lit, je regarda déjà attentivement la couverture du carnet. Le fond était noir, mais il y avait plein de stickers collé dessus, qui était inspiré de peintre comme Van Gogh par exemple où Monet, il y avait également des dessins faits au feutre blanc, sûrement par Mathilda elle-même. Des petits champignons avec des visages tout mignons, des fleurs sauvages, des citations en tout genre et sûrement des paroles de chansons.
Je décida enfin d'ouvrir le fameux carnet mystérieux. Les premières pages étaient remplies en croquis de tout genre, d'objet banal comme des fruits, une tasse, un vase remplie de fleurs. Puis plus j'avançais dans le carnet et plus les dessins devenaient précis, avec des détails, des ombrages. Vers le milieu du carnet, chaque dessin finissait par prendre une page entière et ils étaient tous à l'aquarelle, cela avait l'air d'être encore des moments de vie qu'elle s'entraînait sûrement à reproduire. Un dessin m'a particulièrement plus, c'était une table ronde d'un café avec dessus un croissant, une tasse de café, un bouquet de fleur et un journal, entouré de feuille orangé par terre. Le style aquarelle rendait la scène très simple magnifique et douce. Je remarqua qu'il y avait une date écrite sur cette page, c'était quelques jours avant notre rencontre.

Je continua à feuilleté encore le carnet, quelques pages plus loin, certains dessins commençaient à me représenter. Le tout premier c'était simplement moi assise dans l'amphi, le fameux premier jour où j'avais aperçu Mathilda. Elle m'avait dessiné de façon rêveuse, entouré de personnes un peu plus flou et sans visage, pour accentuer ma présence. Ensuite, il y a eu un croquis de moi qui tenais ma caméra vue d'en bas. Je sentais mes joues rougir de plus en plus à chaque dessin de moi que j'apercevais. Je voyais le moindre détail qu'elle remarquait à chacune de nos rencontres, sa façon dont elle dessinait mon visage, qui me donnais l'impression d'être jolie. Il y avait même une page de moi assise sur le muré en train de regarder les étoiles pendant la fameuse fête, elle avait retenu les moindre détails de m'as tenue. J'étais littéralement bluffé par tout ça.

Mais j'avoue que plus j'avançais dans ce carnet et plus je ne comprenais pas pourquoi Mathilda m'avait donné une telle chose intime. C'était comme rentrer dans sa vie et dans sa tête. Bien sûr cela ne m'avait pas fait peur, même si certaines personnes auraient sûrement trouvé cela bizarre de voir autant de dessins d'eux fait par une personne qu'ils connaissaient à peine. Moi je voyais plutôt ce que la rousse voulait faire, juste reproduire les choses de sa vie, comme un journal intime, pour n'oublier aucun de ses moments passé.

Enfin en arrivant vers la fin du carnet, il y avait un mot écrit, de Mathilda pour moi :

"- Bonjour Garance, si tu as ce carnet entre les mains et que tu vois ce message, cela veut dire que j'ai trouvé le courage de te faire rentrer dans une partie de ma vie. J'espère que cela ne t'a as gêné de voir des dessins de toi, je tenais à dire que tu avais un visage tellement doux et les moments passés avec toi étaient si magiques, que je ne voulais en oublier aucun. Je sais que je reste encore une simple inconnue à tes yeux, mais au peu de moment que j'ai passé avec toi, j'ai envie de te connaître plus. Si toi aussi tu te le souhaite, tu me trouveras vendredi soir à une exposition où j'expose également, c'est au Frac une galerie pas très loin de chez toi.
Je t'attendrais avec impatience si mon envie est réciproque. Bien évidemment tu n'as aucune obligation envers moi si tu ne ressens pas la même chose.

En t'embrassant, Garace Fabre."

Je suis restée figer sur cette page et son mot. Mathilda me faisait rentrer dans sa vie, donc mon envie n'était pas à sens unique. Bien évidemment, cela ne prouvait toujours pas si elle était intéressée par moi de façon plus qu'une simple amie, mais j'étais flattée et heureuse.
Un carton tomba d'une page du carnet, je le pris et vu que c'était une invitation pour la fameuse exposition. Vendredi 19h30, donc demain soir... Comment réussir à tenir jusqu'à là ? J'étais tellement excitée et impatiente ! J'avais limite envie de la retrouver déjà maintenant et lui dire un grand oui, comme si elle venait de me demander en mariage.

MathildaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant