Chapitre 14 : Le cocon

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On avait pédaler jusqu'en bas d'un immeuble au design ancien mais magnifique. Elle ouvra la porte qui donnait sur une cour intérieure avec une petite fontaine et de la verdure tout autour. Elle me montra où poser mon vélo avec le siens.
Puis on prit des escaliers en colimaçon, il y avait également un ascenseur à l'ancienne où il fallait refermer soi-même les portes en fer. Tout le décor du hall d'entrée ainsi que la cage d'escalier m'inspirais, tellement c'était beau. On s'arrêta au première étage, devant une porte de couleur vert sapin. Mathilda sortie des clés de sa poche et ouvra la porte d'entrée.

M : "-Vas-y rentre. Je te présente mon petit chez moi ! Tu as de la chance, habituellement je ne ramène personne le premier soir." dit-elle en rigolant.
G : "- Ca tombe bien, vu qu'on est le matin" dis-je avec un petit rire. " Wooaw c'est juste magnifique ! J'aime tellement ta déco, c'est si coloré et design. Je suis vraiment fan" dis-je en posant mes yeux partout dans la pièce qui semblait être le salon.

Quand on rentrait dans l'appartement de Mathilda, passait une petite entrée, on arrivait directement dans une grande pièce très lumineuse. Il y avait un immense canapé couleur moutarde, qui avait l'air d'être le canapé le plus moelleux et confortable du monde, devant lui une table basse en bois foncé qui faisait un peu année 50. Tout ça était devant un mur vert sapin également, remplie de cadre en tout genre qui englobé une télévision, il y avait des reproductions des tableaux de Van Gogh et Monet principalement, d'autre affiche dans un style très graphique de plusieurs époques, des dessins et même au sol contre le mur des toiles peinte sûrement par elle-même.
Il y avait tellement d'informations et de petits détails que mon esprit et mes yeux n'arrivaient pas à regarder partout. Il y avait également énormément de plante, ce qui me faisait penser à Ashley qui adorerait ça. Il y avait aussi une étagère tout aussi design que le reste, avec des livres, une vieille machine à écrire, encore quelques cadres cette fois-ci avec des photos dedans, sûrement de famille et d'amis. Et sur le mur opposé vers la fenêtre, je reconnus un meuble vinyle, une platine était posée dessus et en dessous les compartiments étaient remplies de 33 tours.
Je n'ai pas pu m'empêcher de m'approcher pour voir toutes cette impressionnante collection.

G : "- Toi aussi tu aimes les vinyles ?"
M : "- Oui, le son est vraiment meilleur et puis j'ai une fascination pour certain objet vintage. J'ai également un poste et un walkman pour écouter des cassettes. J'ai l'impression parfois de vivre dans les années 80/90." me dit-elle avec un énorme sourire.

Les rayons du soleil qui traversait la pièce pour toucher son visage faisait encore plus ressortir ses petites taches de rousseurs qui parsemaient son nez et ses joues.

M : "- Alors, tu préfères des pancakes avec des œufs brouillé où un bol de céréales ?"
G : "- Les pancakes avec les œufs brouillé bien évidemment ! Si tu veux je t'aide à les faire, c'est bien l'une des seules choses que je cuisine, mais je l'ai fait à la perfection d'après mes ami.e.s."
M : "- Si tu as envie, c'est avec plaisir, mais tu es mon invité !"
G : "- Aller montre moi ta cuisine, qu'on puisse préparer un petit-déjeuner digne de ce nom !!"

Je la suivi donc dans sa cuisine, qui était tout aussi coloré, du moins les éléments comme le frigo, la machine à café, le grille pain était tous de couleur pastel. Son appartement était totalement à son image.

Elle me sortie les ingrédients pour que je puisse préparer la pâte, pendant qu'elle faisait les œufs brouillés.
En quelques minutes nous étions assisse à sa table, devant nous des assiettes bien remplies. Mathilda sortie également du jus d'orange, du jus de pomme, du sirop d'érable et une coupole remplie de fruit.
Nous nous souhaitons bon appétit en souriant et commença à manger.

G : "- Je suis intriguée. Comment se fait-il que tu ne veux pas me donner ton numéro tout de suite, mais que tu acceptes que je vois ton appartement ? Cela est plus intime ahahah."
M : "- Je ne sais pas à vrai dire. Je ne laisse pas énormément de personnes rentrer dans mon intimité, enfin chez moi plutôt, c'est mon petit cocon. Tu vois, là où rien ne peut me toucher, je me sens en sécurité et puis c'est aussi un peu mon atelier."
G : "- J'ai vu que tu avais des toiles par terre dans le salon, c'est de toi ?"
M : "- Tout à fait. Tu aimes ? J'ai un petit bureau où j'ai posé mon chevalet et qu'on peut appeler du coup mon atelier."
G : "- J'aime beaucoup oui, je pourrais voir également ce fameux atelier ? Sauf si pour l'instant je n'ai le droit qu'au salon et la cuisine ? Ahahah"
M : "- On verra bien si tu es sage !" me dit-elle avec un clin d'œil.

Nous finissons donc notre petit déjeuner, toujours en discutant de tout et de rien et en jouant encore à 'tu préfères', j'ai l'impression que ça devenait un peu notre truc.
Après l'avoir aidé à débarrasser la table et tout ranger, elle m'invita à se poser un peu dans le salon. Elle me proposa de m'asseoir sur le canapé, qui je devais le confirmer était vraiment le plus moelleux au monde. Avant de me rejoindre, Mathilda sortie un vinyle et le plaça sur la platine. Elle avait choisi l'album de Fleetwood mac - Rumours. J'adorais ce groupe, rien qu'avec les premières notes, j'étais totalement posée. Mathilda s'installa juste à côté de moi, malgré que le canapé soit gigantesque. Elle nous mit un plaide sur les jambes puis posa sa tête sur mon épaule. Cette fois-ci je posa également la mienne contre la sienne.
La nuit blanche commençait à se faire sentir, emporté par les paroles de la chanson Dreams, je fermis les yeux.

MathildaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant