Petrova

Chapitre 1

- Bon les filles on se dépêche.

Messieurs Hernandez, le patron de la boite où je travaillais, rentre dans nos vestiaires, en tapant des mains pour nous avertit d'aller plus vite. Il va bientôt être une heure du matin et le premier groupe de filles fini et c'est à notre tour de monter sur scène.

Je range mon rouge à lèvre dans ma trousse et me lève comme toutes les autres filles. Messieurs Hernandez nous regarde une par une et claque des mains, nous sursautons, car même avec l'habitude il est toujours imprévisible.

- Les pourboires de plus de deux cents dollars sont refusés. À la table deux cents quatre, il y a un anniversaire. La plupart attendent leur deuxième tournée, alors Véronica, Rosa et Cassia je vous charge de prendre les commandes.

Je souris la tête baissée quand j'entends le prénom de Rosa, mais celle-ci a l'air de le remarquer.

- Eh pétasse y' à quoi qui te fait rire! Sa voix cassée à cause de la clope lui enlève tout le charme qu'elle à.

- Je me rappelle juste un bon souvenir.

Les filles à côté de moi se mettent à rire, Rosa les regarde avec un mauvais œil. Elle agite ses longs ongles roses devant moi.

- Tu crois que c'est drôle! Ce soir, on verra si tu feras un bon service.

Le mois dernier Rosa avait un client qui lui avait passé commande et comme elle voulait montrer à toutes les filles y compris moi qu'elle pouvait marcher avec des talons de 20 cm, mais comme je l'avais prédit elle s'est étalé sur le client et bien sûr elle l'a bien arrosé.

- Bon les filles, c'est l'heure.

Rosa passe à côté de moi et comme par hasard elle me bouscule.

Je vais au bar pour aller chercher un plateau et commence mon service.

Je m'occupe que du premier étage et cela me va parfaitement, j'ai pas envie d'être dans les salons VIP, ils sont vraiment sans aucune gène. Ça fait à peine une heure que j'ai commencé mon service, mais aujourd'hui il y a beaucoup de monde et c'est pas près de se terminer parce que je sais que dès que c'est blender il y a la famille Petrova, mais j'ai eu de la chance car depuis que je travaille ici je n'est jamais eut affaire à eux, et c'est temps mieux. J'arrive vers un client qui m'a fait un signe de la main. Mon plateau contre mon ventre, j'avance vers cet homme qui doit avoir la cinquantaine.

- Bonjour, que puis-je vous servir ?

- Vous. Il me sourit et je grimace. Encore un vieux bizarre, super.

- Si vous vouliez passait du temps avec une femme il faut aller à l'accueille. Dis-je sur un ton calme qui n'a pas l'air de lui plaire.

- Je vous ai observé vendredi dernier et vous dansiez avec tellement de grâce que je voulais un petit moment avec vous, mais malheureusement vous étiez complets.

- Aujourd'hui je ne danse pas et je ne fais pas de moment privilégié.

- Même pas derrière la boîte ? Je vous donnerai un pourboire. Il recommence à me sourire.

- Que voulez- vous boire ? Je lui relance la question.

- Une tequila. Il s'enfonce dans son siège et je pars au bar.

- Alexandre, il me faut une téquila pour la cent deux.

Sans me répondre il me donne le verre quelque minute plus tard, je le pose sur mon plateau et reviens voir le vieux qui me suit du regard, ça me donne des frissons