Nous quittons progressivement la grande rue, Veronica n'habite pas très loin de chez moi alors je décide de la raccompagner, le soleil qui nous avait fait transpirer disparaît et fait place à la pluie.
- Tu veux rentrer, attendre que la pluie passe?
- Je pense que ça ne va pas se calmer alors je ferais mieux de rentrer chez moi avant de finir tremper.
- OK. A ce soir Cass'.
Je sors de son immeuble et heureusement que mon sweat a une capuche sinon mes cheveux auraient pris cher. Le temps n'est pas avec moi aujourd'hui, il pleut des cordes et je suis encore dans la rue de Veronica.
Je court avec une main qui tient ma capuche, il n'y a pas vraiment de monde. Les poubelles qui trainent avec des sacs par terre, les gens qui non pas d'habitation qui doivent se cacher sous les arbres avec des fois des enfants, cela me fait un peu de peine.
Je lance mes clé sur le meuble dans l'entrée ou je pose mes clé, je range mes chaussure à leurs place et jette mon sweat sur une chaise.
- Temps de merde. Dit-je tout haut.
Je rentre le livre que j'avais laissé sur la table dehors, dans ma petite terrasse.
Je stoppe tous mes mouvements quand je me rappelle que normalement je travaille ce soir.
- J'espère que Hernandez va me faire travailler, pour une fois que je veux bien travailler.
Je sors du bus sous la pluie, mon cœur bat plus que d'habitude. Et si il Hernandez ne voulait plus de moi ? Je ne veux pas de cette « nouvelle vie » qu'il m'offre.
Dans les coulisses toutes les filles me regardent, je cherche du regard Veronica et viens m'asseoir à côté d'elle.
- Pourquoi les filles me regardent toutes ?
- Je leur ai dit que tu as refusé le travail qu'elle rêverait toute.
Je la regarde se maquiller frustrée parce qu'elle vient de me dire. Veronica peut être méchante des fois, je ne lui en veux pas je le suis aussi. J'ai été diagnostiqué bipolaire à l'âge de 9 ans, je me demande même si Veronica n'est pas aussi comme moi.
Je respire un bon coup et me tourne vers mon miroir, je pose mon sac par terre et sort la trousse à maquillage. Ce soir nous avons obligation de porter de la couleur, je suis le blanc et sa me vas parce que j'aime bien cette couleur.
Ms. Hernandez rentre en se frappant les mains, nous nous mettons toutes en ligne et il nous fait un rappel que je connais depuis maintenant presque 1 an.
- ..Bonne chance les filles. Finit t-il de parler.
Bizarrement il ne m'a pas fait de remarquer, de pourquoi je suis là. Ce soir je dois m'occuper des clients, je suis dans les salons vip, c'est la partie que je n'aime pas spécialement mais elle rapporte énormément, j'ai juste a dansé devant ces hommes et j'ai le droit à plusieurs pourboires, mais je déteste leur regard sur moi qui ne trompe pas, ils veulent me faire du mal, ils veulent entendre mes cris de douleur.
________
Les heures passées et plus je me demande pourquoi j'ai décidé de me lancer dans cet univers, ma peau brûle de chaleur, je sens encore les mains répugnantes de mes clients sur mes fesses. Ce soir il y a du monde, plus le temps passe plus je me rapproche de la fin mais bizarrement je ne veux pas que ça s'arrête, je ne veux pas rentrer chez moi, j'ai une peur que s'agrandit de plus en plus comme si il allait se passer quelques choses. Veronica ne m'a pas adressé la parole depuis tout à l'heure, je n'ai vu qu' une fois Alexandre et il n'était pas vraiment dans son assiette, je lui et dit bonjour mais il ne m'a pas répondu alors que d'habitude c'est le premier à vouloir me parler.
Le temps passe, bientôt 6 heures, les clients partent un par un, je ne perd pas de temps, quand mon client a terminé de s'habiller et de quitter le salon, je fonce au toilette, je tremble encore des jambes, il est allé fort celui là, il était vraiment énervé ou alors il était en manque de domination.
Je vais au bar pour prendre une bière et enfin partir de cet enfer.
- Alexandre j'ai besoin d'une bière.
Sans me dire un mot et sans même me regarder, j'ai le droit à ma bière.
- Je peux savoir ce qui se passe, les filles me détestent et toi tu ne m'a même pas adressé la parole de toute la nuit. Dis- je agacé et fatiguée.
Il se retourne avec un torchon et un verre à la main mais il avait aussi un œil au beurre noir. Il baissa la tête quand j'ai vu ma tête horrifiée.
- OMG que s'est t'il passé ? Dis-je affolé en me levant de mon tabouret.
- Le mec avec qui tu as couché n'est pas allé de main morte.
Je le regarde d'abord intrigué mais ensuite je touche mon cou et repense à ce que mon client m'a fait.
- Ne change pas de sujet ! Qui t'a fait ça. Je contourne le bar et pose ma main sur sa joue.
- Tu es si innocente pour ce monde horrible. Regarde toi, regarde ce que tu es devenu, ce que je tes fait, comment tu as pu vivre avec moi, comment tu peux m'aimer, ressentir un peu de compassion envers moi.
- Je ne comprends pas où tu veux en venir.
La musique sort toujours des enceintes, les lumières rouge éclairent nos deux visages, Alexandre n'est pas rassuré, il n'est pas comme d'habitude, il montre toujours une confiance en soi, mais la je le vois trembler. Je ne suis pas non plus en super forme, ma boule au ventre ne fait que de s'accentuer.
- J'ai peur pour toi..Cassia.
- Que s'est-il passé Alexandre.
- Il était nombreux, je ne pouvais rien faire, j'étais impuissant.
Je le regarde droit dans les yeux, la bouche entrouverte, mes battement de cœur qui vont finir par me tué.
Avec Alexandre nous avons eu une relation, nous avons même emménager ensemble mais tout a dérapé quand il a levé la main sur moi, les jours suivants il continuait, si je faisais quelque chose qui ne lui plaisait pas, il me frappait... cela a duré peut-être deux mois avant que j'explose et sa a mit fin à notre relation, mais juste notre relation amoureuse. C'est du passé et maintenant nous nous respectons, nous sommes de simples amis avec des souvenirs amoureux.
Par réflexe je pose ma main sur son torse qui est humide par la chaleur et la transpiration, son cœur bat comme le mien. Je pose ma tête sur son torse et ferme les yeux, je sens sa tête se poser sur mon crâne, sa main rencontre la mienne et nous restons comme ça pendant quelque minutes qui parut des heures. Ma peine était grande même pour celui qui m'a fait le plus de mal, je suis attiré par le mal.
Dieu j'ai besoin de toi. Reviens moi.
Amen

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Petrova
Teen FictionJusqu'à ce que la mort nous sépare Мой объект. Grandir dans la violence, le sexe, l'alcool, le meurtre, la manipulation. Kidnapper du jour au lendemain elle devient la femme du nouveau chef du cartel Petrova. Tout lui rappelle son enfance, mais seul...