Chapitre 3

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Ma soirée a peut-être mal commencé mais elle finit plutôt bien, je suis assise dans mon canapé bon marché et je regarde une série télévisé minable, mais ça me satisfait.

Je termine ma deuxième bière et continue de regarder cette série même si je n'y comprends rien. Après plusieurs tentative a essayé de me lever j'y arrive enfin, mon corps me déteste à présent, je me tien a mon murs, j'ai peut-être pas pris que deux bières, mais je m'en rappelle plus, je voulais aller dans ma chambre pour dormir, mais mon téléphone se mis à sonner, mes oreilles sensible a tout les bruit aigu me fait mal. Je me tiens à ma table et me couche presque pour prendre mon téléphone qui est posé de l'autre côté, alors que j'aurais pu contourner la table en bois.

Je décroche sans regarder qui m'a appelé à attendre que mon interlocuteur parle.

- Allo ? C'est une femme au bout du fil et sa voix est très agréable a entendre.

- Oui ? je retire une mèche de cheveux de ma bouche.

- Je suis le docteur Miller de l'hôpital St. Rose Dominican, vous êtes bien Madame Renata, la fille de Mavra Renata.

Je me redresse et faillit tomber, mais je me retiens avec le coin de la table.

- Oui, mais pourquoi vous m'appelez en pleine nuit ?

- Votre mère est sortie de l'hôpital comme vous le savez mais elle n'a pas payé les soins et encore moins de numéro pour la joindre, juste le vôtre.

Je reste figé sans quoi dire, ma mère est sortie de l'hôpital et elle ne m'a rien dit,je suis quand même sa fille.

- Depuis combien de temps elle est sortie ? J'ai l'impression que l'alcool que j'ai ingéré a disparu, je me retrouve comme vide, je retrouve toutes mes émotions que j'avais inondé d'alcool.

- Dans le dossier il est indiqué qu'elle a quitté l'hôpital la semaine dernière.

- Samedi dernier ?

- Oui. Comment allez vous payer ?

- C'est ma mère qui doit payer, pas moi.

- Sur les papier vous êtes majeur et il n'y a que votre numéro dans son dossier, alors soit vous payez ou soit vous trouvez un moyen mais dans tous les cas il faut payer les soins que votre mère a eu pendant 2 semaines.

- Je n'ai pas les moyens. Je dois l'avouer, j'ai plus d'argent, même quand je touche ma paye ou même si j'ai une prime ce n'est pas assez pour un mois.

- Trouver une solution.

Elle me raccroche au nez, je jette mon portable sur mon canapé et part me coucher comme si ça allait résoudre quelque chose.

Mes parents vivent dans une banlieue chic, dans la rue où il habite, tout le monde se connaît. J'ai grandi là bas, avec mes deux sœurs, une plus âgée et l'autre plus jeune que moi. Revenir là-bas et trop compliqué pour moi, les jugements de ma famille, des voisins et du père Christophe qui m'a vu grandir, qui m'a vu changer. Mais si je ne fais rien, je vais être ruiné, ma mère me déteste, ma famille aussi mais elle encore plus. J'essaie souvent d'oublier ce jour si différent, celui qui m'a fait devenir ce que je suis à présent. Il avait commencé comme tous les autres, comme tous les dimanches, je me lève et vais dans la cuisine dire bonjour à ma famille et manger des crêpes dans notre joli jardin décoré de fleurs. Nous nous préparions pour la messe, ma mère avait l'habitude de faire des sandwichs pour en distribuer au sans abris qui si logé.

A partir de là tout est flou, je ne me souviens que de petits flash back de moi qui hurle au milieu de l'église, du sang qui coulé de mes bras, les regards choqués de toutes ces personnes qui m'ont vu grandir. Quand j'y pense, ils n'étaient pas si gentils que ça. Le lendemain ma valise était sur le palier de ma maison où j'avais grandi, j'avais 15 ans et j'avais encore du mal à croire de ce que j'avais fait subir à ma famille, j'avais fauté et même le père Christophe ne m'a pas ouvert ces portes, j'avais fait un péché, j'étais ce péché.

Ma tête qui tourne je me lève à contre cœur, le soleil est déjà haut dans le ciel. Je fonce dans ma douche pour me réveiller. Après m'être habillé, je regarde mon téléphone et réponds aux centaines de messages de Véronica.

Elle a deux ans de plus que moi et je l'aime plutôt bien, avec toute les filles au travail ses la seul avec qui je m'entend le plus, nous sommes très différente, elle est très petite, brune au yeux vert, une fille parfaite qui a confiance en elle, enfin c'est ce qu'elle montre, si nous somme dans cette boite c'est pas par choix, nous avons fait des choix, des mauvais choix qui nous ont amené à travailler ici. Son caractère est aussi différent du mien, enfin j'ai jamais rencontré quelqu'un avec le même caractère que le mien. Elle est plutôt la fille timide qui accepte tout ce qu'on lui demande, depuis que je travaille ici j'ai dû la sauver plus d'une fois, elle est tellement naïve, que j'ai peur pour elle, je suis comme sa maman, la maman qu'elle n'a jamais eux.

Elle me propose d'aller à l'avenue The Strip ce que j'accepte aussitôt, je regarde l'heure et il est deux heures moins le quart, je prend une petite veste que j'enfile au-dessus de mon t-shirt et mes converses que je mets tout le temps.

Même le jours ces blindés, les touristes avec leur appareil photo, les spectacles de rue qui reprend pour toute l'après midi. Je rejoins Veronica au Starbucks et elle m'attend déjà avec nos boissons.

- Salut. Je m'assois en face d'elle.

- Alexandre m'a dit que t'es passé hier. Dit-t-elle d'un air triste.

- Le patron veut... enfin m'a fait muter.

- Comment ça ? Elle se redresse et se concentre dans mon regard.

- J'ai pas trop compris moi non plus, mais je sais que c'est illégal.

- Il t'a dit quoi précisément.

- J'ai du mal à le dire, on dirait un truc comme dans les films. Je vais devoir me marier avec Zack Petrova pour qu'il prenne le contrôle du cartel Petrova car comme on le sait son père n'est pas en très bonne forme, mais je trouve ça trop bizarre et j'ai surtout l'impression que c'est une grosse blague.

- Pardon de rire mais c'est n'importe quoi. Elle boit une gorgée de sa boisson en même temps que de rire.

- Hernandez avait pourtant l'air très sérieux.

- C'est ton anniversaire bientôt c'est pour ça. Dit-t-elle d'un air assuré.

- Je suis née en janvier on est en juillet tu me racontes quoi ?

- Merde je pensais. Elle boit de nouveau mais un esquivant mon regard.

- Mais tu ne trouves pas ça bizarre, ça me fait peur.

Elle hausse les épaules comme une gamine.

- A tout moment je me fait kidnapper. Je dit enfin tout haut ce que je pense depuis hier soir et ça me fait rire et Veronica me rejoint dans mon délire totalement absurde.

- Tu m'enverrai une carte postale de la cave où ils t'ont enfermée.

Nous continuons à rire comme deux idiotes de choses qui devraient faire peur, mais ça n'arrive qu'aux autres jamais à nous.

Pas vrai ?


PetrovaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant